TRANSFORMATION D'UNE LONGÈRE EN PAN DE BOIS, À TOITURE DE CHAUME, How a timber-framed, thached-roof lengthwise building was converted Christian Lassure |
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La Berthenoux est une commune de l'arrondissement de La Châtre dans l'Indre (région du Boischaut sud). Sans les marques visibles sur un de ses pignons, cette grange à porche couvert hors-œuvre ou porteau n'aurait rien laissé paraître de la transformation radicale qui lui a donné sa structure et sa morphologie actuelles. À l'origine, se dresse une longère basse, en pans de bois, dotée d'une toiture dont la pente (environ 60°) correspond à celle d'une couverture de chaume. L'ancienne ferme de charpente visible dans le pignon est une ferme triangulée, à poinçon long et arbalétriers assemblés sur un entrait. Trois niveaux successifs de pièces horizontales sont assemblées sur le poinçon et les arbalétriers pour rigidifier la structure. Pour transformer le bâtiment initial en grange, les goutteraux en ont été reconstruits en dur et surélevés (les murs en coupe sont nettement visibles dans le pignon). Un blochet est venu relier l'arbalétrier à une sablière d'arase posée en haut du nouveau gouttereau puis un nouvel arbalétrier a été assemblé en bas sur le blochet et en haut sur l'arbalétrier initial. La ferme rehaussée est alors prête à recevoir les pannes et les chevrons d'une couverture d'ardoises (pente : 45° environ). La surélévation va permettre un nouveau gain de volume, mais à l'extérieur, à savoir d'une part un porche couvert ou porteau disposé à angle droit par rapport au gouttereau côté rue, d'autre part un appentis situé dans le prolongement du versant de toiture du même côté (de l'autre côté, aucune extension, en raison de la présence d'un autre bâtiment). Le porteau s'appuie d'un côté sur un prolongement du mur pignon arrière (entièrement refait en maçonnerie) et de l'autre sur deux poteaux. La ferme est une ferme à poinçon et arbalétriers sur entrait, avec contrefiches. Cette conversion d'un bâtiment couvert de chaume en grange à porteau couverte d'ardoises remonte vraisemblablement à la fin du XIXe siècle, lorsque l'ardoise est devenue un matériau économique et que les compagnies d'assurance ont obligé la paysannerie à abandonner le chaume, trop combustible. La présente étude étant faite seulement à partir de quatre mauvaises photos, il n'est pas exclu qu'une visite sur place permette d'affiner certains points du schéma caractéristique mis au jour.
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La grange à porteau dans son état actuel |
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Le pignon retraçant l'histoire architecturale de l'édifice. |
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À gauche, une ancienne ferme de charpente avec son entrait (soutenu par des aisseliers) et un de ses arbalétriers (il n'y a pas de blochet rajouté). |
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