ÉTAPES DE CONSTRUCTION DU « CABANON POINTU » DE PIERRE MARTEL Christian Lassure Présentation En 1967, la première tentative de construction expérimentale d'un « cabanon pointu », menée par l'ethnologue provençal Pierre Martel, se solda par un échec : la cabane, en cours d'édification à La Bonnechère, s'effondra à mi-hauteur en raison de l'absence de boutisses dans la maçonnerie du corps de base. Après avoir démantelé ce premier cabanon qui n'aurait jamais tenu, notre bâtisseur, notre bâtisseur, désormais mieux au fait des règles de l'art de la pierre sèche, mena à bien, en 1970, la construction d'un deuxième cabanon. L'histoire de la cabane de Bonnechère a été rapportée par Charles Ewald dans : À construire vous-même, le « cabanon » romain (sic), dans La Revue des bricoleurs, septembre 1973, pp. 54-64, en part. p. 56. Elle a été évoquée également dans notre « Bibliographie analytique et critique de l'architecture rurale en pierre sèche de Provence », parue dans L'Architecture vernaculaire rurale, suppl. No 2, 1980, pp. 100-102. Enfin, Pierre Martel lui-même a livré, en 1985, son témoignage sur les péripéties de ses deux chantiers dans Pierre sèche en Provence, livre co-écrit avec Pierre Coste (L'histoire complexe d'un simple cabanon. Témoignage de Pierre Martel sur le cabanon pointu de la Bonnechère, dans Les Alpes de lumière, No 89-90, 1er et 2e trimestres 1985, pp. 61-88). Le corps de base de l'édifice est cylindrique (diamètre extérieur : 5,56 m ; hauteur : 1,80 m) avec un fruit marqué pour la paroi extérieure. Le couvrement est conique, culminant à environ 4,00 m, épi compris, et débordant à sa base par un larmier. La cellule est circulaire (diamètre intérieur : 3,70 m). Elle comporte les aménagements suivants : deux niches, un regard, une cheminée. Pierre Martel a eu recours au procédé du mât central et des deux ficelles, l'une donnant le rayon intérieur, l'autre le rayon extérieur. Il a établi des banquettes provisoires en pierres pour se donner de bons appuis sous les pieds et installé un plancher intérieur sur deux poutres pour servir d'échafaudage. Les techniques de maçonnerie employées sont classiques : Photos Les huit illustrations qui suivent ont été numérisées à partir des photos en noir et blanc de l'article paru en 1973 dans La Revue des bricoleurs. La piètre qualité du résultat reflète la déficience des photos de départ. La neuvième photo est une photo en couleurs du regretté Jean Laffitte.
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