NOUVELLES DES ASSOCIATIONS AMIES NEWS FROM LIKE-MINDED SOCIETIES
1 - LES AMIS DE CATLLAR (PYRÉNÉES-ORIENTALES) L'association locale Les Amis de Catllar, membre de l'Union Rempart, a entrepris la restauration de cabanes en pierre sèche situées sur le site de Calahons, à Catllar dans les Pyrénées-Orientales. Les restaurations sont effectuées dans le cadre de chantiers Rempart de restauration du patrimoine architectural. De jeunes bénévoles sont encadrés techniquement par un intervenant professionnel. Les quelque soixante cabanes répertoriées, remarquables par leur architecture et leurs dimensions, sont le témoignage d'une activité agricole intense, aujourd'hui disparue, sur des territoires parfois très éloignés du village. Une fois restaurées, elles jalonneront un sentier de randonnée et de découverte de cette architecture. Exemple de restauration : la cabane No 16, avant et après Localisation : commune de Catllà, lieu dit Sant-Jaume - cabane située sur la piste qui descend vers l'oratoire de Saint-Jacques, à l'est de la piste, dans une propriété clôturée de barbelés - bâtie sur la roche - les deux côtés s'effondrent - matériau : granite - plan au sol irrégulier - long. intér. : 2,58 m - larg. intér. : 1,60 m - ép. des murs : 90 cm - haut. intér. : 2,03 m - deux dalles comme linteau et arrière-linteau - hauteur de l'entrée : 1,03 m - largeur de l'entrée : 65 cm - orientation de l'entrée : sud - une pierre à gauche de l'entrée est millésimée 1840 - encorbellement grossier, en gros blocs - l'ouverture de la cabane semble située en avant par rapport à ce qui pourrait être une cabane plus ancienne. Pour tout renseignment se mettre en rapport avec : 2 - L'INSTITUT DES SCIENCES DU PATRIMOINE MERIDIONAL (ISPM) L'ISPM, association créée et présidée par M. Jean-Claude Rivière, historien (et par ailleurs nouveau président de la Fédération Méridionale de la Pierre Sèche), vient de publier, dans le cadre de sa collection "Documents de l'ISPM", deux livres à vocation archéologique et historique : - Les Gaulois. Dieux et pratiques religieuses, alerte mise au point écrite par Jean-Claude Rivière lui-même, où sont abordées la configuration des lieux sacrés, la pratique des têtes coupées, les représentations de guerriers accroupis, les ossuaires de guerriers et autres interloquantes pratiques; - L'Ecosse au premier siècle de notre ère. Romains et autochtones, de M. Pierre Vialette, angliciste (et président fondateur de la FMPS), utile précis d'histoire qui reprend, résume et actualise la thèse de doctorat soutenue par ce dernier en 1980 à l'Université de Toulouse. Y sont abordés successivement: la Calédonie d'après les auteurs anciens, le cadre géographique (et le climat...), l'économie écossaise, le peuplement, les habitats des autochtones (intéressant chapitre pour le spécialiste d'architecture vernaculaire), la conquête et l'occupation romaines. Restitution (très hypothétique) de la tour du broch de Dun Carloway Certes, ces deux livres ne concernent pas l'architecture rurale en pierre sèche, mais ils sont un témoignage supplémentaire des horizons scientifiques d'où viennent beaucoup de spécialistes des pierres sèches. Etant nous-même angliciste et archéologue de formation, nous avons pris plaisir à lire ces ouvrages et apprécié leur format pratique (20 x 14,5). Les Gaulois..., 61 p., 80 F TTC - L'Ecosse..., 131 p., 120 F TTC. Adresse où se procurer les ouvrages : Jean-Claude Rivière, 71, rue Pierre d'Auvergne – 34080 MONTPELLIER (tél. : 04 67 03 32 80 - télécopie : 04 67 03 03 49). 3 - L'ASSOCIATION POUR LA SAUVEGARDE DES MURS DE PIERRES SECHES (ASMPS) Cette dynamique association helvétique étudie et restaure les murs de pierres sèches des montagnes jurassiennes. Tramelan : chantier de restauration (1997) Dans le Haut-Jura, les pâtures sont habituellement clôturées par de murs de pierres sèches dessinant de grandes figures géométriques et soulignant les douces ondulations du terrain. Le matériau constitutif en est soit de la "pierre de forêt" (calcaire gris fin du Kimméridgien ou du Séquanien), soit de la "dalle nacrée" (calcaire ocre du Callovien). Ces murs sont couronnés de lauses posées de chant et présentent divers aménagements : pierres saillantes pour les escalader, passages au carré pour laisser passer l'eau. Tramelan : chantier de resturation (1997) Dès le XVIIe siècle, diverses ordonnances font état de l'obligation de construire des murets. L'entretien des murs s'effectuait collectivement au printemps. Aujourd'hui, du fait du regroupement des petites exploitations et de la diminution considérable de la population, l'entretien n'est plus assuré. Cela a poussé l'ASMPS à lancer un inventaire de ces murs et à organiser des stages de restauration sous la conduite de maîtres constructeurs. Le Bémont : chantier de restauration (1998) Qui contacter à l'ASMPS : autres photos de murs jurassiens 4 - LE FOYER DE LA MADELEINE A NICE (ALPES-MARITIMES) Membre-correspondant du CERAV dans les Alpes-Maritimes, Jean Laffitte est responsable des activités "pierre sèche" du Foyer pour handicapés de la Madeleine à Nice. À ce titre, il nous fait parvenir régulièrement les rapports qu'il rédige sur les visites et les restaurations organisées dans le cadre de ces activités. On trouvera ci-dessous un résumé des quatre derniers rapports. A - Histoire de la restauration d'une cabane en pierre sèche sur la commune de Cipières [(Alpes-Maritimes)]Ce rapport relate la restauration en trois étapes (27 novembre 1999, 12 mars 2000 et 6 mai 2000) d'une de deux cabanes basses disposées en vis-a-vis et s'appuyant contre un clapier, au quartier de Clarréou à Cipières (A.-M.). Avec leur forme en cylindre au sommet légèrement bombé et leur parement monté en opus incertum de blocs irréguliers, ces deux cabanes sont vraisemblablement l'œuvre de défricheurs-faiseurs de champs. La cabane de gauche avait son parement écroulé à droite de l'entrée, laissant apparaître les queues des boutisses de la voûte. Les deux arrière-linteaux de l'entrée étaient fendus. La ruine était certaine. Grâce au travail effectué par le maître d'œuvre Eric Kalmar, président de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine en pierre sèche du Var, secondé par les résidents du Foyer de la Madeleine à Nice et de ceux du Foyer de la Luciole à Menton, l'édifice a obtenu un sursis : le parement écroulé a été remonté, les linteaux brisés ont été soutenus par la confection d'un soutènement contre le côté droit de l'entrée. B - Restauration d'une cabane en pierre sèche au quartier de Clarréou [à Cipières (Alpes-Maritimes)] L'opération en question a eu lieu le 13 mai 2001. L'édifice concerné est une cabane basse incluse dans un vaste tas d'épierrement dont elle utilise le parement comme façade dans sa partie inférieure : la partie supérieure, en forme de cône tronqué, au sommet légèrement bombé, dépasse du sommet du clapier. L'entrée a pour linteau une dalle naturellement cintrée reposant sur deux montants qui convergent l'un vers l'autre. Le parement et de la cabane et du clapier est en opus incertum, gros blocs en bas, petits blocs en haut.Vraisemblablement une cabane de défricheur-faiseur de champ : les blocs calcaires ont été cassés à la masse. Les dernières assises de la coupole étaient tombées à l'intérieur : il convenait d'arrêter ce début de ruine. Eric Kalmar apporta son savoir-faire pour réaliser les cercles de boutisses nécessaires à la fermeture de la voûte et obturer d'une dalle faîtière le dernier anneau, avant de recouvrir le tout de caillasse. Les membres des Foyers de Nice et de Menton s'occupèrent de la récupération des pierres (prélevées sur une ruine) et de leur transport à pied d'œuvre. C - Les cabanes en pierre sèche de Jouques et Eguilles dans les Bouches-du-Rhône Jouques est au nord-est d'Aix-en-Provence, Eguilles est au nord-ouest. Ce rapport narre une sortie faite dans ces deux communes les 9 et 10 décembres 2000. A Jouques, la majeure partie des édifices visités ne ressortissent pas de l'architecture à pierre sèche : les maçonneries sont liées au mortier, les encadrements sont en pierre de taille. Les descriptions de Michel James, membre de l'ASPPSV, corroborent ce que révèlent les photos. A Eguilles, le matériau employé est un calcaire qui se délite en blocs parallélépipédiques et dalles; il a permis la réalisation d'édifices de plan circulaire ou quadrangulaire terminés par un couvrement conique ou tronconique. Une cabane, aujourd'hui démolie, présente - cas rare - le nom du constructeur et la date de construction (à moins qu'il ne s'agisse d'un visiteur) : Henri Tournel 1882. D - Journées pierre sèche de Grans et Cornillon [Vaucluse] Les 7 et 8 mai 2001, des journées sur l'architecture de pierre sèche furent organisées conjointement par l'association "Histoire et Tradition de Grans" (du regretté Bernard Weber) et la Section "pierre sèche" du Foyer de la Madeleine de Nice. Il en est résulté ce rapport qui relate la visite : - des grandes cabanes de Cornillon-Confoux, en forme de parallélépipède à fruit surmonté d'un toit de lauses en cône surbaissé; - des cabanes à degré(s) du massif du Tallagard près de Salon-de-Provence, restaurées avec plus ou moins de bonheur; - des vestiges d'installations agricoles et apières du quartier de Rivardas à Bonnieux (baptisés crétinement "le village gaulois" par ses plus récents découvreurs). Le rapport se termine par un certain nombre de fiches techniques sur les cabanes de Grans et de Cornillon. Adresse : Jean Laffitte, 138, boulevard de la Madeleine – 06000 NICE (tél./tele. : 04 93 44 35 44 - courriel/email : laffittelili[at]free.fr) © CERAV Dernières modifications : le 23 mars 2002 / Last modified: March 23rd, 2002 page d'accueil sommaire nouvelles
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