ANCIENNE HABITATION PERMANENTE À MARCILHAC-SUR-CÉLÉ (LOT) A permanent dwelling of old at Marcilhac-sur-Célé, Lot Texte de Christian Lassure, photo de Dominique Repérant
Cet édifice tout en pierre de pied en cap se dresse sur la commune de Marcilhac-sur-Célé dans le Lot. Par sa fonction résidentielle, sa grande taille et sa qualité d'exécution, il relève d'un niveau architectural supérieur à celui de la cabane en pierre sèche : c'est une habitation permanente, construite en une seule fois, vraisemblablement par des paysans pauvres ou des brassiers de la fin du XIXe siècle. Il ne s'agit en aucun cas d'une grande caselle en pierre sèche qui aurait été transformée ultérieurement en habitation. Bien que n'étant pas une cabane en pierre sèche, le bâtiment présente des caractéristiques qui s'y rattachent, en particulier le fruit marqué du corps de base et le haut couvrement campaniforme recouvert de lauses et débordant en rive. Le parement extérieur a l'apparence d'une maçonnerie sèche, mais il y a tout lieu de penser qu'un mortier de terre est présent à l'intérieur des murs ainsi qu'il est de coutume à ce niveau architectural (solidité et isolation obligent). Par souci d'économie, les angles de la partie de base ont été remplacés par un arrondi : cela fait quatre chaînes d'angle en moins ! Par voie de conséquence, le couvrement épouse une forme plus proche du cône que de la pyramide à quatre pans. Sur le plan fonctionnel, l'édifice superpose deux pièces : Le couvrement abrite un 3e niveau, à usage de grenier et de pigeonnier (trous de passage réservés entre les lauses). L'édicule qui s'appuie sur le côté droit de l'habitation, avec son ouverture surélevée fermée par un battant en bois, est une citerne. Les encadrements de l'entrée et du fenestron en façade sont de gros blocs de calcaire dur soigneusement parementés, avec tableau et feuillure. L'ancienne porte en bois, dégondée, a été jetée à terre dans l'embrasure. Le volet en bois qui fermait le fenestron n'est plus. Les lauses de couverture ne sont pas assisées, certaines sont même posées avec un léger dévers horizontal : là encore, l'absence de moyens est en cause. Les plaques de mousse qui s'accrochent au côté droit de la toiture n'ont d'autre origine que le surplomb des branches d'un grand chêne ayant poussé trop près. Un édifice similaire existe à Livernon : les seules différences extérieures notables étant quatre besaces d'angle, deux lucarnes dans l'axe de l'entrée latérale, un escalier de pierre (à la place de la rampe) et la forme pyramidale de la toiture.
Sources : Pour imprimer, passer en mode paysage © CERAV Référence à citer / To be referenced as : Christian Lassure (texte), Dominique Repérant (photo) page d'accueil sommaire témoins
|