POUR UNE ARCHÉOLOGIE DE L'ARCHITECTURE RURALE

Christian Lassure
agrégé de l'Université

Extrait de l'éditorial de la revue L'Architecture rurale, t. III, 1979, pp. V-X

Se penchant sur les vingt-et-une monographies réalisées pour le département du Lot au cours de l'Enquête d'architecture rurale menée entre 1942 et 1945 par le Musée des arts et traditions populaires (2), deux ethno-sociologues de l'Université de Toulouse-Le-Mirail, MM. Georges Calvet et Claude Rivals soulignent, dans un article paru en 1970 (3), quelques lacunes de l'E.A.R. dans le Lot, à savoir l'absence de tout relevé de maison vigneronne ou maison-bloc en hauteur, avec son « bolet » ou perron-galerie caractéristique, et la profusion des études de fours à pains (dix) et de granges-étables à toit de chaume (quatre). Cette disparité, MM. Calvet et Rivals l'attribuent à l'absence d'un recensement global des maisons qui aurait permis un échantillonnage rigoureux, à la recherche d'un certain pittoresque et à des exigences de paléo-architecture. À leurs yeux, dès 1945 « les maisons paysannes retenues étaient déjà celles d'exploitations marginales ou fermées ». Pour notre part, si nous ne pouvons pas ne pas déplorer, en écho à ces deux chercheurs, l'absence, au moment de l'enquête, d'une idée générale préalable de l'ensemble des maisons, par contre nous ne jugerons pas aussi sévèrement ce qu'ils étiquettent comme « exigences de paléo-architecture ». S'il est possible, encore aujourd'hui, d'observer de nombreuses maisons vigneronnes à « bolet » à des fins non seulement d'étude architecturale mais aussi de mise en relief de la sociabilité paysanne contemporaine (4), on ne peut plus en dire autant des granges-étables à couverture végétale dont les derniers spécimens sont à présent ruinés (5). Etant donné l'absence localement de mesure appropriée de conservation pour ces témoins architecturaux destinés, hélas, à être réduits sous peu à l'état de substructions promises à la fouille, sachons gré à l'enquêteur du chantier E.A.R. pour le Lot d'avoir préféré le « marginal » au « typique ».

Somme toute, notre architecte a cédé à des préoccupations d'archéologue et a vu dans ces granges-étables couvertes en chaume les vestiges d'un type d'édifice autrefois plus répandu et correspondant à un moment et à des nécessités révolus de l'histoire économique locale. Mais, dans une telle optique, il aurait pu et dû se pencher non seulement sur des bâtiments annexes mais aussi sur des maisons d'habitation d'un modèle ancien, datables sinon datées des XVIIIe, XVIIe et XVIe siècles et s'insérant, elles aussi, dans l'évolution socio-économique locale ; ainsi cette maisonnette à Laborde, sur la commune de Grèzes, arborant le millésime 1790 sur la clé de l'arc de son entrée, et dont on peut voir le relevé dans la thèse de Mlle Martine Sylvos sur la construction à pierre sèche dans la commune de Livernon (6). Avec sa simple pièce rectangulaire de plain-pied, sa vaste cheminée adossée à l'un des murs-pignons et bordée d'un « potager » ou cendrier, sa « souillarde » ou petit office en saillie sur l'arrière de la maison, ses quelques marches montant vers le grenier (aujourd'hui disparu), ses petites dépendances extérieures (four, poulailler, etc.), elle est manifestement l'habitation d'un « brassier » ou manouvrier, d'un homme sans terre louant ses bras chez autrui. Et il ne s'agit pas en l'occurrence d'un cas rare, voire isolé : nombre d'autres maisonnettes élémentaires semblables se rencontrent sur la commune de Livernon, voisine de celle de Grèzes, à côté de spécimens d'autres types plus connus car davantage popularisés par la littérature spécialisée : la maison à adjonctions en longueur ou en L du petit propriétaire et la maison en hauteur du paysan aisé. Ce type de maisonnette – « oustalou », « casal » dans les parlers vernaculaires – se rencontre encore sur d'autres causses, ainsi près d'Aujols, au Sud de la rivière Lot, où l'on nous signale, au lieu-dit Coudinas, une maison en pierre sèche, à toit en tuiles canal, à une seule pièce rectangulaire avec cheminée, cendrier, placard, construite vers 1810 par un maçon (et pour lui-même) et par la suite transformée en grange. Localement, ce type de maison élémentaire est à la base de nombreuses maisons en hauteur, rehaussées, avec remploi de charpente, à partir du XVIIIe siècle : si le bas est en petit appareil, aux joints en terre rouge, le haut est en appareil plus gros, aux joints en argile jaune (7).

Quand on sait le peu d'attention dont a bénéficié cet habitat élémentaire, sachons gré à Mlle Sylvos de son heureuse initiative de dresser les plans d'une maison représentative d'un type aujourd'hui grandement menacé de disparition car ayant été le premier à subir les effets du dépeuplement des campagnes et à être abandonné (l'exemplaire en question ne vient-il pas de voir son toit enlevé récemment, ainsi que le signale l'auteur !), à côté des autres types servant encore de sièges d'exploitations agricoles ou ayant trouvé quelque citadin comme preneur et « restaurateur »-aménageur.

Faire l'archéologie des maisons rurales, ce n'est donc pas attendre que les édifices ne soient plus qu'à l'état de clapiers ou de substructions pour engager des fouilles. Puisque nous avons la possibilité d'examiner des bâtiments encore intacts, qui ne soient pas encore écroulés ou qui n'aient pas encore été adaptés aux exigences de « l'habiter » de notre époque, puisque nous avons conscience de leur intérêt en tant que témoins historiques de types périmés, représentant un certain degré technique de la construction, un certain moment de l'évolution économique et une certaine différenciation sociale, soumettons-les à une véritable enquête historique et archéologique tout comme cela est de mise pour les bâtiments « nobles » des architectures civile, religieuse et militaire. Une telle enquête doit consister à :

- établir, par le recours aux cadastres et aux archives publiques ou privées accessibles, l'historique de la propriété foncière (quand elle existe) : superficie, types de terres, propriétaires et/ou exploitants successifs ;

- dresser un relevé détaillé (plans, coupes, détails, sans oublier la charpente) des divers bâtiments et de leurs additions et/ou modifications successives (soit par une série de dessins évolutifs, soit, sur un même plan, par une figuration graphique différente des parties, des plus anciennes aux plus récentes) : à cet effet, un examen minutieux de la construction (interruptions verticales dans la maçonnerie trahissant une extension, différences d'appareillage et de liants, surhaussements de murs-pignons, anciennes portes et fenêtres murées, etc.) s'impose (8) ;

- repérer les détails significatifs, pour ainsi dire « stylistiques », et datés par ailleurs, comme la forme des percements (arcs plein cintre, arcs segmentaires, etc.), les types de franchissement, les traces d'outils de taille, etc., permettant de situer le bâtiment dans une certaine fourchette chronologique ;

- pour les édifices ruinés, faire un inventaire circonstancié des objets et matériaux divers traînant sur les lieux, voire, dans certains cas, se livrer à une exploration méthodique de l'au-dessous du sol (par sondage, voire fouilles).

Bref, il s'agit d'établir, pour un exemplaire, une monographie exhaustive et de répéter la démarche sur un grand nombre de bâtiments de façon à disposer de séries suffisamment importantes pour permettre leur exploitation en vue de l'établissement de typologies utilisables en datation (formes, matériaux, procédés techniques, détails, etc.) (9). En particulier, il conviendrait de s'attacher systématiquement à inventorier et décrire les édifices datables par un ou plusieurs millésimes (en excluant, bien sûr, les remplois) ou par des documents d'archives, instaurant ainsi un véritable corpus des maisons millésimées qui permettrait de discerner les différents types ou modèles de bâtiments proposés à diverses époques aux divers composants de la société rurale.

II s'agit, en fin de compte, de dépasser les notions, généralement associées, de « maison de pays » et de « maison traditionnelle », qui traduisent une conception horizontale et statique de l'habitat et de l'architecture du monde rural – c'est, en définitive, principalement la maison du XIXe siècle et, qui plus est, celle du paysan aisé, qui est concernée par ces notions –, de les dépasser donc au profit d'une appréhension du bâti rural comme une réalité verticale, évolutive, prise dans un flux historique et dont les témoins pour les XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles sont encore visibles et observables.

Cette approche archéologique de l'architecture vernaculaire n'est pas neuve. C'est celle que les tenants de la présente revue ont utilisée et continuent d'utiliser pour sortir l'habitat de pierre sèche de l'ornière de l'archaïsme et de l'évolutionnisme simplistes où il avait été maintenu et pour le resituer dans son contexte historique et économique authentique. Le lecteur de ce volume en trouvera un exemple dans notre étude intitulée « Problèmes d'identification et de datation d'un hameau en pierre sèche : le 'village des bories' à Gordes (Vaucluse). Premiers résultats d'enquête ». Quoique encore incomplète, cette enquête, par l'examen des vestiges livrés par la fouille, des cadastres et de l'évolution des bâtiments, permet de faire table rase des hypothèses fantaisistes ayant fait d'un ancien écart relevant de Gordes un village ligure ou encore mérovingien... Cette même approche se retrouve en contrepoint critique dans les comptes rendus de lecture insérés en fin du présent ouvrage et où Patricia Gaillard-Bans tente de faire ressortir les qualités ou les lacunes méthodologiques des ouvrages abordés.

Depuis son instauration comme objet d'étude, c'est-à-dire la fin du XIXe - le début du XXe siècle, l'habitat rural a fait l'objet de diverses tentatives de classification, entre autres :

- ethnique (ainsi celle d'Albert Dauzat, définissant différents types d'habitations rurales comme autant d'alluvions laissées par les peuples se succédant sur notre sol : « maison gauloise », « maison latine » et « maison alpestre », « maison basque », « maison normande », « maison flamande » et « maison de l'Est ») (10) ;

- fonctionnaliste (comme celle d'Albert Demangeon, à qui l'on doit la typologie morphologique et fonctionnelle de la « maison-bloc » et de la « maison-cour ») (11) ;

- folklorique (telle celle de Joseph-Stany Gauthier, pourvoyeur de la « maison régionale » ou « maison-type du pays »)(12).

À cette liste, il convient d'ajouter les noms de Jean Brunhes, Paul Vidal de la Blache, Marc Bloch, Max Derruau, etc.

Diverses optiques ont été également appliquées à l'étude de l'habitat vernaculaire. Citons, entre autres, les approches :

- ethnosociologique (ainsi celle de Georges Calvet, axée sur les modes de vie et les rapports sociaux et domestiques qui transparaissent dans le bâti) (13) ;

- anthropologique (comme celle d'Amos Rapoport, appréhendant le phénomène de « l'habiter » de façon globale, toutes époques et contrées confondues et par delà les stades de civilisation, avec ses « facteurs déterminants » sociaux-culturels expliquant la forme de la maison) (14) ;

- historique et économique (telle celle de Pierre Chaunu, considérant que le bâtiment populaire représente un investissement et donc des structures économiques d'accumulation) (15) ;

- historique et technique (ainsi celles d'Adolphe Riff et de l'abbé Jacques Choux qui ont inauguré en France une approche à la fois diachronique et technologique) (16).

La liste n'est pas limitative.

Pour notre part, nous proposons, avec l'archéologie du domaine bâti populaire, non pas une classification ou un point de vue nouveaux devant compléter ou supplanter les autres mais simplement une méthode empirique de description et d'identification qui, si elle a fait ses preuves pour les vestiges matériels des habitats antérieurs au XVIe siècle, vestiges partiels, en dessous du sol, est tout aussi bien indiquée, a fortiori, pour les témoins bien conservés, au-dessus du sol. La limite haute du champ temporel d'investigation de l'archéologie a été à plusieurs reprises remontée, ainsi du IXe siècle après J. C. au XVe siècle, donnant lieu à ce qu'il est convenu d'appeler « l'archéologie médiévale », discipline dont l'apport à la connaissance des habitats ruraux du IXe au XVe n'est plus à démontrer. Rien ne s'oppose à ce que cette limite soit repoussée à la fin du XIXe siècle. C'est déjà chose faite dans l'Europe du Nord et du Nord-Ouest, non seulement pour les productions rurales mais aussi pour les productions pré-industrielles, voire industrielles. L'habitat vernaculaire, comme toutes les productions humaines, étant dans l'histoire et non pas hors de l'histoire, et les témoins encore actuellement observables s'échelonnant entre les XVIe et XIXe siècles, les méthodes de l'archéologie sont seules capables d'apporter des données objectives permettant un renouvellement des connaissances et une appréhension moins partielle et partiale d'un objet d'étude dont les jours sont désormais comptés.

Sur ce dernier point, ce n'est un secret pour personne que, malgré l'holocauste qui se déroule sous nos yeux (que ce soit par « restauration » et réaménagement des maisons et bâtiments ruraux ou par leur abandon à la ruine ou leur nivellement au bulldozer), il n'existe pas de politique cohérente et globale de conservation scientifique, contrairement à ce qui se fait pour les architectures dites « nobles », seules habilitées à détenir le titre de « monuments historiques ». Il conviendrait pourtant de conserver des édifices témoins en tant que documents historiques, sociaux et technologiques, à valeur didactique (et non comme « objets d'archéologie ... dans la naphtaline » pour reprendre l'expression d'un Roger Fischer) (17), soit in situ, comme cela est consenti pour nombre de vestiges archéologiques mis au jour par la fouille, soit transplantés ou reconstitués dans des musées de plein air, comme il en existe dans maints pays d'Europe (ainsi le Frilandsmuseet de Copenhague ou le Folk Museum de Cardiff). Puisque 1980 doit être « l'année du patrimoine », souhaitons qu'enfin soient créés quelques musées retraçant l'évolution de l'habitat vernaculaire.

NOTES

(1) Sur ce thème, on lira la contribution de Pierre Crépon sur « l'histoire inconnue des villages », dans La face cachée de la France, t. I, Seghers, 1978, pp. 119-217, en particulier le chapitre intitulé « Le cadre bâti » (et sous-chapitres « Une architecture régionale », « La maison traditionnelle », « La construction traditionnelle », pp. 177-192). Cet auteur reprend, entre autres, les idées d'Albert Demangeon et celles de Pierre Chaunu.

(2) Dite Chantier E.A.R. des A.T.P. (chantier intellectuel créé par le Commissariat de la lutte contre le chômage en 1941), cette enquête occupa une cinquantaine de jeunes architectes à une époque où l'accent était au ruralisme. Elle livra 1759 monographies de bâtiments ruraux, documentation considérable et précieuse archivée au Musée des arts et traditions populaires, jusqu'en 1969, date à laquelle il fut décidé d'en entreprendre la réactualisation et l'exploitation scientifique en vue d'une publication en vingt-deux ou vingt-cinq volumes formant le « Corpus de l'architecture rurale française ». Plusieurs ouvrages ont déjà paru. L'habitat rural y est présenté selon une classification anthropologique élaborée par M. Jean Cuisenier, conservateur-en-chef du musée. Exposée en tête de chaque ouvrage (« Propositions théoriques et conventions terminologiques pour une typologie de l'architecture rurale »), cette typologie, achronique, prend en considération, pour l'établissement de « genres », « types », « sous-types » et « variantes » de maisons, les « composantes architecturales » (parties constitutives et arrangements), les « contraintes de programme » (sites, convenances sociales, moyens d'exécution) et les « procédés de construction » (matériaux et techniques). Les « genres » sont définis comme « classes de maisons reconnues comme similaires par les usagers et distinguées d'autres maisons reconnues comme différentes par les mêmes usagers » ; « les genres sont souvent identifiés et marqués par des mots dans les langues vernaculaires ou locales ». Les « types » sont définis comme « classes de maisons reconnues comme similaires et distinguées d'autres maisons reconnues comme différentes par l'anthropologue ». La « variante » est le « type de plus petite extension et de plus grande compréhension dans la hiérarchie des types et des sous-types ».

(3) Georges Calvet et Claude Rivals, Notes sur la maison paysanne, dans Annales de la Faculté des Lettres de Toulouse, Homo IX, t. VI, fasc. 4, octobre 1970, pp. 111-130, et Claude Rivals, Georges Calvet, Maisons quercynoises et chantier intellectuel. En quête d'architecture rurale, idem, pp. 131-141.

(4) Cf. Georges Calvet, Claude Rivals, Marcel Drulhe, Nouvelles notes sur la maison paysanne, dans Annales de l'Université de Toulouse-le-Mirail, Homo XI, t. VIII, fasc. 5, 1972, pp. 59-73 ; Georges Calvet, Architectures rurales, architectures sociales dans les paysanneries traditionnelles, dans Actes du ler Congrès international d'ethnologie européenne, Paris, août 1971, G. P. Maisonneuve et Larose ; Georges Calvet, « Esquisse d'une théorie des espaces et des seuils en Aquitaine », exposé fait lors de la journée d'étude sur le thème « Architecture 'sans' ou 'avec' architecte » au Musée des A.T.P. en 1974 (28 octobre).

(5) À leur sujet, cf. Christian Lassure et Georges Depeyrot, Les couvertures en fibres végétales dans l'architecture rurale du Quercy du XVe au XXe siècle, dans L'architecture rurale en pierre sèche, t. II, 1978, pp. 29-37, en part. pp. 33-34.

(6) Martine Sylvos, L'habitat rural en France. Contribution d l'étude de la construction en pierre sèche des causses du Haut-Quercy. Inventaire de la commune de Livernon, Lot, mémoire de l'Unité pédagogique 6, Ecole d'architecture, Paris, Juin 1976, No inv. 4267.

(7) Renseignements aimablement fournis en 1975 par M. Elie Puech, maçon d'Aujols.

(8) Pour se faire une idée de la façon dont une maison peut se transformer et s'agrandir, on pourra se reporter au chapitre intitulé « Variation sur un volume provençal » que l'architecte Jean-Luc Massot consacre à l'évolution du mas provençal dans son volumineux et riche ouvrage Maisons rurales et vie paysanne en Provence, Serg, 1975 (en part. pp. 286-291). L'auteur y décrit, en les illustrant éloquemment de plusieurs exemples pris dans la réalité, les divers modes et techniques d'agrandissement du mas. Toutefois, l 'accent est mis davantage sur l'aspect architectural et constructif que sur l'aspect historique et économique. L'auteur note simplement que « pendant les XVIIIe et XIXe siècles, la transformation du mas s'est faite par (la) méthode de l'empilage. Il faudra attendre le XXe siècle pour qu'il y ait un éclatement des volumes et une dispersion de ceux-ci. ».

(9) Une démarche en de nombreux points semblable à la nôtre est préconisée par Olivier Poisson (Pour l'archéographie architecturale, dans Menestral, No 7, décembre 1975 - janvier 1976, pp. 22-25) pour la « lecture » des édifices des architectures « nobles ».

(10) Albert Dauzat, Les anciens types d'habitations rurales en France. Leur répartition, leur formation historique, dans La Nature, No 2599, 26 juin 1924, pp. 53-60 ; Anciens types d' habitations rurales en France et dans les régions voisines, dans La Nature, No 2884, ler juillet 1932, pp. 1-5.

(11) Albert Demangeon, Essai d'une classification des maisons rurales, dans Travaux du Ier congrès international de folklore, Paris, 1937, Tours, 1938, pp. 44-48.

(12) Joseph-Stany Gauthier, Les maisons paysannes des vieilles provinces de France, Charles Massin et Cie, Paris, 1943, 256 p. (rééditions en 1944 et 1951).

(13) Cf. notes 3 et 4.

(14) Amos Rapoport, Pour une anthropologie de la maison, coll. « Aspects de l'Urbanisme », Dunod, Paris, 1972 (traduit de l'anglais House Form and Culture, Englewood Cliffs, New Jersey, 1969 – on remarquera la fidélité de la traduction : sans doute le titre anglais était-il trop prosaïque et explicite (« Morphologie de la maison et culture ») pour ne pas le remplacer par une formulation plus élaborée et à la mode).

(15) Pierre Chaunu, Le bâtiment dans l'économie traditionnelle, dans Le Bâtiment, enquête d'histoire économique, XIVe-XIXe siècles, t. I, Maisons rurales et urbaines dans la France traditionnelle, Paris,1971.

(16) Adolphe Riff, Etudes sur les maisons paysannes en Alsace, dans Art populaire en France, Strasbourg, 1960, pp. 21-25.

(17) Roger Fischer, Maisons paysannes de France et musées de plein air, dans Bulletin de l'association Maisons Paysannes de France, No 12, 4e trimestre 1968, pp. 5-6 : « les maisons paysannes ne nous intéressent pas comme objets d'archéologie à conserver dans la naphtaline, mais comme éléments fondamentaux d'un cadre de vie esthétique dans nos campagnes ». Pour notre part, nous ne saurions souscrire à une conception aussi étroite, qui réduit l'habitat rural à une source de contemplation esthétique et folklorique et lui dénie toute valeur historique et documentaire.


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© Christian Lassure - CERAV

Référence à citer / To be referenced as :

Christian lassure

Pour une archéologie de l'architecture rurale
http://www.pierreseche.com/archeo_archi_rurale.htm
25 septembre 2002
(extrait de l'éditorial de la revue L'architecture rurale, t. III, 1979, pp. v-x)

 

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