NOUVELLES DU MONDE DE L'ARCHITECTURE DE PIERRE SÈCHE ANNÉE 2004 (3e partie) NEWS FROM THE DRY STONE ARCHITECTURE SCENE YEAR 2004 (part 3) 1 - Ouvrage reçu : Piedras con raices. La revista de nuestra arquitectura vernácula , No 6, été 2004 : Au sommaire du 6e numéro de Piedras con raíces ("Pierres enracinées"), la revue de l'architecture vernaculaire d'Estrémadure (*), une fournée d'articles sur les splendeurs et les misères de cette architecture : - Santiago Amaya Corchuelo, "Les usages des biens culturels selon les critères actuels relatifs au patrimoine culturel. Evolution historique. Le cas de l'Estrémadure" : il s'agit de la suite de l'article du même auteur dans le numéro précédent. - Julián Miguel Orovengua, "Chronique et impressions d'une démolition annoncée" : démolition de la vieja Casa del Palacio à Cañaveral (la vieille maison de la rue Palacio), bâtiment du XVIIIe siècle, rebâti sur des éléments antérieurs du XVIe siècle et comportant un choricero, surélévation de toiture à usage de séchoir, de belvédère et de pigeonnier, et un balcon en fer forgé en façade. Pour faire place nette à une nouvelle habitation et un commerce. - Jacinto Gil Sierra, "Les voûtes des moulins fariniers de Guardina Fronterezo" : sur les voûtes d'anciens moulins à farine édifiés dans le lit de la rivière Guadiana à la frontière entre l'Espagne et le Portugal, dans la partie ouest de la province de Badajoz. Ces couvrements ont pour particularité d'être hydrodynamiques, les édifices étant recouverts entièrement lors des grandes crues de la rivière. Ces moulins sont désormais définitivement submergés depuis la création d'un barrage sur la rivière. - Patricio Mateos-Quesada, "La pierre en tant que valeur environnementale" : considérations philosophiques sur une exploitation pastorale à l'abandon - A quand l'étude historique et économique ? - F. J. Pérez-Valeo, "Comment une ville perd son passé" : sur les vestiges architecturaux - en voie de raréfaction - de l'habitat populaire à Mérida, la capitale de l'Estrémadure. - Andrés Orjola Fabián, "L'adaptation de l'espace urbain aux fêtes taurines" : sur l'architecture éphémère en bois, mise en place lors des courses de taureaux. - José Luis Martín Galindo, "Les majadas de la Serre de Jálana" : sur les majadas (ou malhas dans le parler local), anciens établissements pastoraux disséminés dans la vallée et sur la montagne de Xálima (dans la partie nord-ouest de l'Estrémadure) et en usage jusqu'aux années 1970. Ils consistaient en une cabane (chozo) pour le berger et un enclos pour les bêtes (ovins et parfois bovins). Les chozos étaient des cabanes en pierre sèche à voûte d'encorbellement et à couverture de terre.
Dans le cadre de la rubrique accueillant des articles sur d'autres régions, on trouve : - Antxón Aguirre Sorondo, "Les constructions de pierre sèche en Vasconie" : la région considérée (le Pays Basque) comprend les provinces de Navarre, d'Alava, de Guipuzcoa et de Biscaye. Dans sa boulimie architecturale, l'auteur passe même en revue les mégalithes et les murailles défensives des castros préhistoriques. Il évoque la technique "millénaire" de la pierre sèche sans se douter qu'on peut dire la même chose de la technique de la pierre de taille, de la maçonnerie en pisé ou de l'art du charpentier. Il reconnaît cependant que "l'on ne peut que constater que les dates (..) gravées sur les linteaux des cabanes à fausse coupole (..) sont 1842 à Grocin (Navarre), 1872 à Laguardia (Alava), (...) 1885 à San Vincente de la Sonsierra (Logroño), et 1909 à Navaridas (Alava)". Et d'ajouter "faudra-t-il reconnaître que les cabanes à coupole sont nées au XIXe siècle comme l'insinuent certains à propos de celles de la Catalogne ?" Et pour finir : - un "manifeste pour la défense de l'architecture vernaculaire en Navarre", publié par l'association Ortzadar, de Pampelune (www.ortzadar.org). (*) Piedras con raíces, la revista de nuestra arquitectura vernacula, éditée par Asociación por la Arquitectura Rural Tradicional de Estrémadura (ARTE), asocarte[at]hotmail.com, Apartado correos 837, 10080 - CACERES (18 euros l'an). 2 - Ouvrage reçu : Michel Rouvière, L’importance des aménagements en pierre sèche dans l’esthétique du paysage ardéchois, dans Paysages d’Ardèche, La terre, la pierre et l’eau, Mémoire d’Ardèche et temps présent, No 82, 15 mai 2004, pp. 51-73. Comment les citadins que sont la majorité de nos contemporains ne pourraient-ils pas attribuer aux vestiges agricoles en pierres sèches de leurs lieux de naissance, de vacances ou de retraite, des qualités esthétiques, par opposition au béton, au macadam, à la ferraille et aux angles droits de leur décor urbain ? A la vue de l’éloquente collection de photos d’aménagements lithiques agricoles (murs de soutènement, escaliers, cabanes, calades, etc.) patiemment accumulée par l’ethnologue Michel Rouvière dans le sud de l’Ardèche depuis trois décennies et sertie dans un écrin de citations littéraires ou poétiques, on ne peut qu’en être convaincu, même si, pour l’historien du monde rural, il ne fait pas de doute que les constructeurs de ces ouvrages n’ont eu que des préoccupations économiques et fonctionnelles, sans jamais penser à être des « bâtisseurs de paysages » comme certains géographes tentent de nous le faire croire. Tout au plus étaient-ils conscients d’accéder à un progrès de l’agriculture. Si l’on se tourne vers le rapport Meynot publié en 1912 par la « Société d’encouragement pour l’industrie nationale » (1) et en particulier le récit que fait le rapporteur des efforts de Louis Roussel, agriculteur du Gras de Joyeuse, pour transformer un versant inculte en une série de terrasses, on constate que le principal souci du dit Roussel était simplement de faire des ouvrages qui lui rapporteraient quelque chose et de les faire selon les règles de l’art, étant maçon occasionnel. Ne nous leurrons donc pas, là où aujourd’hui, l’œil du citadin éduqué voit, par exemple, un pittoresque mur aux pierres de parement brutes, empilées en arêtes de poisson, le maçon du XIXe siècle n’aurait vu qu’un mur fait avec un matériau incommode et n’atteignant pas la cheville d’une belle limousinerie. L’auteur ne fait pas mystère de tout cela, nous mettant en garde d’entrée de catalogue : « Encore faut-il faire la part du fonctionnel, de l’utile et de l’essentiel avant de tenter une approche esthétique ! ». A trop s’extasier sur la beauté des paysages à terrasses de culture, ne risque-t-on pas de s’exposer à l’irruption, dans ces derniers, des productions laborieuses et dispendieuses des praticiens de l’art du paysage ou « land art » (2) sous couvert de « valorisation contemporaine » de ces vestiges ? Soyons assurés que Michel Rouvière, qui a tant fait pour faire connaître les terrasses ardéchoises, saura les défendre contre les promoteurs de « terrasse-land ».
(1) Le terme « industrie » est à prendre dans le sens premier d’habileté à faire quelque chose. (2) Cette expression anglaise sèche et terne désigne une pratique artistique prenant le milieu géologique et végétal comme support et matière première. "Art du paysage" semble être une bonne traduction puisque "land" signifie non seulement "terre" (cultivée) mais aussi "pays". Adresse postale de Mémoire d’Ardèche – Temps Présent : BP 15 07210 CHOMERAC. Prix du numéro 82 : 12 euros. Being city dwellers, the majority of our contemporaries cannot but endow with aesthetic qualities the agricultural dry stone vestiges they come across in their birth places, holiday resorts or retirement places, as opposed to the concrete, tarmac, metal and right-angled structures of their urban environment. One cannot help thinking it cannot be otherwise, seeing the revealing photos of agricultural dry stone constructions, adorned with quaint literary or poetic excerpts, that ethnologist Michel Rouvière has patiently amassed over the last three decades in the Ardèche's Southern reaches. However, to the specialist of rural history, there can be no doubt that the originators of these constructions were motivated solely by economic concerns and practical considerations and never contemplated being "landscape builders", contrary to what some geographers would like us to believe. At the very most, these builders may have been aware of benefiting from some agricultural advance. If one turns to a 1912 report published by the "Société d'encouragement pour l'industrie nationale" (Society for the advancement of national industriousness), and in particular to the endeavours by one Louis Roussel, an agriculturist on the Gras de Joyeuse plateau, to transform an uncultivated slope into a series of agricultural terraces, one realizes that Roussel's main concern was simply to build terraces that would yield something, while following the rules of masonry, being himself a part-time stone mason. So let us not be mistaken: where the sophisticated city dweller of today sees a picturesque wall of rough stones arranged in a fishbone pattern, a 19th-century mason would have seen a paltry wall made of stones hardly suited for the job and falling far short of professional stonework. Being fully aware of that, Michel Rouvière warns us in the very first page of his catalogue: "Before indulging in an aesthetic approach, it would be wise to keep in mind these were functional, practical and essentially agricultural constructions". By waxing ecstatic over the beauty of terraced landscapes, one runs the risk of encouraging the multiplication, in their midst, of fastidious and costly artefacts by practitioners of "land art" under the guise of "contemporary enhancing" of dry stone vestiges. Let us rest assured, however, that Michel Rouvière, after contributing to making Ardechois terraces known to a wide public, will manage to defend them from the assaults of the instigators of "Terrace-Land". 3 - Le samedi 16 octobre 2004, la 1re journée d'étude sur l'architecture en pierre sèche des Bouches-du-Rhône Jean Laffitte, membre-correspondant de notre Association dans les Alpes-Maritimes, nous rappelle la tenue d'une journée d'étude dans les Bouches-du-Rhône le samedi 16 octobre 2004 à l'abbaye Saint-Pierre-des-Canons près de Salon-de-Provence. Ce colloque est organisé conjointement avec diverses associations du département et sous l'égide du CERAV.
Déroulement de la journée : - 9 h 00 : accueil des participants - 9 h 15 : Bernard Gat, Les cabanes de Cornillon-Confoux - 9 h 45 : Roger Folco, Millésimes et pierres gravées des cabanes de Grans - 10 h 15 : Jean Laffitte, L'architecture en pierre sèche de Jouques - 10 h 45 : Louis Gentilhomme, Les cabanes d'Eguilles - 11 h 30 : Stéphane Devys, Les boris de Salon-de-Provence - 12 h 30 : Repas - 14 h 00 : Henri Corbineau, Apiers, ruchers et murs d'abeilles des Bouches-du-Rhône - 14 h 30 : Guiral Almes, Aperçu des constructions en pierre sèche de Rognes - 15 h 00 : Maurice Blaustein, Présentation d'un CDR sur les cabanes de Grans d'après le travail de M. Weber - 15 h 30 : Visite du site de Cornillon-Confoux - 18 h 00 : Fin de la visite et du colloque Pour de plus amples renseignements, écrire à Jean Laffitte, 138, boulevard de la Madeleine - 06000 NICE (tél. : 04 93 44 35 44). 4 - Compte rendu de la journée d'étude du CERAV dans les Bouches-du-Rhône : Organisée et menée efficacement par Jean Laffitte, membre correspondant de l'Association dans les Alpes-Maritimes, cette journée a attiré plus d'une soixantaine de personnes : spécialistes venant des Bouches-du-Rhône (voir les noms ci-dessus, auxquels il faut ajouter Mme Bernard Weber et M. Louis Mille), du Var (Eric Kalmar), du Vaucluse (Danièle Larcena), des Alpes-Maritimes (Denis Allemand), représentants de la DRAC de Provence, mais aussi et surtout particuliers désireux de se renseigner sur le sujet. Michel Rouvière, notre vice-président, était là, ainsi que Dominique Repérant, le photographe de l'architecture rurale, et Robert Lesch, membre fidèle de l'Association. L'ancienne chapelle troglodytique de l'abbaye de Saint-Pierre des Canons était presque pleine. Si les exposés n'ont pas manqué de qualité et d'intérêt, ils ont aussi montré que certaines publications anciennes du CERAV (articles de Clément Amphoux et de Maryse Blanc) étaient inconnues de la nouvelle génération de passionnés de pierres sèches dans le département. Le mot "borie" s'est retrouvé employé de bonne foi comme s'il s'agissait d'un authentique terme vernaculaire provençal tandis que la légende dessaulienne du quartier des femmes vaudoises à Bonnieux refaisait surface comme s'il s'agissait d'une vérité historiquement démontrée. Au moins, cela fut-il l'occasion de quelques éclaircissements et mises au point dans les discussions venant après les exposés.
Le « jas du félibre » à Salon-de-Provence Quoi qu'il en soit, les projections accompagnant les communications ont permis au public de se faire une idée précise de la morphologie des constructons de pierre sèche (cabanes, apiers) dans les Bouches-du-Rhône et de se rendre compte des menaces qui pèsent sur leur perdurance. En fin d'après-midi, les participants du colloque furent invités à découvrir les grandes et belles cabanes de Cornillon-Confoux sous la houlette de M. Gat.
Sur le terrain, devant une des massives cabanes Une journée d'étude réussie, donc. Que tous les participants veuillent bien trouver ici les vifs remerciements du CERAV. 5 - Avis de soutenance de thèse de doctorat : Une anthropologie de l'habitat. Intérêts, pratiques communautaires et domaine familial de la maison rurale en Lorraine (fin XVVe - milieu XXe siècle) M. Jean-Yves Chauvet (*) nous informe de la soutenance de sa thèse de doctorat, le lundi 13 décembre 2004, à 13 heures, à la Maison des sciences de l'homme, à Paris, au 54, bld Raspail, 6e, salle 214. Le sujet en est : "Une anthropologie de l'habitat. Intérêts, pratiques communautaires et domaine familial de la maison rurale en Lorraine (fin XVVe - milieu XXe siècle)". Le jury sera composé de MM. Gérard Béaur, directeur d'études à l'EHESS, Jean-Michel Boehler, professeur à l'université Marc Bloch à Strasbourg, André Burguière, directeur d'études à l'EHESS (directeur de thèse), Jean Duma, professeur à l'université de Paris X - Nanterre, et Joseph Goy, directeur d'études à l'EHESS. On trouvera ci-dessous un résumé en français : Est posée, dans ce travail, la question du partage égalitaire en Lorraine, plus particulièrement celle de la transmission de la maison rurale au long des lignées. À partir de deux exemples, non comparatifs en raison de la discordance des sources (XVIIIe siècle pour Bisping, XIXe pour Barisey-la-Côte), nous démontrons l'importance du facteur démographique dans la réussite des stratégies de successions familiales, et soulignons la fréquence des échanges de propriétés bâties entre lignées, au sein d'une communauté de résidents. Les chances des enfants ne sont pas égales : à Barisey-la-Côte, c'est souvent celui des héritiers, dont la date de mariage s'approche le plus de celle de la licitation ou de la donation, qui succède aux parents dans leur maison. Cette règle du "plus proche mariage" favorise davantage les garçons que les filles : toutefois, si ce sont les aînés qui perpétuent les familles, ce sont de préférence les cadets qui reçoivent la maison. La démographie influe sur la division des maisons, dès lors co-possédées par deux germains ou par deux tiers. À Bisping, une pression démographique forte, jusqu'à la fin du XIXe siècle, conduit le marché à s'investir à l'intérieur des propriétés bâties, réduites parfois jusqu'à quatre parts de sous-propriétés. À Barisey-la-Côte, un régime démographique plus favorable à la multipropriété pousse les divisions à s'opérer le plus souvent au sein des fratries, sur une seule génération. Autre apport de notre thèse : le transfert conjugal. Il peut survenir, à Bisping, au XVIIIe siècle, en cas d'usufruit concédé par un veuf à sa seconde épouse; à Barisey-la-Côte, au XIXe, lorsque, en présence de couples stériles, les collatéraux du prémourant se désintéressent en faveur du survivant. (*) 13, square du Pontiffroy - 57000 METZ; tél. : 03 87 63 89 38. 6 - Ouvrage reçu : Arquitectura Popular Extremeña, sous la direction de José Luis Martin Gallindo et Julián Miguel Orovengua Les habitués de ce site connaissent la revue d'architecture rurale "Raíces" publiée par l'association estrémadurienne ARTE (*). Nous avons signalé la parution de chacun de ses numéros en 2003 et 2004 (cf. supra). ARTE a également à son actif la publication de recueils d'études dont nous avons reçu le 2e volume, un ouvrage fort de 636 pages, avec photos noir et blanc, intitulé "Arquitectura tradicional en la Provincia de Badajoz", réalisé par des membres et des collaborateurs de l'association et édité par la DiputaciÍn de Badajoz. C'est volontiers que nous en retranscrivons le sommaire : 1re partie : Introduction 1/ L'architecture populaire de la province de Badajoz : une partie du patrimoine ethnologique entre disparition et mise en valeur. 2/ Approche des typologies de l'architecture populaire religieuse de la région de la Serena. 3/ L'architecture populaire de la basse Estrémadure : Alburquerque. 4/ Un patrimoine oublié : exemples d'architecture traditionnelle - Valverde de Burguillos. 5/ Granja de Torrehermosa : la maison populaire et ses constructeurs. 6/ Entrées en pierres de taille de Fregenal de la Sierra. Notes sur leur typologie et leur histoire. 7/ Les cabanes de pâtres dans les campagnes de la région de Tentudía : une architecture disparue mais présente (cabanes en matériaux végétaux). 8/ Les cabanes de la commune de Fuente del Maestre (cabanes d'une grande variété de matériaux ; végétaux, voûtes clavées ou encorbellées en pierre sèche, voûte maçonnées en brique sous tuiles ou ciment, toiture à deux versants, etc.). 9/ Les "bujardas" de la commune de Llerena : manifestations de l'architecture populaire (cabanes en pierre sèche à dôme de terre sur voûte d'encorbellement).
2e partie : L'architecture populaire des confins de l'Estrémadure : Gredos et Sierra Morena. 10/ L'architecture populaire et son vocabulaire sur le versant estrémadurien de la Sierra de Gredos. 11/ L'architecture traditionnelle estrémaduro-andalouse : la richesse d'un patrimoine partagé. 3e partie : Réhabilitation et mise en valeur de notre architecture populaire. 12/ Restructuration de charpentes horizontales. Application à deux cas pratiques. 13/ Potentialités touristiques de notre patrimoine en Estrémadure. (*) Asociación por la Arquitectura Rural Tradicional de Estrémadura, asocarte[at]hotmail.com, Apartado correos 837, 10080 - CACERES 7 - Ouvrage reçu : Denis Lacaille, Danièle Larcena, La ligne dans le paysage, Promenades géographiques dans les Monts de Vaucluse autour du Mur de la Peste Fondatrice de l'association vauclusienne "Pierre Sèche en Vaucluse" (*), la géographe Danièle Larcena a sorti de l'oubli le "Mur de la Peste", cette barrière de pierre sèche de 27 km de long édifiée à travers les Monts de Vaucluse il y a près de trois siècles par le Comtat Venaissin pour se protéger de l'épidémie. Cette "Ligne", ainsi qu'on appelait le mur autrefois, sert ici de fil conducteur dans la découverte des Monts du Vaucluse sous les angles de l'histoire, du paysage et du milieu écologique. Ce sont en tout sept balades, axées chacune autour d'un thème particulier, qui sont proposées : 1 - Les plus beaux parcours de la muraille : le parcours intégral ou en trois promenades 2 - Les paysages du calcaire, à partir de Lagnes 3 - La trame d'un terroir : murs, chemins et parcelles à partir de Cabrières 4 - Une oasis fertile ; au cœur des Monts du Vaucluse, à partir de Murs 5 - Forêts et clairières du Haut-Plateau, à partir de Saint-Hubert 6 - Autour d'un village perché, à partir de Méthamis 7 - De canyons en vallons, à partir de Venasque Chaque itinéraire est assorti d'une carte et de commentaires (sur les "strates géologiques" pour la ballade No 1, le "maillage du piémont" pour la No 3, les "paysages du terroir" pour la No 4, les "architectures pastorales" pour la No 5, le "déperchement" de village pour la No 6, l'"aménagement d'un vallon" pour la No 7).
Cette première partie est suivie d'une série de "clés de lecture", à savoir des explications sur divers points évoqués à l'occasion des sept circuits : 1 - la Muraille de la Peste, histoire et architecture 2 - géologie et géomorphologie 3 - la forêt et la garrigue 4 - l'aménagement agricole des collines 5 - l'agriculture de plaine 6 - l'eau des collines 7 - l'urbanisme des villages 8 - les charbonnières 9 - les Vaudois Un "lexique géographique" conclut l'ouvrage. S'y retrouvent tous les mots techniques des textes des balades. Avec ce "livret de promenade", Denis Lacaille et Danièle Larcena ont commis un précieux petit guide que ne manqueront pas d'acquérir (pour 11 euros) et d'emporter (dans leur poche) les amateurs de randonnées intelligentes et instructives. (*) La Cornette - 84800 SAUMANE. Tél. : 04 90 20 71 82 - Adresse électronique : [at]wanadoo.fr A l'occasion de la journée d'étude des Bouches-du-Rhône, M. Robert Lesch (*) a renouvelé son adhésion à notre Association. (*) 41, traverse des Ecoles, Saint-Menet - 13011 MARSEILLE De même, M. Philippe Gandino (*), créateur de l'entreprise artisanale "Murs de pierres" (déclaration prévue en janvier 2005), est devenu membre du CERAV. Son entreprise, basée en Ile-de-France, sera spécialisée dans le travail de la pierre, l'entretien et la restauration du petit patrimoine architectural (non reconnu comme monument historique). Les travaux réalisés jouieront d'une garantié décennale, les techniques et les matériaux utilisés seront traditionnels et la main-d'œuvre à l'ancienne. Des dévis économiques sont prévus pour certains chantiers et porteront sur le délai, les matériaux, les aides relatives au chantier (hébergement, engins ou matériels mis à disposition). Notre Association remercie M. Gandino de son adhésion et espère que son initiative originale sera couronnée de succès. (*) Tél. : 06 60 22 89 40 - adresse électronique : architecture-rurale[at]libertysurf.fr
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