NOUVELLES DU MONDE
DE L'ARCHITECTURE DE PIERRE SÈCHE
Année 2012 (2e semestre)
 

NEWS FROM
THE DRY STONE ARCHITECTURE SCENE
Year 2012 (Semester 2)

1 - Journées du patrimoine les 14, 15 et 16 septembre 2012 à Saint-Jeannet (Alpes-Maritimes)
2 - Dignano d’Istria / Vodnjan (Croatie) : Ateliers pour la reconstruction et la réhabilitation des casite/kažuni et des masiere. Édition 2012 (compte rendu : Sergio Gnesda)

3 - Ouvrage reçu : STONECHAT, numéro 25 de la revue en ligne publiée par la branche des Galles du Nord de l'association britannique Dry Stone Walling
4 - Ouvrage reçu : Piedras con raíces, No 34, été 2012
5 - Ouvrage reçu : STONECHAT, numéro 26 de la revue en ligne publiée par la branche des Galles du Nord de l'association britannique Dry Stone Walling

1 - Journées du patrimoine les 14, 15 et 16 septembre 2012 à Saint-Jeannet (Alpes-Maritimes)

La bibliothèque de Saint-Jeannet

et l'association Sentiers et villages des baous

vous proposent :

une exposition patrimoine à la chapelle Saint-Jean-Baptiste.
Ouverture de 9 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 17 h 00

Le vendredi 14 septembre à 18h30 une conférence de Jean Laffitte :
« Le patrimoine rural en pierre sèche du Baou de Saint-Jeannet »

Le samedi 15 septembre à 14 h 00 une balade d'environ 3 h et de 6 km*
et de difficulté moyenne à la découverte de ce patrimoine dans le Baou.

Cette sortie sera suivie d'une conférence de Jean Laffitte à 17 h 30 :
« Aperçu du patrimoine rural en pierre sèche des Alpes-Maritimes »

Le dimanche 15 septembre à 9 h 00, la même balade que la veille*.


* Les enfants sont sous la responsabilité de leurs parents ; prévoir de bonnes chaussures

 

2 - Dignano d’Istria / Vodnjan (Croatie) : Ateliers pour la reconstruction et la réhabilitation des casite/kažuni et des masiere. Édition 2012 (compte rendu et photos : Sergio Gnesda, sauf indication contraire pour les photos)

En mai dernier, à Dignano d’Istria / Vodnjan, s'est tenue la 6ème édition de La mia casita / Moj kažun - Ateliers pour la reconstruction et la réhabilitation des casite/kažuni (cabanes en pierre sèche) et masiere (murs en pierre sèche). L'événement, qui s'inscrivait dans le cadre du projet « REVITAS » (accord de partenariat transfrontalier entre les régions et les institutions de Slovénie et de Croatie financé par l'Union Européenne), comportait, cette année, trois activités mettant l'accent sur la revitalisation de l'arrière-pays d'Istrie.

Les commanditaires étaient la région Istrie et ETC Dignano d’Istria / TZG Vodnjan avec le soutien de différents organismes et organisations. Le but de La mia casita / Moj kažun est de sensibiliser la population locale et les visiteurs à la protection du patrimoine culturel du territoire de Dignano/Vodnjan au moyen :

1/ d'ateliers de reconstruction et réhabilitation des casite/ kažuni et masiere et d'exercices pratiques sur la reconstruction des masiere (activité incluse dans le circuit en petit train touristique qui parcourt les pistes thématiques des casite et des masiere) ;

2/ d'ateliers artistiques gratuits de peinture pour les enfants sur le thème «Voici notre petite maison » et de visites-tours de la ville de Vodnjan/Dignano d’une heure en petit train afin de mieux connaître son histoire et son patrimoine ;

3/ du Bumbar bike marathon 2012, organisé par la ville de Vodnjan/Dignano d’Istria en collaboration avec l'Office du tourisme, sur une distance de 20 km qui couvre les routes rurales de son parc ethno-archéologique.

Nous avons assisté à l'ouverture de la manifestation et participé aux laboratoires-exercices de reconstruction d'un tronçon de masiera. Le départ du tour en petit train a eu lieu à la localité de Santolina (Info point - à environ 2 km de Dignano / Vodnjan sur la route vers Valle / Bale - Grande croix rouge symbole des Templiers), où se trouve la casita construite à l'occasion du programme 2011.

Info-point et la casita/kažun construite en 2011.

Le premier arrêt du train correspond aux travaux de restauration de la casita Santolina  à côté d'un gros tas de pierres (en langue istriote grumazo) de forme cylindrique.

Restauration en cours de la casita Santolina.

Cette configuration est rare dans la région car, plutôt que faire des tas (carrés ou ronds) de pierres de grande taille, on préfère bâtir des murs très épais. Dans le cas du grumazo joint à la casita on est probablement face à une deuxième casita qui, à la suite de l’effondrement du toit,  a été remplie de pierres extraites des champs voisins. À noter que les pierres formant le pseudo pimpignol/pinčuk  que l'on voit au sommet du tas dans la photo ci-dessous ne sont sûrement pas d’origine !

Vue de derrière de la casita Santolina avec le tas de pierres (grumazo).

 

Vue du tas de pierraille à côté de la casita Santolina.

La perfection de la forme conique de la couverture des casite est obtenue par une sélection rigoureuse des pierres et leur regroupement par rangs égaux. La beauté du toit, notamment dans les casite les plus anciennes en forme de pagode ou cloche, s'obtient en choisissant des pierres de même taille et d'épaisseur décroissante vers le haut.

La pose du pinacle dit pimpignol / pinčuk (qui est externe et n’a pas la fonction de clef de voûte) met un terme à la réparation. Dans la photo ci-dessous, nous voyons qu'il reste beaucoup de lauses devant la casita après achèvement de la restauration.

Le diamètre externe de la casita/kažun est de 4 mètres et l’épaisseur du mur de 90 cm. La hauteur (sans le pimpignol) est de 2,8 mètres.

La réparation est terminée (cliché Andrea Manzin – Dignano/Vodnjan).

 

La casita Santolina réparée – vue de derrière (cliché Andrea Manzin – Dignano/Vodnjan).

 

Réparation de la casita Sant-Tomà.

Le train fait un deuxième arrêt pour voir la progression de la réparation de la casita Sant-Tomà. Dans ce cas, le travail comprend aussi la reconstruction d’une partie du mur cylindrique de soutien de la voûte. Pour réparer la partie externe de la voûte on utilise les habituelles pierres plates (que l'on voit déposées devant la cabane) mais pour la réparation du mur les pierres sont, si possible, de grosse pierres de forme rectangulaire. Avec les pierres de forme régulière il est plus facile de bâtir un mur très stable ayant aussi une certaine esthétique.

Si on regarde l'intérieur de la casita on est émerveillé par sa beauté et sa stabilité conservées malgré la perte du revêtement externe. On constate aussi que la couleur rougeâtre, due à la terre rouge, ne devient pas grisâtre avec le temps car le parement interne des lauses est protégé des effets de l’eau de la pluie et du soleil.

Intrados de la voûte de la casita Sant-Tomà.

Dans la photo suivante on peut constater la coloration différente de la partie du linteau sous le spioverin  (la dernière assise horizontale qui protège la paroi externe de l’écoulement de l’eau du toit). On observe clairement  la transformation par les agents atmosphérique d’une casita « neuve » rose-blanche en une « ancienne » grisâtre.

Le linteau de la casita Sant-Tomà avec, encore en place, une lause de rive.

À cause de l’irrégularité du sol, les lauses qui devaient constituer le spioverin de la casita réparée ne sont pas sur un plan horizontal; elles  ne dépassent que de peu la paroi et la seule lause originaire du spioverin qui restait a disparu. Le pimpignol/pinčuk (la pierre de faîtage) mise en place est des plus massives. La casita après la réparation est techniquement impeccable mais plutôt froide.

Les dimensions de la casita/kažun sont : diamètre extérieur : 2,2 mètres ; épaisseur du mur à gauche de l’entrée : 70 cm; à droite : 40 cm. La hauteur est environ 2,5 mètres.

Casita Saint Tomà réparée (cliché Andrea Manzin – Dignano/Vodnjan).

 

Casita Sant Tomà réparée – Vue de derrière (cliché Andrea Manzin – Dignano / Vodnjan).

À noter que la beauté du parc ethno-archéologique de Dignano d’Istria / Vodnjan provient non seulement des casite mais aussi des longs et souvent très larges murs à sec (masiere) ainsi que des oliviers et des champs de terre rouge. Les murs sont construits souvent avec une énorme quantité de pierres fines.

Éléments du parc ethno-archéologique de Dignano d’Istria / Vodnjan : muraille, cabane, oliviers, terre rouge.

Le clou de l'événement a été le troisième arrêt avec la réparation d'une partie de masiera. Les bénévoles, munis de gants de travail, ont apporté des grosses pierres pour reconstruire les parties externes du mur et remplir l’espace entre les parements avec des gravats.

Masiera réparée récemment.

Pour réparer la partie de la masiera écroulée, on cherche de pierres convenables, on les place en parement en cherchant pour chaque pierre la position la plus adaptée. La stabilité est renforcée en plaçant des cailloux, ou des pierres de petite taille, dans les interstices.

Sergio apportant sa pierre à l'ouvrage.

 

Remontage d'un tronçon de mur bas à deux parements enserrant de la blocaille.

En une petite heure, grâce à la participation de plusieurs personnes, nous avons pu reconstruire la partie de masiera qui s'était effondrée. On peut reconnaître la partie réparée par la couleur et par les pierres de plus grande taille (la réparation est plus rapide !).

Le tronçon de masieria remonté.

Cette année cinq casite ont été réparées, dont les deux ci-dessus (Santolina et San Tomà) et plusieurs centaines de mètres de masiere.

La conception et la réalisation des casite et des masiere ne sont pas celles d’une construction « permanente » et donc, malheureusement, en raison de l’anthropisation, de la météo (neige et pluies) et des animaux sauvages, les casite  (et surtout les masiere) se dégradent inévitablement. En Istrie, les masiere bordent généralement les routes entre les champs et délimitent les propriétés tandis qu'en Dalmatie (par exemple dans l’île de Hvar), on trouve des murs « à sec » très larges, qui sont eux-mêmes la route et sur lesquels on marche.

Les masiere ont une largeur à la base qui dépasse le mètre mais qui diminue un peu avec la hauteur. En général elles sont plutôt basses car elles n’ont pas de fonction de protection contre le vent fort (la bora du Karst de Trieste n’arrive pas au centre de l’Istrie) et les animaux sauvages de grosse taille, qui peuvent sauter sur les murs et déplacer les pierres du sommet, ont disparu. Mais il y a un élément spécifique de certains calcaires de la région de Dignano/Vodnjan qui favorise la dégradation des masiere. Les variations thermiques et les agents atmosphériques fragilisent les dalles, qu'une pression verticale ou une poussée oblique cassent en deux ou trois plaques. Le premier effet est la formation d'un  « ventre » suvie de l'éboulement. Les interventions de réparation doivent se faire alors rapidement en utilisant du calcaire plus résistant (les pierres ne devraient pas avoir de début de fissuration et devraient être de grosse taille).

Les casite typiques (l'un des symboles de Dignano/Vodnjan) sont à base cylindrique surmontée d'un toit conique. Elles sont dans la majorité des cas isolées et rarement côte à côte. Deux petites casite côte à côte se trouvent à la sortie Dignano / Vodnjan Nord de l'autoroute d’Istrie, sur le côté droit.

Les deux petites casite côte à côte se trouvant à la sortie Dignano/Vodnjan nord de l'autoroute d’Istrie.

En préparation de La mia casita / Moj kažun 2012 l'association Babin Pas de Villa de Rovigno / Rovinj, aidée par les enfants de la maternelle et leurs parents, a engagé 700 000 kune (100 000 €) de contributions des différents sponsors dans l'aménagement de la « promenade des casite ». Ils ont dégagé des arbres, nettoyé la végétation et ramassé les ordures autour de 18 casite. Ils ont reconstruit ou réparé plusieurs centaines de mètres de masiere et installé une signalisation appropriée.

3 - Ouvrage reçu : STONECHAT, numéro 25 de la revue en ligne publiée par la branche des Galles du Nord de l'association britannique Dry Stone Walling

Au sommaire de ce numéro de l'automne 2011 :

- Evan Oxlandl, A Typology of Japanese Dry Stone Masonry (« Typologie de la maçonnerie à pierre sèche japonaise ») : il s'agit en fait principalement de maçonnerie mégalithique sans mortier rencontrée dans les architectures militaire et religieuse du Japon.

- Stephen H. Walker, Nine Standards – Who, When and Why? (« Les neufs drapeaux – qui, quand et pourquoi ? ») : fait suite à une première partie publiée dans le numéro 23 de Stonechat. « Much of this article is guesswork » (Une bonne partie de l'article se résume à des hypothèses), on ne peut dire mieux.

-Sean Adcock, Stone Fox Traps (« Pièges à renards en pierre ») : enquête sur des structures cylindriques servant à capturer les renards en Cumbrie (Angleterre du Nord). Certaines ont leur paroi intérieure encorbellée pour empêcher le renard de sortir, d'autres sont couvertes d'une voûte encorbellée dans laquelle est réservé un orifice d'accès. Des comparaisons sont faites avec des structures similaires dans d'autres régions de Grande-Bretagne et en Afrique du Sud.

- Norman Haddow, A Slovenian Odyssey (« Odyssée slovène ») : sous ce titre lyrique, l'auteur rend compte de sa participation à la campagne de restauration de hiške (cabanes en pierre sèche) du Karst slovène, organisée par Borut Juvanec et Domen Zupancic de l'université de Ljubljana en avril 2011 (voir ici).

- Theo Schmidt, The Physics of Dry Stone Walls (« La physique des murs en pierre sèche ») : première partie d'une communication intitulée « Why some walls fall down and others don't » faite par l'auteur au colloque international de 2010 à Ambleside en Cumbrie. Y sont étudiés les forces et principes physiques qui régissent la stabilité des murs.

- Sean Adcock, Masterclass : la leçon magistrale de Sean Adcock concerne cette fois-ci la fourrure (hearting) du mur de pierre sèche et ce qu'elle doit être et ne pas être car Gravel travels (« Le remplissage voyage »).

- Emily Joachim, A year in the life of a Little Owl (« Une année de la vie de la Chevêche d'Athéna ») : la chouette chevêche, étant plus petite qu'un pigeon, se niche parfois dans les cavités de murs en pierre sèche.

D'anciens numéros de Stonechat sont téléchargeables depuis la page suivante ou celle-ci.

Pour contacter Sean Adcock : sean[at]stonewaller.freeserve.co.uk

La recension du numéro précédent de Stonechat se trouve ici.

4 - Ouvrage reçu : Piedras con raíces, No 34, été 2012

L'association ARTE a fait paraître un nouvelle livraison de Piedras con raíces (*)

Au sommaire :

Juan Rosco Madruga, professeur d'histoire
Hallazgo de un observatorio astronómico en Los Barruecos (Découverte d'un observatoire astronomique à Los Barruecos), pp. 4-11
Interprétation de gravures sur des rochers granitiques à Los Barruecos sur le territoire municipal de Malpartido de Cáceres.

José M.a Jabato Martín, licencié en anthropologie
Iconografía y epigrafia pastoril sobre piedra en los llanos de Brozas y Alcántara (Extremadura) (Iconographie et épigraphie pastorales sur la pierre dans les plaines de Brozas et d'alcántara (Estrémadure)), pp. 12-17
Graffiti de pasteurs transhumants.

María del Rosario Castro Castillo, docteur en histoire de l'art, et al.
La plaza de los toros de Cañaveral (Les arènes de Cañaveral), pp. 18-25
Place de village faisant office d'arènes au XXe siècle.

José Manuel Ramirez Martinez, docteur en histoire de l'art
Los tejeros de Navarra la Baja en la Rioja (Les tuiliers de basse Navarre dans la Rioja), pp. 26-41
Sur des tuiliers venant du pays basque français et leurs activités

Mercedes Rivera Montero
Adaptaciones constructivas de un molino harinero a su entorno (Adaptation du bâti d'un moulin à farine à son environnement), pp. 42-51
Archéologie du bâti d'un moulin à eau aux confins des territoires municipaux de Bogajo et de Yecla de Yeltes, dans la province de Salamanque

Matias Simon Villares
Los gigantes extremeños (Les géants estrémaduriens), pp. 52-58
Inventaire des arbres monumentaux de l'Estrémadure

Sergio Gnesda
Compte rendu en français du livre Le casite del Carso Triestino, de Elio Polli et Dario Gasparo, pp. 59-62

(*) Piedras con Raíces, la revista de nuestra arquitectura vernácula, éditée par Asociación por la Arquitectura Rural Tradicional de Estrémadura (ARTE), Apartado de Correos 837, 10080 - CACERES. Courriel : asocarte[at]hotmail.com
Suscripción anual (4 números) : 20 euros - Números atrasados : 5 euros - Ingresar en la cuenta : 2099-0200-86-0071323303 Caja de Extremadura - Indicar en el concepto : Nombre y dirección  - piedrasconraices[at]yahoo.es

5 - Ouvrage reçu : STONECHAT, numéro 26 de la revue en ligne publiée par la branche des Galles du Nord de l'association britannique Dry Stone Walling

Au sommaire de ce numéro de l'été 2012 :

- Shawn Kholucky, Sharps 'n' flats – A medley on flint as a building material, pp. 3-10 (A look at the history and use of flint as a building material in east Anglia).

En traversant la Grande-Bretagne d'est en ouest, de l'ancienne Est-Anglie au Pays de Galles, l'auteur brosse un panorama de l'emploi des rognons de silex, entiers ou coupés en deux, dans l'architecture militaire, religieuse, civile et domestique à travers les âges.
 
- John Shaw-Rimmington, Bakersfield? Sounds like a place in need of a bake oven, pp. 11-13 (A look at a project to build a bake oven in California).

Description des différentes étapes de la construction d'un four indépendant en pierre, pour la cuisson de pizzas, en forme de four à pain traditionnel.

- Ken Curran & Waledemar Wower, 'Fresh Footsteps Tread An Old And Well Beaten Path' - The Dry Stone Association of Ireland, pp. 14-16 (The recent birth of the Irish Incarnation of DSWA by its founder members).

Compte rendu de réalisations en pierre sèche faites récemment par des membres de la Dry Stone Wall Association of Ireland (DSWAI) et, pour certaines, inspirées du land art.

- Roger Perry, The Pixie Houses of Devonshire, pp. 17-19 (The stone houses used to store fire ash around Dartmoor).

Sous ce titre fantaisiste – littéralement « maisons de lutins » – qui n'est pas leur vrai nom, sont décrits les ash-houses  – « cendriers » –  de la région du Dartmoor dans le Devon (anciennement Devonshire), dans le sud-ouest de l'Angleterre. Entièrement en pierres maçonnées et de forme généralement cylindro-conique ou parfois de plan carré sous toit en bâtière, ils servaient, aux fermes de la région, de « réserves à cendre » mais aussi de silos à tubercules . Leur apparition remonte à l'instauration de la culture des tubercules pour nourrir le bétail au début du XIXe siècle. Le matériau de construction est le granite d'extraction locale. L'avènement du chemin fer, permettant de remplacer le bois par le charbon de mine et les cendres par des engrais artificiels, provoqua l'abandon des cendriers.

- Sean Adcock, Masterclass: Problems and planning part 1, pp. 19-20 (How one fault often leads to another and the importance of recognising how these develop and thinking ahead).

La leçon magistrale de Sean Adcock : en décortiquant un mur mal fichu, l'auteur rappelle une des règles de la construction à pierre sèche consistant à mettre les pierres les plus grosses en bas et les plus petites en haut.
 
- Sean Adcock, Booklets: Codi Cloddieau / Clawdd Construction; Stonework, p. 21 (What's in two booklets recently published by the North Wales Branch?).

Brefs comptes rendus de deux manuels publiés récemment par le branche galloise de la DSWA :
- l'un, bilingue anglais-gallois, sur l'art et la manière de bâtir un clawdd ou cloddiau,  talus en terre à revêtement de pierres que l'on rencontre dans la plaine côtière occidentale du pays de Galles ;
- l'autre, en anglais uniquement pour l'instant, sur ce qu'il ne faut pas faire en matière de mur en pierre sèche (ce que Sean Adcock appelle a "how not to" guide)

- Fran Coady, The Carlow Fence, p. 22 (A note on this famed Irish structure, followed by a review by Nick Aitken of a book on the same).

Il s'agit de clôtures formées de poteaux ou montants de granite taillés sur quatre faces et soutenant des sommiers, également de granite et taillés sur quatre faces, que l'on rencontre dans le comté de Carlow, dans le sud-est de l'Irlande. Les poteaux, appelés cliffs, sont entaillés à leur sommet, d'une encoche en V dans laquelle reposent les sommiers de section carrée disposés à la façon du carreau des jeux de cartes. Ces clôtures, qui devaient être dispendieuses, se rencontrent surtout dans les grands domaines des XIXe et XXe siècles.

- Norman Haddow, Tigh na Cailleach  – The House of the Old Woman, pp. 23-24 (The story of the repair of an 'ancient monument' in Glen Lyon).

L'auteur relate les péripéties de la restauration d'une structure en pierre sèche en ruine dite Tigh na Cailleach en gaëlique (« la maison de la vieille ») dans la vallée de Glen Lyon, dans le Perthshire en Écosse. La particularité de cette cahute est d'abriter six pierres anthropomorphiques érodées –  la vieille (Cailleach), le vieux (Bodach) et leurs six enfants. Une tradition, remontant prétendument à la nuit des temps, veut qu'on les sorte de leur cabane au printemps et qu'on les y remette à l'automne. La vieille serait en fait une déesse de la terre. Une bien belle légende... En tout cas, à l'automne, c'est dans un véritable temple miniature que toute la famille prendra ses quartiers d'hiver.

- Theo Schmidt, The Physics of Dry Stone Walls – Part 2, pp. 25-30 (The theory behind dry stone retaining walls).

La suite de l'étude de Theo Schmidt sur la physique des murs de pierre sèche publiée dans le numéro 25 de Stonechat. Nuls en physique s'abstenir !

- Sean Adcock, Potato houses, pp. 31-35 (Clamps and root cellars in Wales, Yorkshire and USA).

L'auteur décrit un caveau à tubercule (root cellar) se trouvant dans un domaine agricole près de Penmachno au pays de Galles. Il s'agit d'un bâtiment en pierre sèche, semi enterré, en forme de tunnel, qui servait à conserver des pommes de terre. On en trouve d'autres exemplaires dans les Galles, où on les appelle clamps. Certains sont maçonnés. Les États-Unis et le Canada possèdent, eux aussi, des caveaux à tubercules, couverts pour certains d'un plafond de dalles, pour d'autres d'une voûte clavée surbaissée. Un caveau à tubercules situé à Frankfort dans le Kentucky est couvert d'un dôme voûté par encorbellement et comporte des poutrelles horizontales au départ de la voûte.

- Rogue Gallery: Zippers, p. 35

Dans sa rubrique du « musée des horreurs », Sean Adcock critique la réparation d'un mur dont le bâtisseur n'a pas suffisamment croisé les joints si bien qu'on y observe force joints montants zigzagants (zipped joints ou zippers) et empilements en forme de pilier de pierres en équilibre (stack of stones almost appearing to form a pillar of balanced stones). En commentant ces défauts, l'auteur, qui a lu les mauels du CERAV, cite les expressions imagées « coup de sabre » et « pile d'assiettes ».

- Branch news, contacts and diary, p. 36

Nouvelles de la section galloise de la DSWA.

D'anciens numéros de Stonechat sont téléchargeables depuis la page suivante ou celle-ci.

Pour contacter Sean Adcock : sean[at]stonewaller.freeserve.co.uk

La recension du numéro précédent de Stonechat se trouve ici.


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Le 27 décembre 2012 / December 27th, 2012

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