1A - Question de M. Michel Dupuy (mmdupuy[at]free.fr) en date du 4 juillet 2006 : Bonjour monsieur Lassure, J'ai retrouvé de nombreux morceaux de tuiles et de lauzes avec les moellons provenant de l'écroulement de la toiture 2A - Lettre de M. Michel Bourzeix, Directeur honoraire de l'INRA, à Christian Lassure et coll. au CERAV, en date du 31 jullet 2006 : Je vous fais parvenir ces deux textes relatifs à l'urbanisme ancestral dans notre région, exactement dans la moitié-ouest du Languedoc-Roussillon, c'est-à-dire Les anciens ont établi empriquement un urbanisme adapté à la nature et au climat méditerranéens, avec comme premier objectif la protection la plus efficace possible des habitations et de leurs alentours contre ces vents violents qui « rendent fou ». Habitant depuis plus de 40 ans une ferme très ancienne (Saint-Félix à Narbonne) construite selon ces règles, je peux vous assurer que cet urbanisme ancestral crée des microclimats très agréables, bénéficiant du soleil, mais sans ce vent insupportable. Il existe, bien sûr, dans chaque commune des exemples similaires à celui de Saint-Félix; l'hôtel de ville de Narbonne est, lui-même, un exemple connnu dans tout le département et au-delà. Mais actuellement une bonne partie des milliers de villas construites chez nous sont bâties sans tenir compte du vent (*)alors qu'il y a au départ le choix d'une bonne orientation. Ces constructions d'habitations balayées par le vent pourraient sans doute être évitées grâce à des conseils donnés au niveau des autorisations de construire ou par les professionnels. Il y a quelques semaines, j'ai commencé à diffuser ces textes autour de moi, dans le Narbonnais. Mais il est impossible de toucher le grand public. Et les constructions aberrantes se poursuivent de plus en plus nombreuses. je ne sais comment il faut s'y prendre pour parvenir à instaurer une sorte de débat public qui rendrait un grand service à tous, surtout aux futurs propriétaires. Sollicitant vos conseils, je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments dévoués. M. Bourzeix Note : L'ampleur prise par ces constructions défectueuses de villas (dont la façade est balayée par le vent) est préoccupante. Des milliers de familles se rendent compte dans les premiers mois d'habitation que leur "rêve de vie" se transforme en cauchemar (d'autant plus que le défaut de leur villa est généralement irréparable). Existe-il des documents dont la lecture peut être conseillée aux familles avant conbstruction ? PS : En premier lieu, il semble utile, actuellement, d'élaborer et de mettre à la disposition des familles désireuses de construire dans l'ensemble des zones du Cers et de la Tramontane, une plaquette de « Conseils pour l'habitat », car le problème est le même dans les trois départements concernés (Aude, Hérault-ouest, Pyrénées-Orientales). Un tel document pourrait sans doute rendre un réel service aux professionnels du bâtiment; et peut-être les Maries pourraient-elles le joindre à chasue permis de construire.
3A - Message de M. Bernard Auriol (auriol[at]free.fr) à Christian Lassure, en date du 30 octobre 2006 : Sujet : cabanes Cher Monsieur, Très intéressé par votre site sur les pierres sèches. Vous citez la cove comme nom fantaisiste. Pensez-vous qu'on peut rapprocher ce terme du mot portuguais cova qui sert à désigner un trou ou même une tombe, proche du terme anglais : coffin et du latin cophinus ou du grec kophinos (panier) et de l'arabe qouffa ? Bien cordialement, Bernard Auriol (cf. http://les-petites-toulousaines.com/gariotte-borie-clede.htm) 3B - Réponse de Christian Lassure, en date du 2 novembre 2006 : Cher monsieur, Merci de votre intérêt pour mes sites Internet. C'est un encouragement à poursuivre. Le terme cove cité autrefois par Anny de Pous est la françisation du catalan cova signifiant grotte. J'ignore ses apparentements linguistiques mais les rapprochements que vous faites sont très intéressants. Au mieux, cove a pu désigner une sorte d'abri sous roche fermé par un mur en pierre sèche comme il s'en rencontre dans diverses régions. Mais il ne s'agit pas de « cabanes » à proprement parler. J'ai consulté avec intérêt votre page sur les cabanes de pierre sèche et celle sur les maisonnettes populaires du XIXe siècle à Toulouse (ville que je connais bien y ayant vécu de 1962 à 1971) : je les signalerai aux visiteurs de pierreseche.com et mettrai un lien pour y accéder. Très cordialement, Christian Lassure 4A - Question de M. Julien Kerleau (maureen.kerleau[at]wanadoo.fr) en date du 15 novembre 2006 : Bonjour, Je viens de créer une entreprise spécialisée dans la restauration de murs et bâtiments en pierres sèches dans l'Aube (j'ai travaillé dans plusieurs sites historiques). Mon grand problème est l'approvisionnement de ces pierres dans l'Aube. Seriez-vous en mesure de me conseiller ? Merci d'avance, Julien Kerleau 4B - Réponse en date du 21 novembre 2006 : Cher monsieur, Je ne dispose malheureusement pas de renseignements bien établis. Sans soute avez-vous déjà cherché du côté des carrières. Une rapide recherche sur l'Internet m'a livré quelques noms : Avez-vous pensé à cherché du côté des récupérateurs de matériaux ? J'ai trouvé la référence suivante : Tenez-moi au courant de vos recherches et démarches. Elles pourraient donner des pistes à des personnes dans votre situation dans d'autres départements. Cordialement, Christian Lassure 5A - Question de M. Martin Lutz à Christian Lassure en date du 27 novembre 2006 : Sujet : Cales dans les hauts murs en pierre Monsieur, Je viens de découvrir votre site Internet sur les murs en pierres sèches. Il y a beaucoup d'informations très intéressantes. Je construit des murs en pierres sèches en Suisse et je donne des cours à de différentes personnes, entre autres aussi à des vignerons. Je constate que les vieux murs, même hauts de plusieurs mètres, sont construit avec des cales dans la face. Je suis en train de donner un cours "murs en pierres sèches" pour des vignerons valaisans. Je leur ai fait reconstruire un mur avec de vieilles pierres, des schistes, qui n'ont pas une belle face, sont friables et ont, au moins dans la plupart des cas, une bosse à 10 cm à l'intérieur de leur face. Les vieux murs sont tous construits avec ces pierres, mais ont tous des cales en devant de leurs faces. Dans ma carrière comme muretier, j'ai appris à éviter de caler les pierres de construction de devant mais plutôt depuis l'intérieur du mur, puisque ces petit cailloux (cales) tombent en cas du tassement du mur. C'est comme ça que je montrais au participants des cours. Maintenant je me suis demandé si les cales des vieux murs ne donnent pas une stabilité de plus pour le mur, surtout quand on utilise les vieilles pierres et pas celles des carrières qui sont dans la plus part des cas bien carrées et bien taillées. Qu'est-ce que vous en pensez? Je suis bien intéressé de connaître votre opinion et je vous remercie de votre réponse. Avec mes meilleures salutations, Martin Lutz 5B - Réponse de Christian Lassure en date du 9 décembre 2006 : Cher monsieur, Veuillez m’excuser de répondre avec quelque retard à votre fort intéressante lettre mais le temps m’a manqué cette dernière semaine. L’école anglaise est contre l’emploi de cales dites extérieures ou de parement (pinnings) par opposition aux cales intérieures ou de pose (position wedges). L’édition 1978 de « Dry Stone Walling » de Alan Brooks est éloquente sur ce point. Je cite (pp. 72-73) : Les cales extérieures sont des cales introduites à force dans les interstices du parement ou entre les pierres d’un râteau de faîte pour créer un couronnement clavé. Les murailleurs des Pennines répugnent à employer des cales extérieures pour diverses raisons. a/ On risque d’ébranler les pierres de parement ou les pierres de remplissage en essayant d’enfoncer les cales extérieures. b/ Il est peu probable que les cales extérieures, même enfoncées à coups de marteau, soient vraiment stables. Souvent elles sont éjectées lorsque le mur se tasse ou que le gel ébranle le parement. Même en ne les frappant que très légèrement, elles se fendent souvent, laissent l’eau s’infiltrer en elles et finissent par se fragmenter. c/ Les cales extérieures sont normalement superflues tant que les pierres de parement sont correctement placées et calées à l’arrière. Parfois des cales extérieures servent à combler des fissures ou des creux que le murailleur perçoit comme étant le signe d’une technique déficiente. En fait les fissures et les creux ne sont pas gênants tant que chaque pierre ne bouge pas et que les interstices sont trop étroits pour que les pierres de remplissage soient évacuées par les eaux. Il n’est pas indispensable que chaque pierre de parement soit placée tout contre sa voisine si cela se traduit pour les deux par une assise médiocre. Les murailleurs écossais tendent à employer souvent des cales extérieures mais ils insistent sur le fait qu’il vaut mieux caler à mesure qu’on avance que de rafistoler le parement par la suite. Si vous êtes obligé d'employer des cales de parement, rappelez-vous la maxime : « Chaque pierre à son trou ». Plusieurs petites cales extérieures entassées dans un trou risquent de ne pas rester stables. Je pense que vous avez là la réponse à votre question. Les cales de parement ne nuisent pas à l'ouvrage tant qu'elles sont insérées au fur et à mesure que le mur monte et qu'elles s'ajustent parfaitement au trou. Mais elles ne sont pas indispensables. J'ajouterai que leur emploi se traduit par davantage d'heures de travail, ce qui augmente le prix de revient d'un type de maçonnerie déjà très gourmand en main-d'œuvre. Dans le cas d'un mur de soutènement, l'usage de cales de parement est fortement déconseillé car il faut qu’il y ait des interstices dégagés pour le drainage de l’eau en arrière du mur. Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure 6A - Courriel de M. Daniel Fournier (daniel.fournier9[at]wanadoo.fr) à Christian Lassure en date du 2 décembre 2006 : Sujet : renseignement C'est en cherchant des infos sur les caprili de l'île d'Elbe (où j'accompagne régulièrement des stages géologiques ) que je suis arrivé sur votre site. Remarquable. Une richesse et une densité d'infos tout à fait exceptionnelles et je me rends compte du travail considérable que cela vous a demandé. Par contre j'ai été étonné de ne pas trouver (mais sans doute n'ai-je pas suffisamment cherché...) des renseignements sur les trulli des Pouilles ! Je pense bien sûr que si vous n'en parlez pas ce n'est pas par oubli mais parce que vous avez au contraire un bonne raison de le faire. En attendant votre réponse, bien cordialement, Daniel Fournier 6B - Réponse de Christian Lassure en date du 14 décembre 2006 : Sujet : sur les trulli Cher monsieur, Merci de votre aimable appréciation du site pierreseche.com (son double sur libertysurf est désormais supprimé mais pas le site perso proprement dit). Effectivement, pierreseche.com ne comporte pas grand chose sur les trulli des Pouilles (quelques mentions). C'est non pas faute de documents textuels ou iconographiques mais faute de temps suffisant pour confectionner des pages sur ces constructions. Les pays à cabanes en pierre sèche étant nombreux, je préfère me limiter à l'hexagone, laissant le soin à d'autres de se préoccuper des autres pays. Bien sûr, si l'on m'envoie un article avec des photos, des relevés, etc., alors je n'hésite pas à le publier s'il satisfait à un certain nombre de critères. Il n'y a donc aucun ostracisme de mar part, ou encore de manque d'intérêt à l'égard des trulli. Une chose que je ferai sans doute, c'est de remettre en question la datation très haute avancée pour une certaine cabane en pierre sèche des Pouilles à partir d'un millésime dont personne n'a vu la photo (en dehors de ses découvreurs). Cordialement, Christian Lassure 6C - Réponse de M. Daniel Fournier en date du 15 décembre 2006 : Merci beaucoup de me donner ces précisions. Bonne continuation et encore félicitations pour votre site. Très cordialement, Daniel Fournier 7A - Courriel de C. M. à Christian Lassure en date du 8 décembre 2006 : Objet : compte rendu de l'article du Dr. Cassar « The Corbelled Stone Huts of the Maltese Islands » Bonjour, Je suis étudiant en archéologie et prépare un mémoire sur les temples mégalithiques de Malte et plus précisément sur leur système de couverture. Or en faisant une recherche sur le Net sur les techniques de construction de ces architectures en pierre, je suis tombé par hasard sur votre site qui est d'ailleurs très bien realisé et je vous en félicite. J'ai pu constater que vous avez rédigé un compte rendu sur l'article du Dr. Cassar (The Corbelled Stone Huts of the Maltese Islands, etc., in L'architecture vernaculaire rurale, t. IV, 1980, pp. 157-158 ) et j'aurais voulu savoir si vous disposez d'une version en PDF de ce compte rendu ainsi que la version originale et s'il était possible de me l'envoyer par e-mail. J'aurais aimé aussi connaître votre opinion sur l'hypothèse de couverture par encorbellement des temples mégalithiques de Malte mais aussi j'aurais voulu savoir s'il existait des ouvrages qui expliqueraient les différentes techniques de couverture par encorbellement de ces architectures en pierre. C. M. 7B - Réponse de Christian Lassure en date du 26 décembre 2006 : Objet : compte rendu de l'article du Dr. Cassar Cher monsieur, Le compte rendu de l’article du Dr Cassar se trouve en fait sur le site pierreseche.com, à la page p_cassar.htm (je le joins à la suite). Cet auteur apportait des précisions intéressantes pour l’époque sur les giren de Malte, mais, depuis, de nouvelles études ont été publiées sur le sujet ou sont en cours de réalisation (*). A mon avis, il n’y a pas lieu de faire des rapprochements entre les « temples » mégalithiques de Malte et les cabanes en pierre sèche de l’île : ces dernières relèvent d’une architecture non religieuse, appartiennent à une époque historique récente, emploient de la pierre non taillée, à sec, et ce même si elles font appel à des procédés de voûtement rencontrés dans l’architecture savante (voûte encorbellée, voûte clavée).
Je ne connais pas grand’ chose de la bibliographie actuelle sur les voûtes à encorbellement dans l’architecture funéraire mégalithique. Sur des périodes plus récentes, je connais les ouvrages suivants : En espérant que ces quelques renseignements vous permettront d’avancer dans votre recherche, je vous adresse mes cordiales salutations, Christian Lassure (*) Le CERAV compte un membre à Malte : M. Ernest Vella, 47, Triq , Franqisk Zahra, Mellieha, MLH06, Malta, Europe (domaine : cabanes à voûte d'encorbellement dans le domaine méditerranéen) (courriel/email : ernestv[at]maltanet.net). 7C - Nouveau courriel de C. M. à Christian Lassure en date du 10 janvier 2007 : Bonjour M. Lassure, Pour ce qui est du principe de couverture des temples maltais, de nombreuses hypothèses ont été proposées. Une vision anglaise proposait une couverture faite avec des matériaux périssables tels que le bois, ce qui expliquerait l'absence de traces de couverture. L'auteur de cette théorie (Evans) s'est basé sur des traces d'incendie importantes au niveau des premières assises de la construction; cependant, le couvert forestier de Malte à l'époque était négligeable et il aurait donc fallu faire venir le bois d'une région plus lointaine. La seconde vision est la vision italienne, qui propose un système de couverture par encorbellement, un peu à la manière d'un tholos tronqué, avec réduction de la portée du toit grâce à une disposition en porte-à-faux des blocs de calcaire. L'auteur (Ceschi) s'est basé sur une maquette en argile découverte dans l'un des temples (temple Mgarr) mais aussi sur un graffiti découvert dans le temple Mnajdra (voir pièce jointe). Pourquoi n'a-t-on trouvé aucune trace de ces blocs une fois le temple découvert ? On a longtemps comparé leur système de couverture aux systèmes de couverture des nuraghes de Sardaigne ou des talayots des iles baléares mais ces derniers sont postérieurs aux temples mégalithiques de Malte. La culture de Malte est une culture qui n'a subi aucune influence extérieure et a developpé sa propre culture autochtone. Maîtrisant l'outil 3D, j'ai tenté de modéliser et compléter une chambre semi-circulaire du temple de Mnajdra (votre avis sur la restitution m'intéresserait). Je suis à votre disposition pour tout autres questions. Très cordialement, C. M. 7D - Nouvelle réponse de Christian Lassure en date du 14 janvier 2007 : Cher monsieur, Je vous remercie de votre envoi de photographies et de précisions concernant les hypothèses de couverture des temples mégalithiques maltais. Je dois avouer que ces édifices bien singuliers me laissent dubitatifs. Comment expliquer la juxtaposition de plusieurs temples alors que dans l’architecture religieuse historique les édifices se superposent ? Quelles ont été les conditions exactes de leur fouille au XIXe siècle ? A-t-on bien noté et examiné le contenu des salles ? Peut-on interpoler des couvrements fiables à partir de murs remontés et arasés par les archéologues ? Bien sûr, je n’ai pas lu la bibliographie, il se peut donc que ces questions ne soient pas fondées. La gravure de Mnajdra représente peut-être une élévation intérieure plutôt qu’une façade. Il y a trois assises de grands blocs taillés au-dessus des portiques, mais les joints montants ne sont pas figurés. On remarque un surplomb dégressif de chaque côté : figuration de l’encorbellement ? La maquette de Ta’Hagrat figure de façon incontestable l’extérieur d’un bâtiment de plan elliptique. On remarque la présence de contreforts à la jonction entre abside et murs longs . Le couvrement semble réaliste même si l’on peut penser que la représentation est simplifiée ou schématique : chaque abside est couverte par deux grandes dalles superposées taillées extérieurement à la courbe; l’espace entre les absides est couvert par un plafond de blocs allongés juxtaposés, à l’extrados cintré. Il faudrait une vue à la verticale du sommet de la maquette pour se faire une meilleure idée. Votre essai de restitution d’une abside de Mnajdra : s’il s’agit de couvrir une abside au moyen du procédé de l’encorbellement, la forme optimale est celle d’un quart de sphère, réalisé en assisses de boutisses et non de panneresses et en chargeant la queue des pierres pour éviter leur basculement vers l’intérieur. J’aurais pouvoir vous en dire davantage mais je ne suis malheureusement pas spécialiste de la question. Y en a-t-il à Malte ? Cordialement, Christian Lassure Pour imprimer, passer en mode paysage © CERAV
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