RÉMINISCENCES SUR DES RESTAURATIONS LOTOISES DE 1973

Reminiscing on restorations in the Lot department in 1973

Christian Lassure (texte et photos)

Au tout début des années 1970, dans le département du Lot, il n'y avait aucune trace d'un quelconque engouement pour la restauration de murs et de cabanes en pierres sèches comme celui auquel on assiste depuis deux décennies.

C'était l'époque où nous cherchions à percer le secret de ces vestiges – présentés par des non-archéologues comme néolithiques ou gaulois – plutôt  qu'à entreprendre leur sauvegarde car ces ouvrages, pour être à l'abandon ou recouverts par la friche, n'en étaient pas moins la propriété de particuliers.

Au cours des nombreux relevés effectués sur les causses lotois, il nous est arrivé toutefois de laisser tomber la planche à dessin pour refaire un pan d'encorbellement ici, remonter une brèche là, principalement pour arrêter net l'amorce d'une ruine totale. Par la même occasion, ces interventions nous permettaient de mieux comprendre ces ouvrages, de les démystifier en quelque sorte : ce n'était pas si sorcier que cela en définitive de maçonner à pierre sèche.

Ce sont deux de ces interventions, faites en 1973, que l'on trouvera décrites ci-dessous. Les photos sont d'époque, il a fallu les travailler avec le logiciel de retouche Photoshop, elles avaient en effet viré au rouge.

Lieu-dit Le Causse-Haut, commune de Castelfranc

Au nombre de ces travaux, la réfection de l’entrée de la galerie d’accès d’un agglomérat de bâtiments en pierre sèche situé au lieu-dit Le Causse-Haut sur la commune de Castelfranc et ayant servi autrefois de poulailler et de cellier à une ferme voisine.

Avec l’aide de M. Jean-Pierre Raynal, habitant Le Cluzel à Pontcirq et dont l’arrière-arrière-grand-père avait construit autrefois plusieurs abris à bestiaux en pierre sèche, nous avons rétabli, au-dessus de l’entrée, les deux encorbellements opposés de grandes dalles, dont les éléments gisaient par terre. Une après-midi de travail fut nécessaire.

L'ensemble vu du côté de l'entrée. L'arbuste qui pousse à droite de l'entrée est un noisetier.

 

L'ensemble vu depuis un de ses côtés. Le couloir d'entrée est dans la partie gauche de la photo, la cabane dans la partie droite.

 

L'embrasure du couloir d'entrée avec ses deux encorbellements opposés refaits avec les moyens du bord.

 

Pour la photo, le noisetier a dû être coupé.

 

L'entrée de la cabane (poulailler ?) depuis le couloir voûté.

En bordure de la D. 13, sur la commune de Catus

Un autre travail de remise en état auquel nous nous sommes livré, a concerné un aménagement extérieur, en forme de vaste niche rectangulaire réservée dans un mur d’épierrement, lequel longeait une parcelle cultivée située en bordure de la D. 13, à gauche en descendant vers la station de pompage du Lac Vert sur la commune de Catus.

Nous ignorons la destination exacte de cet aménagement : niche à ruche, banquette couverte ? Toujours aidé de M. Raynal, nous en avons reconstitué le montant gauche partiellement effondré, ainsi que le dessus de la partie formant banquette. Une demi-après-midi de travail fut nécessaire.

Banquette couverte ou niche à ruches (?) réservée dans le parement d'un pierrier. Les réparations sont signalées par la présence de pierres ocre-rouge provenant du champ.

 

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© CERAV
10 octobre 2011 / October 10th, 2011

Référence à citer / To be referenced as :

Christian Lassure
Réminiscences sur des restaurations lotoises de 1973 (Reminiscing on restorations in the Lot department in 1973)
http://www.pierreseche.com/restaurations_lotoises_1973.htm
(initialement http://pierreseche.chez-alice.fr/restaurations_lotoises_1973.htm)
10 octobre 2011

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