VINEZAC (ARDÈCHE), UN VILLAGE DE CARACTÈRE… ROCHEUX Vinezac, Ardèche: a village with lots of character ... and rocks, too. Michel Rouvière L'enrochement est un mode de construction qui peut être considéré comme une atteinte majeure aux pratiques anciennes et éprouvées des bâtisseurs à pierre sèche. Cette nouvelle pratique ne tient aucunement compte des ouvrages en pierre sèche existants. Sur l’aspect esthétique de fortes réserves s’imposent. Certaines réalisations constituent une atteinte évidente aux sites concernés (paysages dits « touristiques » ou villages dits « de caractère ») ! Du point de vue environnemental, il est indispensable de prendre en considération l’exploitation intensive des carrières, généralement implantées sur les zones calcaires des plateaux dits des Gras. D’énormes blocs sont transportés sur des zones où la nature géologique est différente : grès, schiste, granite. Concernant l’aspect économique, il serait opportun d’étudier le prix de l’extraction en carrière, du chargement par engin de levage, du transport par camion de fort tonnage et de la construction des ouvrages à l’aide de la pelle mécanique. Prix à comparer avec les travaux réalisés par des artisans maçons à pierre sèche dans le Gard et la Lozère. Voici, à titre d’exemple, diverses interventions sur la commune de Vinezac, « village de caractère » ! Comme on peut en juger, le phénomène prend de l’extension au pays des « grattelaouses » (surnom des habitants).
Bien des questions se posent à la vue de ces enrochements qui se multiplient : Depuis 17 ans, j’ai beaucoup donné de ma personne pour faire connaître la région, mais j’avoue être vraiment découragé par ce spectacle. Quelques murs de soutènements existants, anciens ou récents
(*) A.B.P.S. : 06 32 08 84 67 ou par courriel : abpsdescevennes[at]aol.com. À la suite de la mise en ligne de la présente page, la municipalité de Vinezac a fait intervenir les employés municipaux pour cacher les enrochements derrière un mur de moellons taillés au brise-roche et liés au mortier de ciment. Si le mur n'est pas en pierre sèche, du moins les maçons ont-ils pris soin de laisser des chante-pleure à la base du cache-enrochement pour que les eaux d'infiltation puissent trouver un exutoire.
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