1 - Conférence au Château de Montaner sur "Les cabanes en pierre sèche de Provence et des Pyrénées", le mercredi 2 août 2006 : M. Jean Laffitte, membre-correspondant du CERAV dans les Alpes-Maritimes, nous informe qu'il donnera une conférence avec diapos sur les cabanes en pierre sèche en Provence, au Château de Montaner (le château de Gaston Phébus) dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle sera suivie d'une présentation, par M. Georges Buisan, de son travail de restauration et de construction de cabanes d'estive dans la vallée de Lesponne.
2 - Conférence de M. Georges Bellicot à Saint-Clément-sur-Guye (Saône-et-Loire) sur "Les constructions en pierre sèche", le mercredi 2 août 2006 : Dans le cadre de ses animations estivales, l'Association de sauvegarde et de mise valeur de Saint-Clément-sur-Guye a programmé une conférence de M. Georges Bellicot (*) sur le thème des constructions en pierre sèche. Elle se tiendra le mercredi 2 août à 20 h 30, dans la salle communale de Saint-Clément-sur-Guye. L'entrée est libre. (*) M. Bellicot est l'auteur d'une étude sur "Les cadoles du Roy Guillaume", publiée dans le bulletin de la Société des amis des arts et des sciences de Tournus en 1998. 3 - Détours en France publie un cahier sur "les cabanes de pierre sèche" dans son numéro d'août 2006 : Dans son numéro d'août 2006, consacré à la Provence, la revue grand public et de qualité "Détours en France" (*) publie un "cahier connaissance" sur "les cabanes de pierre sèche".
Rédigé avec efficacité par Sophie Denis et illustré de dessins éloquents par Michel Sinier, ce dossier bénéficie des belles photos du photographe professionnel Dominique Repérant et fait appel, pour son contenu textuel, aux meilleures sources : le succès de librairie (en français best-seller...) "Les cabanes en pierre sèche de France" de Christian Lassure et Dominique Repérant, ainsi qu'aux matériaux du présent site. Fort de 14 pages, le cahier s'ordonne en 12 parties : définition, recensement, ancêtres, chronologie, appellations fonctionnelles, forme, technique de construction, plan-type, outil et matériaux, question de noms, mode de vie, lexique et biblio. Le CERAV, qui a facilité l'élaboration de ce dossier, ne peut que se féliciter de voir le résultat de ses recherches et découvertes mises à la portée du grand public. Mais surtout, nous nous réjouissons de voir une vision réaliste du phénomène enfin proposée aux Français, à la place des éternelles calembredaines dont ce thème est traditionnellement gratifié. Le numéro d'août de Détours en France est en vente dans les kiosques et maisons de la presse au prix de 5 euros 95. Pour ce prix, on a en plus un ancien numéro, consacré aux Pyrénées. On aurait tort de s'en priver ! (*) Adresse : 15-27, rue Moussorgski - 75895 Paris Cedex 18 (tél. : 0 825 863 228). 4 - Nouveauté sur le site www.archeo-alpi-maritimi.com : les "murs de pente" : Dans une des pages ajoutées récemment au site créé et entretenu
par notre collègue Raoul Barbès, ce dernier attire l'attention sur des "murs
de pente" se trouvant entre Vence et Grasse dans les Alpes-Maritimes. Il
s'agit de murailles de pierre sèche, assez longues (jusqu'à plus de cent mètres),
ne délimitant pas d'espaces clos et, pour plusieurs d'entre elles, suivant la ligne
de la plus grande pente et de changement de versant. Raoul Barbès s'interroge sur
l'origine et la destination de ces vestiges.
Au vu de certaines des photos fournies, on serait tenté d'évoquer la piste de défrichements tardifs de parcelles de versant : le couvert végétal est en voie de reconstitution et dans un cas on distingue de grands tas d'épierrement d'un même côté d'un des murs. L'aspect est celui de quelque chose qui n'a pas abouti, comme si ces tentatives de création de parcelles avaient été arrêtées brusquement (manque de rentabilité, événement historique majeur). Des paysages similaires ont été photographiés dans les Cévennes gardoises. L'étude des cadastres et de l'histoire agraire devraient, à notre avis, apporter des éclaircissements. http://www.archeo-alpi-maritimi.com/murs_de_pente.php 5 - Semaine de la pierre sèche dans le haut Quercy : La Maison du Patrimoine et de l'Environnement Midi-Quercy organise en partenariat avec les acteurs locaux sur le Pays Midi-Quercy une semaine pour le grand public du 2 au 8 octobre sur le thème de la pierre sèche : formations, conférence-débats, expositions, initiation à la restauration, animations et visites guidées. Partenaires de cette opération : ABPS Cévennes, Chambre des Métiers du Vaucluse, de Montauban, APICQ. Pour tout renseignement : Maison du Patrimoine et de l'Environnement, CPIE Midi-Quercy, 82160 Caylus - tél. 0563240626 - télécopie : 0563240710 - Site : www.maisondupatrimoine-midiquercy.org. NDLR : L'appellation de cette prochaine manifestation n'est pas sans rappeler "Les sept jours de la pierre sèche sur l'Internet" que Notre Association avait organisés en 2004. 6 - Parution de "La arquitectura vernacula, Patrimonio de la Humanidad" sous la direction de José Luis Martín Galindo : Les habitués de ce site connaissent bien l'association estrémadurienne ARTE (*) et ses activités éditoriales (publication d'une revue trimestrielle et de recueils d'études). C'est un de ces recueils que nous venons de recevoir, sous la forme de deux volumes intitulés "La arquitectura vernácula, Patrimonio de la Humanidad", réalisés par des membres et des collaborateurs de l'association et édité par la DiputaciÍn de Badajoz. C'est volontiers que nous en retranscrivons le sommaire traduit en français.
- José Luis Martín Galindo : Présentation Chapitre 1 : Le concept d'architecture vernaculaire et son potentiel comme patrimoine de l'humanité - Juan Agudo Torrica, Nieves Santiago Gala : - Javier Garcia Bresó : - Santiago Amaya Corchuelo : Chapitre 2 : Etudes de l'architecture vernaculaire de différents territoires et pays - José Luis Garcia Grinda : - Gerónimo Lazano Apolo : - Eloy Gómez Pellón : - Antonio L. Diaz Aguiar, Alfonso L. Montejo Raéz : - Ana Isabel Cácar Irujo : - Javier Garcia Bresó : - Jaume Andreu Galmés :
- Mari Carmen Naranjo Santana : - Manuel Rivero Pérez : - Carlos Junquera Rubio : - Christian Lassure : Chapitre 3 : Etudes sur l'architecture traditionnelle estrémadurienne - Ana Ma Hernández Carretero : - José Maldonado Escribano : - Antonio Navarreño Mateos : - Juan Saumell Lladó : - Francisco Manuel Mata Torrado : - José Antonio Pérez Rubio : - Antonio J. Campesino Fernández : Forts de 1296 p. (une gageure!), ces deux volumes réunissent quelque 22 études réalisées par des spécialistes de divers horizons (ethnologues, sociologues, historiens, architectes, géographes). Ils constituent un véritable "corpus de matériaux sur l'architecture vernaculaire" qui, s'il ne vise pas à l'exhaustivité et n'échappe pas à un certain arbitraire comme toute entreprise de ce type, se caractérise néanmoins par sa grande fiabilité, ainsi que le souligne le professeur Galindo. "La arquitectura vernácula : patrimonio de la humanidad" est aussi un appel à l'action face au devenir incertain d'une bonne partie des vestiges architecturaux légués par les sociétés rurales de la péninsule ibérique. Les nombreuses photos, quoique de petit format, nous révèlent des bâtiments arrivés en fin de vie utile et dont la seule chance de survie est de devenir un capital touristique pour les régions qui les hébergent. Pour se procurer l'ouvrage : (*) Asociación por la Arquitectura Rural Tradicional de Estrémadura (ARTE), Apartado de correos 837, 10080 - CACERES - Courriel : piedrasconraices[at]yahoo.es (**) "La terre sans pain" du film de Luis Buñuel. 7 - "POUR EN FINIR AVEC LES BORIES...", conférence de M. Jean-Yves Royer : M. Jean-Yves Boyer, qui tient une chronique en provençal (« En lenga nòstra ») dans la revue « L’agachaire » (*), nous annonce qu'il donnera une conférence intitulée "Pour en finir avec les bories", le dimanche 17 septembre vers 11 heures à Ongles, dans le cadre des Journées européeennes du patrimoine, pour le compte d'Alpes de Lumière. Il s'agit non pas d'appeler à la destruction des "bories" mais de rappeler l'incongruité de ce terme pour ceux qui connaissent la langue et la culture provençales : "Comme on le constate de temps à autre dans le courrier de plusieurs associations, des lecteurs s'empaillent volontiers sur le sexe des "bories" (doit-on dire "un" ou "une" ?). Or, comme je le démontrerai, ce débat est parfaitement stérile vu que, de toute façon, jamais, et nulle part (je dis bien : jamais, et nulle part), ces constructions n'ont porté ce nom avant que quelques fumistes et pseudo-érudits s'avisent de les en affubler, bientôt suivis par la foule des gogos..." Voilà une initiative qui a tout notre appui, le CERAV et en particulier son président Christian Lassure, ayant œuvré dès 1977 à la reconnaissance des termes authentiques par lesquels les Provençaux désignaient autrefois ces constructions. Elle rompt en tout cas avec l'attitude laxiste qui est celle de certaines associations et officines provençales depuis des lustres.
Qu'il nous soit permis d'ajouter que si "borie" est féminin, c'est parce que sous ce terme perce "cabane", de même que si "bori" est masculin, c'est parce que sous ce mot se dissimule "cabanon". Ou encore, si l'on veut, "bori" est masculin comme "tiroir", et "borie" est féminin comme "caisse". 8 - Ouvrage reçu : Piedras con raíces, No 14 (été 2006) :
Au sommaire du 14e numéro de Piedras con raíces ("Pierres enracinées"), la revue de l'association estrémadurienne ARTE : - ARTE, Critères pour l'inventaire et la protection des chozos (cabanes) d'Estrémadure (quatre types sont distingués : la cabane entièrement végétale - la cabane à base en pierre sèche et à couvrement végétal - la cabane entièrement en pierre sèche et à voûte d'encorbellement - la cabane à base en pierre (sèche ou non) et à couverture de tuiles); photographie d'un hameau de chozos en basse Estrémadure (photo de Kart Hielscher, 1900); - José Luis Martin Galindo, président d'ARTE, Reproduction d'un article paru dans l'Annuaire de la province de Cáceres en 2001 (le 20 octobre 2005, l'Assemblée d'Estrémadure a approuvé à l'unanimité une proposition de loi appellant à la protection de toutes les cabanes de la Communauté autonome (conformément à la Loi du patrimoine historique et culturel d'Estrémadure), à l'élaboration et la restauration de ces constructions rurales, à leur mise en valeur aux plans culturel, social et économique); - Alejandro Valiente Lourtau, Moulins à vent et à eau dans la législation médiévale estrémadurienne : les usages de Plasencia, Coria, Cáceres et Usagre; - José Maldonado Escribano, Une maison de campagne du Marquis de Torres Cabrera : Las Gamera (Mengabrel, Badajoz); - M. Urbano Robado Mariscal, Vocabulaire et architecture populaire à Santa Marta de Magasca (Cáceres); - professeur Borut Juvanec, So far and so close : Hórreo, Espigueiro, Koruznjak (sur les analogies de formes et de matériaux entre les greniers indépendants surélevés en Espagne, au Portugal et en Slovénie) (NDLR : de tels greniers, posés sur des jambes, existaient aussi dans le Val d'Aoste, les raccards); - Carlos Junquera Rubio, La maison traditionnelle dans les pays de l'Amazonie (III) : les habitations sur pilotis à Iquitos (Pérou); - Manuel Rivero Pérez, A Linia (Galiza, Portugal), As poças de aire (mares à trop-plein en pierre), œuvres maîtresses d'ingénieurs hydrauliques (il s'agit de mares artificielles dotées d'un système de trop-plein en pierre pour éviter que l'eau ne déborde par dessus la berge et n'érode celle-ci); - Antxón Aguirre Sorondo, Typologie de la construction populaire en Ethiopie. (*) Piedras con raíces, la revista de nuestra arquitectura vernácula, éditée par Asociación por la Arquitectura Rural Tradicional de Estrémadura (ARTE), Apartado de correos 837, 10080 - CACERES (18 euros l'an). Courriel : piedrasconraices[at]yahoo.es 9 - Ouvrage reçu : L'eau en Ardèche. Ses usages, ses enjeux, ses contraintes. Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, No 90, 15 mai 2006, 100 p. Ce cahier de l'association ardéchoise MATP traite d'un sujet qui ne relève pas directement du domaine de l'architecture vernaculaire. Nous en signalons cependant la parution car c'est un ouvrage instructif et de qualité. Qui plus est, il comporte trois articles de Michel Rouvière, un des vice-présidents du CERAV : - Sur quelques systèmes hydrauliques en Ardèche méridionale
(il s'agit de dispositifs à balancier); Pour tout renseignement, cf. www.memoire-ardeche.com. 10 - Parution : Essai de classification fonctionnelle des constructions en pierre sèche du Lot (réédition de l'étude de 1976) :
L’ouvrage
débute par un avant-propos situant cabanes, caselles et
gariotes lotoises dans le contexte historique, économique et architectural
d’une tradition peut-être médiévale qui connut un grand essor au XIXe siècle
(avec l’extension de la petite propriété et surtout les défrichements en
faveur de la vigne) pour s’éteindre pratiquement au début du XXe siècle
avec l’agonie du vignoble malade, la guerre de 1914-1918 et l’exode
rural. Format A4 - 76 pages - Xérocopie - Couverture bristol spiralée - Prix : 17 euros franco (Communauté européeenne)
11 - Nouvelles des vestiges en pierre sèche du lieu dit "Le Cagnard" à Saint-Martin-de-Castillon (Vaucluse) : M. Michel Dupuy (cf. Questions & Réponses, 2e trimestre 2006) nous informe que ses derniers travaux sur les cabanes du lieu dit "Le Cagnard" à Saint-Martin-de-Castillon sont désormais en ligne à l'adresse http://mmdupuy.free.fr/cagnard/ Chaque vestige fait désormais l'objet d'une page de photos relatant les différentes étapes de son dégagement. Une page est en outre consacrée à quelques cabanes en pierre sèche des communes avoisinantes. 12 - Stage de cartographie organisé par le Comité des Meurgers à Asquins (Yonne) le 2 décembre 2006 : Le Comité Icaunais des Meurgers organise le 2 décembre, Salle Informatique, Grande rue à Asquins (Yonne), un stage de cartographie : Des relevés terrain au dessin informatique : comment créer une carte pour le recensement des cabanes en pierre sèche. Objectifs : être capable de dessiner une carte communale des cabanes et Meurgers. Il est possible de venir avec des relevés. Inscription obligatoire. Rendez-vous 8 h 45 salle informatique, Grande rue, Asquins. Programme : Dessin informatique avec le logiciel OCAD : généralités, comment scanner à l’échelle, dessiner, imprimer, convertir le fichier. Le repas pourra se prendre au café du village (prévoir 15€). De 14 à 16h, Côte du Bois de Chauffour à Vézelay : Initiation aux relevés de terrain : arpentage, triangulation, positionnement du GPS fourni si besoin. Initiateur : Fabrice Thomassin, cartographe fédéral FFCO et professeur d'histoire-géographie. Vous pouvez apporter vos propres recherches, inventaires, dessins et cartes afin de trouver des solutions adaptées à vos besoins. Ce stage est gratuit, les inscriptions seront enregistrées dans l’ordre d’arrivée avec un maximum de 15 participants, membres ou non du CIM.
Celle de Madame Jeanne Péré-Lamaille, 20, rue de l’Aiguillerie – 34024 MONTPELLIER. Le CERAV souhaite la bienvenue à cette nouvelle adhérente. 14 - Ouvrage reçu : Christane Chabert et Albert Ratz (textes), Daniel Brahic et Jean Chabert (photos), Saint-Quentin-la-Poterie. Un terroir et des hommes, Histoire et civilisation de l'Uzège, No 99, juin 2006, 82 p. : Dans cette monographie qui retrace l'histoire d'un village uzégeois depuis l'époque romaine jusqu'à la fin du XIXe siècle, plusieurs pages sont consacrées aux cabanes en pierre sèche (car tel est leur véritable nom local) encore visibles sur la commune et baptisées "capitelles" par le tourisme. Comme toujours, l'auteur, Mme Christiane Chabert (*), nous livre quelques trouvailles fort instructives, comme le lien existant entre l'implantation d'oliviers et la création de cabanes, ce à travers l'exemple de la cabane d'un certain Boudon de la Roquette, grand propriétaire foncier et adepte de la culture de l'olivier et du mûrier. Elle fustige la vandalisme dont sont victimes les cabanes, en particulier cette manie d'en grimper sur le sommet et d'y pratiquer une ouverture pour pouvoir faire du feu à l'intérieur. Le descellement des pierres du couvrement, la désagrégation par le feu des pierres des parois intérieures, vouent l'édifice à la ruine. Sur le devenir des cabanes, Mme Chabert ne se berce pas d'illusions. Comme elle le dit fort justement, "elles sont passées du statut agricole sans avenir économique au statut de 'patrimoine culturel'. (...) Les offices de tourisme (...) en font un produit d'appel pour le tourisme, car elles attirent la curiosité des personnes de passage et des nouveaux habitants de l'Uzège". Enfin, l'auteur rappelle que si les cabanes constituent un "patrimoine", c'est d'abord celui de particuliers dans la plupart des cas.
15 - Ravalement du site "Les cabanes du Breuil" : Le site "Les cabanes du Breuil" (*) de Jean-Marc Audit est en cours de réfection. On y apprend la sortie, aux éditions Ol Contou, d'une plaquette – "Cabanes et bories du Périgord" – ayant pour auteur l'exploitant des lieux et disponible au prix de 8 euros. Comment ne pas remarquer que ce titre aligne non pas deux réalités architecturales distinctes mais deux termes réputés synonymes, l'un vernaculaire, authentique, l'autre importé (du moins dans l'acception de "cabane en pierre sèche") et fort malvenu. Reconnaissons cependant que l'auteur a eu la bonne idée de mettre "cabanes" en premier La partie du site consacrée à l' "Evolution des constructions en pierres sèches" n'est pas inintéressante mais elle comporte des affirmations discutables et des oublis : - Par exemple, l'emploi d'explosifs pour faire sauter les rochers dans les défrichements du XIXe siècle n'est pas évoqué alors que le recours à ce procédé est attesté historiquement. - La cabane circulaire de petite dimension est qualifiée de "tas de pierre creux" alors qu'elle fait appel à des techniques autres que le simple entassement. - La cabane détoiturée, "délausée" par son propriétaire au moment de son abandon, est présentée comme étant une "construction non terminée" et se voit qualifiée de l'expression pittoresque de cabane "hérissonnée". - La 4e étape de cette évolution est "la maison d'habitation", en l'occurrence celle de la ferme du Breuil, couverte d'une belle bâtière de lauses. Il y a là confusion des genres : l'emploi de lauses sur une maison d'habitation en maçonnerie liée et à charpente ne fait pas de cette dernière l'aboutissement d'une évolution chronologique et technologique des cabanes en pierre sèche, bien au contraire. Ceci dit, le site de Jean-Marc Audit témoigne de la passion qui anime ce dernier tant pour les vestiges en pierre sèche eux-mêmes que pour la maçonnerie à pierre sèche : il a construit de ses mains plusieurs nouveaux édifices. (*) http://www.cabanes-du-breuil.com 16 - Du nouveau sur les tazotas d'El Jadida : Depuis le Maroc, M. Michel Amengual (*) nous fait part de sa découverte de nouvelles tazotas dans la région d'El Jadida dans l'arrière-pays de Jorf Lasfar. À Douar Rhouali, une tazota dans une habitation: on y voit poules, vaches et chameau... À Tazota Moundib, un ensemble unique, composé de 7 tazotas regroupées dans un seul enclos, daté de 1922 (inscription gravée sur un linteau de porte dans la maison de maître). Cinq de ces tazotas servaient de grange ou de grenier, rassemblées en un seul tenant, et deux autres, à quelques mètres d'elles, servaient d'étable : le toit est recouvert d'une pierre que l'on peut basculer pour l'aération du local. Avec, le long de l'enclos en pierre sèche, des "mangeoires" ou des abris. Un endroit fastueux. (*) Michel Amengual, BP 73 - 24005 - Sidi Bouzid, Maroc - tél./télécopie : 212/23.34.80.45 - adresse électronique : amengualmi[at]yahoo.fr Mardi 12 décembre 2006 17 - Un jugement consacre la liberté pour les photographes de photographier les biens immeubles : M. Jean Le Gall nous a signalé la nouvelle suivante parue sur le site de la société Orange : Trois copropriétaires d'une cabane de pierre sèche du Luberon, qui poursuivaient un photographe et des éditeurs de cartes postales pour exploitation abusive de l'image de leur "borie" ont été déboutés par le tribunal de grande instance d'Avignon le vendredi 9 décembre : "Le propriétaire d'une chose ne dispose pas d'un droit exclusif sur l'image de celle-ci", précise le jugement, en accord avec un arrêt de la cour de cassation de mai 2004 qui avait établi que les propriétaires peuvent s'opposer à l'utilisation de l'image de leur bien par un tiers uniquement si elle leur cause "un trouble anormal". Dans le cas de la "borie" incriminée "qui participe par son originalité archéologique au patrimoine régional", le tribunal estime que ses propriétaires n'ont "pas démontré l'existence d'un trouble anormal" causé par les cartes postales la représentant.
"Ce jugement consacre la liberté pour les photographes de photographier les biens meubles et immeubles", a déclaré à l'AFP l'avocat de deux des éditeurs de cartes postales poursuivis et du Syndicat des professionnels de la carte postale, Me Gérard Ducrey. Il s'est dit satisfait de ce jugement dans "la dernière grande affaire de droit à l'image des biens qui restait encore devant les tribunaux" en France. L'avocat des plaignants, Me Eric Fortunet, s'est dit "déçu par ce jugement". Ses clients n'ont pas encore décidé s'ils interjetteront appel. Ils ont été condamnés par le tribunal à verser 1000 euros de dommages et intérêts au photographe professionnel qu'ils poursuivaient ainsi qu'à un bureau-tabac d'Apt (Vaucluse) qu'ils accusaient de vendre la carte postale de leur "borie". Voilà une très bonne nouvelle. Sans la liberté de publier des photos de cabanes en pierre le présent site n'existerait pas, le livre "Cabanes en pierre sèche de France" ne serait pas non plus. Pour imprimer, passer par le mode paysage © CERAV |