SOUVENIRS D'ENFANCE DE LA RUE DU HAUT-PONT (ANNÉES 1950) LA MAISON DÉMOLIE Dans les années de l’après-guerre, il y avait, à l’angle de l’avenue du Clos (côté Grand’ Place) et de la rue Nationale (aujourd’hui rue du 18 juin), une maison démolie dont il ne restait plus que les caves éventrées. Sous les voûtains, s’amoncelaient gravats, briques, ferraille tordue. Poussé par la curiosité et le désir de comprendre ce qui était arrivé à cette bâtisse, je me glissais, à l’insu de mes parents, entre les voûtains et les éboulis de briques, fouillant à droite et à gauche. À ma grande déception, ces explorations ne livrèrent que de vieilles boîtes de conserve. |
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Le croisement de la rue du Haut-Pont (à droite) / rue Nationale (à gauche) et de l'avenue du Clos (improprement appelée « avenue du Parc ») dans les années 1900. La partie du carrefour située au premier plan de la carte postale n'est, semble-t-il, pas encore pavée. |
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Ce n’est que quarante ans plus tard, dans les années 1980, que je découvris le visage de la « maison démolie ». Lors d’un salon de la carte postale, je tombai sur une vieille carte amandinoise : on y voyait, à l’angle des deux rues, une belle maison en briques, de la fin du XIXe siècle, aux allures d’estaminet. Sur sa façade, à l’étage, une sorte d’oriel en bois arborait deux inscriptions en lettres capitales : AU BOULEVARD, en haut, le nom du débit de boissons, et MARS, en bas, celui d'une bière alsacienne (Mars Bock). Ironie du sort, cette maison, qu'on aurait dit placée sous le vocable du dieu de la guerre, fut pulvérisée par une bombe lors de la Seconde Guerre mondiale… |
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© CERAV | |
Mis en ligne le 15 juillet 2012 | |
C'est l' « intierremint » qui passe L'arrivée à Saint-Amand La pompe à eau La maison démolie |
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