NOUVELLES DU MONDE DE L'ARCHITECTURE DE PIERRE SÈCHE ANNÉE 2004 (1re partie) NEWS FROM THE DRY STONE ARCHITECTURE SCENE YEAR 2004 (part 1) 1 - L’ASPPSV restaure un four à cade à Vidaubon (Var) M. Eric Kalmar, président de l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine en Pierre Sèche du Var, nous donne quelques nouvelles des activités de son association en matière de restauration et de publication. Avec M. André Gensel, il restaure un énorme four à poix à Vidaubon, dont seule la jarre était à peu près intacte : ont été reconstitués le couloir, le canal de la poix et son réceptacle; doit suivre la reconstitution du parement. Cette opération vient après la restauration d’un apier de 13 niches. Ces diverses restaurations sont relatées dans les Nos 4, 5 et 6 du bulletin « Pierre Sèche varoise » édité par l’ASPPSV. Le service du bulletin est assuré aux adhérents moyennant une cotisation annuelle de 16 euros pour 1 personne (20 euros pour un couple). Pour adhérer, écrire à ASPPSV, La Trésorière, Jasmine Audran, Résidence Jasmin - 83340 Le Thoronet (tel. : 04 94 60 67 30 - courriel : janineaudran[at]club-internet.fr Coordonnées de l’ASPPSV : 2 - Une fête de la pierre sèche à Saumane (Vaucluse) Par l’intermédiaire de Michel Rouvière, nous apprenons que l’organisation "Pierre Sèche en Vaucluse" prévoit d’organiser les 26-27 juin 2004 une « fête de la pierre sèche » à Saumane à l’occasion de ses 20 ans de travail sur ce thème. Bien que le cadre prévu soit le château et le parc de Saumane ayant appartenu à la famille des Sade, la fête doit rester dans de sages limites, les participants étant invités simplement à découvrir aménagements et constructions en pierres sèches le long de parcours préalablement définis. L’association est à la recherche d’une exposition toute faite qui présenterait les cabanes en pierre sèches d’autres régions. Pour tout renseignement ou toute proposition, écrire à M. Danièle Larcena, présidente de l’Association « Pierre Sèche en Vaucluse », La Cornetle - 84800 Plan de Saumane (tel. : 06 24 31 36 58) (mel : pierscvaucluse[at]wanadoo.fr). 3 - Recensement des "capitelles" de Montolieu (Aude) M. Daniel Daubian (montolieu[at] club-internet.fr) nous informe de l’état d’avancement de l’inventaire des cabanes en pierre sèche qu’il conduit sur la commune de Montolieu dans l’Aude. À ce jour, 81 capitelles ont été recensées, à savoir celles qui sont facilement accessibles. À partir de mars ou avril 2004, l’opération sera étendue aux édifices enfouis sous la végétation et nécessitant un dégagement. Le Cerav souhaite bon courage à M. Daubian pour cette 2ème étape ainsi qu’une ample moisson d’édifices! Site internet administré par M. Daubian sur les capitelles de Montolieu : 4 - La Journée d'essais sur le soutènement en pierre sèche du 21 octobre dernier à Saint-Germain-de-Calberte en Lozère En octobre 2003, dans la présente rubrique, nous avions annoncé l'organisation d'une journée d'essais sur la résistance à la poussée des murs en pierre sèche à Saint-Germain-de-Calberte en Lozère le 21 octobre 2003 (cf. nouvelles-du-monde-2003.htm). Ces essais consistaient en la mise en charge d'un mur expérimental en schiste, d'une hauteur de 4 m, construit par l'Association "Artisans bâtisseurs en pierres sèches" (*). Ils étaient censés permettre l'élaboration de documents techniques et de garanties les accompagnant pour lever les freins mis à la prescription et à l'utilisation de la pierre sèche (par les compagnies d'assurance). M. Michel Rouvière, vice-président de notre Association, était présent à cette journée et nous a envoyé une série de photos. On en trouvera quelques-unes ci-après, accompagnées de quelques réflexions inspirées par cette initiative. Dix personnes ont travaillé à l'édification du mur. Celui-ci a représenté 35 journées de travail, pour un volume de 18,8 m3 et 38 m2 de parement. Il faut savoir que le mur pour essais a vaillamment résisté à la mise en charge expérimentale effectuée par les ingénieurs de l'Ecole nationale des travaux publics (ENTPE), ce qui n'est guère étonnant quand on sait que de tels murs de schiste existent déjà, et des plus hauts, ainsi ce mur de soutènement du cimetière de Thines, en Ardèche, en contrebas de l'église romane, qui atteint gaillardement les 9-10 m d'élévation. Peut-être faudrait-il emmener "les maîtres d'ouvrages qui hésitent à commander des travaux de ce type", devant le mur de Thines, pour lever leur prévention. (*) Soit dit en passant, ne faudrait-il pas dire plutôt "bâtisseurs à pierres sèches" en parlant de personnes "en chair et en os" ? M. Jean Laffitte, notre correspondant dans les Alpes-Maritimes, nous a aimablement envoyé deux rapports édités dans le cadre de ses activités au Foyer du Palio à Nice : - d'une part "Pierre sèche et fête de l'aviation à Salon-de-Provence (les 16, 17 et 18 mai 2003)"; - d'autre part, "Restauration d'une cabane en pierre sèche à Cipières (mai 2003)". Le 1er fascicule relate la visite de sites à cabanes de pierre sèche sur les communes de Salon-de-Provence et de Cornillon-Confoux (Bouches-du-Rhône). On y découvre quelques photos de "boris" (terme prudemment mis entre guillemets), dont certains manifestement dépourvus de leur couverture de lauses, et même quelques jeux et colles photographiques, fort ingénieusement concoctées par l'auteur. Le 2e fascicule relate en images la restauration d'une nouvelle cabane à Cipières (Alpes-Maritimes), sous la direction d'Eric Kalmar, président de l'association "Pierre sèche varoise". Il s'agissait de refaire les quelques assises ultimes de la voûte encorbellée, tombées dans l'habitacle, dégradation due, semble-t-il, à la facilité d'accès au faîte de la construction. L'édifice est une bâtisse trapue, construite sur une pente assez forte, et dont l'entrée est perpendiculaire par rapport au sens de la pente. Ce faisant, le couvrement dépasse à peine du sol en amont, mais présente une élévation importante en aval. Pour remédier à la déclivité, le constructeur a donné à l'entrée un seuil surélevé fait de gros blocs. Mais ce n'est pas là la seule originalité : faute de grandes pierres, notre bâtisseur a ménagé une entrée basse, encadrée par deux monolithes posés de bout et surmontée par un arc clavé surbaissé. L'édifice a désormais rejoint la cohorte des cabanes cipiéroises restaurées à l'initiative de Jean Laffitte : comme ses consœurs, elle arbore un épi en queue de poire, signalant aux escaladeurs éventuels l'emplacement de la dalle de couvrement... 6 - Pierreseche.com et le site espagnol cabanespedraseca sont désormais "liés" l'un à l'autre A la demande de M. Agusti Esteve Orozco de Najar, administrateur du site http://perso.wanadoo.es/cabanespedraseca, nous avons mis, sur la page d'accueil de pierreseche.com, un lien conduisant sur le site dont il a la charge. De son côté, notre confrère a inséré un lien en direction de pierreseche.com. Cabanespedraseca est le pendant électronique d'une revue sur papier à parution semestrielle - Pedra Seca, complétée par une lettre d'information. 7 - Remise des prix du 13e trophée C.H.E.N.E. à Montpellier le 4 février 2004 : M. Hugo Soria, membre-correspondant de notre Association dans l'Hérault, nous informe que M. Marc Dombre, président de l'association "Artisans Bâtisseurs à pierre sèche", a été récompensé pour son travail de rénovation des ouvrages en pierre sèche en Lozère lors de la remise des prix du 13e trophée C.H.E.N.E. (cérémonie où les initiatives liées au patrimoine et à l'écologie sont récompensées) (lien : http://www.trophee-chene.com/html/palmares/construction.html). 8 - Une grande première, la construction d'un cabanon en pierres sèches au Québec : M. Alain Prince (aprince[at]technipierreheritage.com), co-responsable de la société "Technipierre Héritage" à Montréal au Québec, a eu la gentillesse d'informer le CERAV de ce qui constitue une grande première pour le Québec, à savoir la construction d'une cabane en pierres sèches. C'est avec plaisir que nous reproduisons ci-dessous la description et les photos qu'il nous a envoyées. L'exploit de nos cousins québécois augure bien de la pérennité de ce mode de construction qui nous tient à cœur. Bravo à Alain Prince et à son équipe et un grand merci pour cette nouvelle d'importance.
L'équipe des bâtisseurs Les premières assises du corps de base On attaque le couvrement Voûtement et couverture montent de pair L'encorbellement s'amorce et s'accentue L'œuvre enfin achevée La première cabane en pierres sèches au Québec 9 - Ouvrage reçu : Pedras con raices (*), No 2 (printemps 2003) : Au sommaire de ce 2e numéro (le sommaire du 1er est à la page "Nouvelles du monde 2003" du présent site ) : - un éditorial de l'association ARTE : "L'architecture populaire et les élections du 25 mai", appelant à l'adoption et la mise en œuvre d'une politique et d'une stratégie pour l'étude et la mise en valeur de l'architecture populaire de l'Estrémadure, à un débat à ce sujet à l'occasion des élections régionales et municipales, le tout suivi de quelques propositions destinées aux formations politiques et aux candidats à l 'Assemblée provinciale; - "Le peuplement de l'Estrémadure : dépeuplement rural et stabilisation"; - "Espace symbolique de la maison : la porte"; - "Cáceres, la cité des chaufourniers"; - "Les maisons de Fregenal, mon village"; - "Cañaveral, le pays des cheminées"; - "Renouvellement des gens et des fours à Cabañas del Castillo"; - "La demeure traditionnelle d'Abigal"; - "Le chozo (cabanon) d'Estrémadure, un atout pour le tourisme rural ? " (on apprend dans cet article qu'il y a dans la Sibérie d'Estrémadure non seulement des chozos (cabanons) à armature de bois et couverture de paille, mais aussi à maçonnerie de pierre et voûte de pierre ou couverture de tuiles sur charpente, ce qui montre bien que les désignations vernaculaires des bâtiments se moquent des matériaux employés); - "Villercas : pierre et bois" (sur les teitos (toits) de Somiedo dans la province de Leon, vastes étables à ovins à bâtière couverte de genêt dans les estives de la région de Somiedo aux confins du Léon et des Asturies). Nous signalerons le sommaire du No 3 de cette intéressante revue prochainement. (*) Piedras con raices, la revista de nuestra arquitectura vernacula, éditée par Asociación por la Arquitectura Rural Tradicional de Estrémadura (ARTE), asocarte[at]hotmail.com, Apartado correos 837, 10080 - CACERES (18 euros l'an). Boris Villemus soutiendra sa thèse de doctorat intitulée « Etude des murs de soutènement en maçonnerie de pierres sèches », à L’ENTPE, le mardi 09 mars 2004 à 10h30. Résumé : La maçonnerie en pierres sèches (pierres disposées sans liant) fait partie des techniques séculaires que l’on trouve, sous diverses formes, dans la plupart des régions du globe. Dans les pays d’Europe méditerranéenne, bien que la « pierre sèche » soit rarement utilisée, le bâti existant constitue un enjeu économique important (artisanat, tourisme, environnement, agriculture). Ce patrimoine est voué à la ruine sans réaction des institutions concernées : le contexte économique n’est pas favorable au travail de main-d’œuvre, les savoir-faire se perdent et il n’existe ni cadre réglementaire ni méthode de dimensionnement officiellement reconnus. Ce mémoire de thèse vise donc à fournir les éléments scientifiques nécessaires pour reprendre en compte cette technique alternative de construction méconnue. Nous avons choisi une approche pragmatique, en considérant que le mur en pierres sèches doit fonctionner comme un mur poids, ce qui suppose le respect des règles de l’art en matière de pierres sèches. Ceci permet de s’appuyer sur la connaissance déjà établie en matière de murs poids monolithes. Ensuite, nous déterminons les conditions nécessaires pour que le mur en pierres sèches reste dans le domaine des petits déplacements, en considérant les ruptures internes propres à ce type de murs (par approche micro-macro). Après avoir défini les coefficients de stabilité décrivant ces ruptures internes, nous avons mené une étude essentiellement expérimentale, en laboratoire et in situ, avec entre autres la réalisation de cinq murs d’échelle 1, chargés jusqu’à la rupture. Ces essais ont validé la méthode de calcul proposée, tout en donnant les valeurs des paramètres nécessaires pour le calcul de la stabilité (poids volumique de la maçonnerie, angle de frottement interne global, rotation locale).
11 - Ouvrage reçu : Pedras con raices, No 3 (automne 2004) :
Au sommaire du numéro 3 de cette sympathique revue : - Pour la réhabilitation et la promotion de la maison traditionnelle de nos villages (éditorial) - Matériaux de construction traditionnels dans le nord de l'Estrémadure (pierre, terre, bois, etc.) - Les maçons : le métier par excellence de l'architecture traditionnelle - Les croix de carrefour : approche d'une autre manifestation de l'architecture populaire religieuse - Anciens pressoirs taillés dans la roche granitique. L'exemple du Val de Xálima (anciens pressoirs en plein champ, en forme de grandes cuves - pilas - peu profondes, taillées dans la roche, munies d'un chenal donnant dans une petite cuve - pilita - également taillée dans la roche; ils ont été interprétés autrefois par quelques plaisantins comme étant des autels préhistoriques destinés aux sacrifices ou encore des lieux de crémation des cadavres à l'époque romaine, et ce malgré les informations contraires et prosaïques apportées par les paysans des lieux où se trouvaient ces vestiges) - L'architecture du paysage dans la région de Las Hurdes (sur les paysages construits et leurs vestiges : murs de soutènement, canaux, chemins empierrés, où la pierre sèche joue un rôle majeur) - Les moulins de la rivière de Cacéres et Cabezón - Note sur l'architecture populaire à Torrejoncillo et alentour - Les "ranchos" de Doñada (il s'agit de bâtiments conservés dans le cadre du Parc naturel de Doñada en Andalousie; à armature de bois et à couverture végétale, en forme de bâtière et à abside à chaque bout; ils servaient autrefois à des gens qui faisaient du charbon de bois, exploitaient le roseau des marais, fabriquaient des fourches, récoltaient les pommes de pin, sciaient du bois; ils font penser aux anciennes cabanes des étangs des côtes du Roussillon, étudiées par François Doumenge dans les années 1950 et aujourd'hui disparues sans laisser de trace, personne n'ayant songé à en transférer quelques exemplaires en lieu sûr...) - Les pigeonniers de la région de la Tierra de Campos : une architecture essentielle (sur d'impressionnants colombiers circulaires ou quadrangulaires d'une des régions de Castille, à murs de terre et à couverture en degrés couverte de tuiles-canal) Voilà un numéro varié et intéressant, sur une architecture rurale qui, paradoxalement, peut nous renseigner sur la nôtre (n'avons-nous pas les mêmes pressoirs en plein champ, les mêmes paysages construits, les mêmes cabanes végétales à absides, etc. ?). - (*) Piedras con raices, la revista de nuestra arquitectura vernacula, éditée par Asociación por la Arquitectura Rural Tradicional de Estrémadura (ARTE), asocarte[at]hotmail.com, Apartado correos 837, 10080 - CACERES (18 euros l'an). 12 - LES 7 JOURS DE LA PIERRE SÈCHE SUR L'INTERNET (Lundi 14 juin - Dimanche 20 juin 2004) Vous avez restauré ou construit, à titre individuel, un mur (1), une cabane (2) ou un aménagement (3) entièrement en pierres sèches dans le courant de l'année 2003. Faites connaître votre réalisation auprès des internautes passionnés par le sujet en envoyant au CERAV, avant le 1er juin 2004, un dossier (4) qui sera mis en ligne, sous forme de page Web, sur le site www.pierreseche.com, entre le 14 juin et le 20 juin. En échange, vous recevrez : (1) Ce peut être un mur indépendant ou
un mur de soutènement. La présente proposition s'adresse non pas aux associations lois 1901 mais aux personnes privées. Les réalisations doivent être inédites et n'avoir été ni subventionnées, ni primées ni déjà publiées. NB : Les "7 jours de la pierre sèche sur l'Internet" sont une initiative originale, qui ne relève pas de l'organisation de la "Journée du patrimoine de pays" de la FNASSEM. 13 - LES CABANES EN PIERRE SÈCHE DE FAUGÈRES SUR FRANCE 2 On nous informe que la chaîne de télévision France 2 rendra compte du travail de l'Association de défense et sauvegarde du patrimoine des hauts cantons de l'Hérault sur les cabanes en pierre sèche de Faugères le samedi 24 avril à 18 h 45, dans le cadre de l'émission "Naturellement complices". À vos magnétoscopes donc ! Pour plus de renseignements, écrire à l'adresse suivante : PierreVie[at]aol.com. 14 - MENACES SUR "LA BARAQUE DU CAMPANIER" À VILLEVEYRAC M. Gilles Fichou, président de l'association héraultaise "Pierres d'iris" (pierrediris[at]free.fr) et créateur du site www.pierreseche.net, nous informe que des menaces pèsent sur un site riche en vestiges de pierre sèche à Villeveyrac du fait d'un projet de déviation routière concernant cette ville. Un des deux tracés envisagés passerait sur la "baraque" dite du Campanier, une des rares du département de l'Hérault à avoir son entrée couverte par un arc clavé. Une carte postale, éditée par Gilles Fichou il y a quelques années, avait fait connaître l'édifice localement et au-delà. A la demande de notre confrère, le CERAV va écrire au Conseil Général de l'Hérault pour appuyer sa requête qu'un autre tracé soit adopté, qui ne porte pas atteinte à cette précieuse "baraque" villeveyracoise. Au cas où le mauvais tracé serait adopté, sans doute faudrait-il pas envisager le démontage de cette bâtisse et son transfert sur un site (genre musée de plein air) où elle pourrait être mise définitivement à l'abri : cela serait une grande première pour une cabane en pierre sèche. 15 - OUVRAGES REÇUS (ARCHITECTURE APICOLE) Les Cahiers d’Apistoria, No 1, session d’automne 2002, Salon de Provence, 5-7 octobre, Bordeaux, 2003, 80 p. Apistoria est le nom d’une association savante qui se consacre à l’étude des sites et des architectures apicoles en France et en Europe et dont le siège social est à Bordeaux (Hôtel des sociétés savantes, 1, place Bardineau – 33000 Bordeaux). Elle édite une revue nationale annuelle, à caractère scientifique, destinée à la publication des travaux de ses membres. Le Comité de lecture comprend Jean-René Mestre, B. Schaub, M.R. Séronie-Vivien, le responsable de la publication étant Robert Chevet. Ce premier numéro comporte les communications présentées lors d’un colloque qui s’est tenu à Salon-de-Provence en 2002. La première partie du cahier est consacrée à l’inventaire et à la description de bâtiments exclusivement réservés à l’apiculture en Italie du Sud, à Malte (communication de Luigi Nino Masetti, président d’Apistoria), en Espagne, dans la province d’Aragon (communication de Robert Chevet) et dans l’arrière-pays catalan (communication de Joan Llorens). La deuxième partie regroupe trois communications portant sur la Bourgogne (Gaby Roussel), le Jura et la Haute-Savoie (Gaby Roussel), le Puy-de-Dôme (Jeannette Barnola). La troisième partie étudie des particularismes locaux : l’écotype de l’abeille de Narbonne par Jehan Courrènt, quelques anecdotes ethnographiques sur l’apiculture grecque (Ekaterini Rammou et Thanassis Beekos). Notre propos n’est pas de rendre compte dans le détail de ces diverses communications : il convient toutefois de dire qu’elles sont riches d’information et constituent, dans leur réunion, une initiation précieuse au domaine d’étude nouvellement constitué. On s’y familiarise avec des notions comme l’apiculture de type horizontal, l’apiculture de type vertical, des structures comme les enclos à ruches, les pigeonniers-ruchers, les ruchers-placards, etc. Disponible au prix de 12 euros (le prix du port n’est pas indiqué), l’ouvrage peut être commandé auprès de l’Association Apistoria, à l’adresse indiquée ci-dessus. M. Luigi Nino Masetti, président d’Apistoria, directeur du Musée des arts et traditions apicoles de Fontan dans les Alpes-Maritimes et désormais membre du CERAV, a eu l’amabilité de donner à notre association des tirés-à-part de divers articles dont il est l’auteur : - Les apiers de la haute vallée de la Roya, dans Mémoires de l’institut de préhistoire et d’archéologie des Alpes-Maritimes, t. XXXVII, 1995; - Quelques aspects de l’apiculture traditionnelle dans le Comté de Nice du XVIe au XIXe siècles, dans Institut de préhistoire et d’archéologie - Alpes Méditerranées, mémoires, t. XXXIX, 1997; - Murs à abeilles, nouvelles recherches, dans Maisons paysannes de France, No 136, été 2000; - Quando sono gli apicoltori a scrivere la geografia e la storia di un territorio, dans Apitalia, 2000; - France: the bee walls of by-gone days, dans American Bee Journal, vol. 140, N. 12, December 2000; - La carrière de l’Estel à Vers (Gard), dans La santé de l’abeille, No 180, nov.-déc. 2000. M. Masetti est aussi l’auteur d’un cédérom destiné à faire découvrir les formes de l’architecture apicole dans le monde et à travers les siècles (adresse : route de Berghe – 06540 FONTAN). On trouvera ci-dessous la photo d’une maison des abeilles qui est située à la Brigue dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes) et qui a été restaurée par l’association Patrimoine et tradition sur la proposition de M. Masetti. © CERAV |