Affublé du désignatif "bori" (masculin) par les auteurs de cette carte postale du début du XX^e siècle, cet édifice porte le nom local de "boutigon", francisation du provençal "boutigoun", c'est-à-dire "petite boutique" ou "petite échoppe", appellation peut-être humoristique.

La forme extérieure de cet édifice en matériau calcaire est d'une grande sobriété :
- une base quadrangulaire, aux angles arrondis, au fruit très marqué, bâtie en gros blocs;
- un couvrement en forme de pavillon, aux arêtes arrondies, monté en assise de petites dalles;
- pas de rive de sablières faisant solution de continuité entre base et couvrement;
- une entrée couverte par une grande dalle surmontée d'un rectangle de décharge.

Ces caractéristiques se retrouvent dans d'autres cabanes de la commune, mais on trouve aussi des constructions de plan circulaire.

Bâti selon le même modèle que la cabane de la carte postale, ce boutigon situé au lieu dit Les Taulets présentait toutefois quelques différences :
le côté droit de l'entrée faisait une avancée par rapport au nu de la façade, sans doute en guise de protection, et une sorte d'arc de décharge rudimentaire (et d'ailleurs inefficace) reposait sur la dalle formant linteau.

Le même boutigon il y a quelques années, après le passage de récupérateurs de pierres...

La vue de la cabane éventrée permet de se rendre compte qu'un mortier de terre - non visible depuis l'extérieur - a été employé dans la maçonnerie pour liaisonner les pierres de la paroi intérieure et de la voûte.

Qu'est devenue cet édifice aujourd'hui ? A-t-il complètement disparu ? A-t-il été restauré ?