27 A - Question de Mme Maryvonne de Bengy (maryvonne.de-bengy[at]wanadoo.fr) en date du 4 décembre 2002 Sujet : définition du cabanon Bravo pour votre site. Pourriez-vous me dire où je pourrais trouver une définition du terme "cabanon" ? La DDE du Var estime, qu'avant la loi de 1943 sur les permis de construire, un cabanon n'est pas un lieu d'habitation, même si des actes notariés et le cadastre, établis ultérieurement, en mentionnent l'usage d'habitation. Merci. Maryvonne de Bengy 27 B - Réponse en date du 6 décembre 2002 Madame, Je ne connais pas la définition juridique ou administrative du terme de français provençal "cabanon". Je n'en sais que la définition "culturelle". Dans le lexique "Les mots de la maison", publié en 1995 aux éditions Eyrolles, on trouve : "Terme provençal désignant une petite construction rurale destinée à abriter hommes et outils dans les vignobles ou les champs, devenu aujourd'hui synonyme de maisonnette de week-end ou de vacances". Dans le monde rural du XIXe siècle et de la première moitié du XXe, le cabanon provençal me semble avoir été une habitation à usage intermittent sur le lieu de travail lorsque ce dernier était éloigné de l'habitation principale. C'est tout ce que je peux vous dire. Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure 27 C - Accusé de Mme Maryvonne de Bengy en date du 10 décembre 2002 Objet : Merci à Christian Lassure pour la définition du cabanon Monsieur, Votre réponse m'a été précieuse. Je vous en remercie vivement tout en renouvelant mes félicitations pour votre site. Recevez mes sentiments les meilleurs. Maryvonne de Bengy 28 A - Question de Nicole et Luc Sévely (luc.sevelyfree.fr) en date du 4 janvier 2003 Originaire des causses du Lot (Cajarc), je m'intéresse tout particulièrement à votre livre : CONSTRUIRE UNE CABANE EN PIERRE SÈCHE : MODE D'EMPLOI. Pourriez-vous me dire s'il est actuellement disponible ? Le projet de construction d'une caselle vous paraît-il réalisable par des non initiés ? (nous avons tout de même une compréhension technique des principes de construction et sommes enthousiastes et avons de la pierre à disposition). Peut-il y avoir des contraintes (permis de construire, etc.) pour en construire une dans les causses de Cajarc ? En vous remerciant par avance pour votre réponse. Cordialement, Nicole et Luc Sévely 10, rue de la Dordogne 31200 TOULOUSE 28 B - Réponse en date du 11 janvier 2003 Cher monsieur, Votre très sympathique projet me ramène quelque 26 ans en arrière quand avait été publié mon "Projet de construction expérimentale de cabanes en pierre sèche" dans la revue "L'architecture rurale en pierre sèche" (ancêtre de la revue actuelle "L'architecture vernaculaire"). Depuis, bien des constructeurs se sont essayé à l'art de la pierre sèche et les rapports ou publications relatant ces expériences ont permis de vulgariser leur savoir-faire. Le livre "construire une cabane en pierre sèche : mode d'emploi", qui capitalise l'expérience acquise par plusieurs bâtisseurs français et étrangers, a fait l'objet d'une pré-publication dans le cadre du bulletin No 13 du CERAV ("Pierre Sèche"). Quelques exemplaires de ce bulletin (dont le détail se trouve à la page bulletinsps.html du site www.pierreseche.com) sont encore disponibles. L'ouvrage définitif n'est pas encore prêt, une partie de son illustration restant à faire. Vous pourriez trouver également de nombreux renseignements pratiques dans le tome 20 de la revue "L'architecture vernaculaire", tome intitulé "Construire et restaurer à pierre sèche" et dont il reste quelques ultimes exemplaires (voir page tomes_annuels.html). Sans oublier, bien sûr, le "vocabulaire de la maçonnerie à pierres sèches", en libre consultation sur pierreseche.com. Connaissances théoriques, enthousiasme et plusieurs dizaines de tonnes de pierre sont sans doute de précieux atouts pour construire un bâtiment en pierre sèche mais la réalisation du point le plus difficile, à savoir la voûte, commanderait de se faire la main dans un premier temps en restaurant un voûtement existant. Pour ce qui est des contraintes administratives, je vous renvoie à ma réponse à M. Fabrice Tosello (voir page questions_et_reponses_2002.html) : "Concernant les préliminaires administratifs, il faut savoir que seuls les édicules d'une surface inférieure à 2 m2 et d'une hauteur inférieure à 1,5 m sont exemptés de toute formalité. A moins donc de se contenter d'une chétive guérite, il convient de faire soit une déclaration préalable de travaux si l'édifice envisagé a une surface intérieure de moins de 20 mètres carrés soit une demande de permis de construire si l'édifice doit avoir des dimensions supérieures. Encore faut-il que le terrrain choisi porte déjà un bâtiment. Il faut joindre à sa demande un plan et une coupe, cotés, de l'édifice que l'on a en tête (dessins qui, par ailleurs, permettront de déterminer le volume de matériau dont on aura besoin, la quantité de belles dalles indispensables à l'érection de la voûte autoclavée, le nombre de belles pierres nécessaires à la confection des détails d'architecture et d'aménagement)". En espérant avoir répondu à votre question et en souhaitant à votre entreprise tout le succès qu'elle mérite, je vous prie d'agréer, cher monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs. Christian Lassure 29 A - Question de M. Jacques de Chancel (chancelj[at]club-internet.fr), en date du 8 janvier 2003 : Bonjour, Je suis propriétaire d'une capitelle qui menace ruine et qui aurait besoin d'être remontée. À qui puis-je m'adresser pour trouver une personne ou un entreprise capable de tels travaux (et si possible par trop cher bien sûr)? Jacques de Chancel 66 - Latour-de-France 29 B - Réponse en date du 18 janvier 2003 : Monsieur, Pour restaurer votre capitelle, je vous propose de vous adresser de ma part à M. Gilles Fichou (1, chemin du Thô - 34560 VILLEVEYRAC (tél. et télécopie : 04 67 78 03 76 – courriel : gilfichou[at]free.fr ou pierresdiris[at]pierreseche.net) qui a une longue expérience en matière de restauration et de construction de cabanes. Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure 30 A - Message de M. Eric Flament, en date du 23 janvier 2003 : à Monsieur Christian Lassure, Tout d'abord je tiens à vous faire part de mes plus vives félicitations pour la mine de renseignements contenus sur votre site. Je suis actuellement installé dans une petite vallée pyrénéenne qui a pour nom les Baronnies. Les constructions traditionnelles ont été par le passé essentiellement réalisées en pierres sèches où se mèlent allègrement ardoises dressées (labasses) et pierres calcaires; Arribes, Lori, moulins, oratoires... Je tiens à créer une page Internet, consacrée à ce patrimoine qui pâtit de l'oubli , sur le site : www.baronnies.com dont je m'occupe, mais mes connaissances en matière d'architecture vernaculaire sont succinctes, j'ai donc songé naturellement à vous demander l'autorisation d'établir un lien vers votre site. Merci de votre réponse, cordialement, Eric Flament 30 B - Réponse en date du 1er février 2003 : Cher Monsieur, Je vous remercie de votre aimable appréciation de notre site. C'est volontiers que j'accède à votre demande d'établissement de liens entre www.baronnies.com et le site du CERAV. Je mettrai, dans notre page réservée à cet effet, un lien vers votre site. Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure 31 A - Demande de M. E. Del Porto en date du 28 janvier 2003 : Est-ce que vous pourriez me diriger vers un site ou des informations sur les caractéristiques intérieures et extérieures, y compris les matériaux, des mas catalans en France ? En vous remerciant, E. Del Porto 31 B - Réponse en date du 13 février 2003 : Monsieur, Une recherche dans notre bibliographie de l'architecture rurale, donne les titres suivants : - DELONCLE J., La vie dans un mas catalan des Hautes-Aspres au XIXe siècle, dans Reflets du Roussillon, 1961-1962, No 29, pp. 30-33. - LHUISSET Christian, L'architecture rurale en Languedoc / en Roussillon, Ed. les Provinciades, 1980, 400 p. (en part. chapitre "Le mas catalan du Roussillon"). - GUIBAL Jean, RAULIN Henri, Languedoc, Roussillon, L'architecture rurale française : corpus des genres, des types et des variantes, vol. 20, Editions A. Die, 1994, 310 p., en part. p. 104 ("Le mas catalan"). Pour ce qui d'éventuels sites susceptibles de vous renseigner, pensez à saisir "mas catalan" dans le formulaire d'un moteur de recherche si vous ne l'avez déjà fait. Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure 32 A - Informations fournies par Mme Christiane Chabert (jeancrischab[at]wanadoo.fr) à propos des petits tas de pierres rencontrés par M. Gilles Tavernari (gt5[at]free.fr) (cf. rubrique "Questions et Réponses", à la date du 12 septembre 2002) : Nous en avons, en Uzège, l'équivalent dans les parties de la garrigue où se trouvaient les patus communaux (pacages). Ces derniers, bien après la Révolution et après la transformation de l'élevage de moutons en élevage de brebis et d'agneaux pour la boucherie, n'étaient plus aussi fréquentés. Le parcellaire fut divisé en lanières distribuées aux habitants pour qu'ils puissent y faire des coupes de bois. Contrairement à ceux réservés à la culture, ces parcellaires n'étaient pas enclos de murets de pierre sèche. Pour distinguer un bien de celui du voisin, de petits tas de pierres faisaient office de bornes entre deux parcelles. Christiane Chabert 32 B - Informations fournies par M. Gilles Fichou (pierresdiris[at]free.fr) à propos des petits tas de pierres, en réaction aux interventions de M. Gilles Tavernari et de Mme Christiane Chabert (cf. supra) : A Villeveyrac (34) (et probablement ailleurs dans l'Hérault !), on rencontrait ce genre de petits tas de pierres à l'époque où les troupeaux de moutons existaient encore et parcouraient la campagne . Je me souviens que les propriétaires de terres non semées ou non plantées (les hermes) qui ne voulaient pas que les bêtes viennent paître chez eux, montaient ce genre de construction en bordure de leur parcelle. Constructions très sommaires faites de quelques pierres. Le berger en connaissait la signification et passait son chemin avec ses animaux. Gilles Fichou 32 C - Rectificatif de Mme Christiane Chabert, en date du 28 février 2003, à la suite des informations de M. Gilles Fichou (cf. supra) : Je pense que M. Gilles Fichou a la bonne réponse. Marcel Duret, fin connaisseur du terroir uzégeois, interrogé, atteste du fait que les petits tas de pierres étaient posés comme "signe de mise en défens de pâturage". Là où je les ai rencontrés, il y avait eu d'anciens patus communaux et les bergers devaient avoir besoin d'un signe pour ne plus continuer à faire paître leur troupeau là où les nouveaux propriétaires entendaient privilégier la repousse du bois.L'explication que j'ai présentée avait comme source le réponse d'un chasseur actuel. Peut-être y a-t-il eu récupération de ce procédé pour reconnaître sa parcelle dans le fouillis inextricable d'aujourd'hui ? Ou bien la réponse était-elle fantaisiste ? Merci Marcel Duret, merci Gilles Fichou. Christiane Chabert 33 A - Message de M. Michel Royon (royonx[at]wanadoo.fr) en date du 5 mars 2003 à propos des cultures en terrasses : Je tiens à votre disposition nombre de documents et de références sur les cultures en terrasses en France et dans le monde. En particulier en Picardie : les "restanques" du coin étaient composées de haies denses pour éviter le ruissellement. Dr. Michel Royon 33 B - Réponse en date du 9 mars 2003 : Vos documents photographiques et textuels sur les "royons" seront les bienvenus. Ils pourraient être publiés sous votre nom dans le site www.pierreseche.com dans le cadre de la rubrique "murs de soutènement de terrasses de culture". Les spécialistes des terrasses méditerranéennes gagneraient sans doute à connaître les techniques de stabilisation de talus à l'aide d'arbustes. Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure 33 C - Message de M. Michel Royon en date du 12 mars 2003 : J'ai fini par retrouver quelques photos prises en pays de Caux au nord de Rouen. Dr. Michel Royon 33 D - Réponse en date du 15 mars 2003 : Un grand merci pour ces quatre belles photos de champs talutés du pays de Caux. Elles sont désormais visibles sur notre site www.pierreseche.com / pierreseseche.chez.tiscali.fr, à la page royons.htm. Avec mes meilleurs sentiments, Chritian Lassure 34 A - Demande de Mlle Laurence Michel en date du 22 mai 2003 : Bonjour, Je suis étudiante en stage à l'association Alpes de Lumière. J'aimerais savoir si vous avez effectué un inventaire des constructions en pierre sèche dans la région de Forcalquier, car nous avons vu sur votre site que des édifices photographiés étaient ceux des environs de Forcalquier. Merci de me communiquer toute information utile pour mon travail qui consiste à répertorier les cabanes de Mane et de Forcalquier. Pour me contacter vous pouvez m'écrire à l'association Alpes de Lumière 04 ou à adl-chantiers[at] wanadoo.fr. 34 B - Réponse en date du 30 mai 2003 : Mademoiselle, Si le CERAV dispose effectivement de quelques photos de cabanes des environs de Mane et de Forcalquier (voir page actualisée sur pierreseche.com), par contre il n’a rien qui ressemble de près ou de loin à un inventaire, entreprise considérable qui demande des moyens et du temps. Les documents vus sur pierreseche.com ont été confiés à notre Association par divers membres au cours de ses 25 ans d’existence. Les photos noir et blanc d’une cabane de carrier aux environs de Mane proviennent de mon séjour sur place en 1984 à l’invitation de Pierre Coste. Rien d’extraordinaire : en une journée de terrain, vous devriez pouvoir vous constituer une photothèque autrement plus fournie et cohérente. Je vous signale être l’auteur, avec Pierre Haasé, d’une « bibliographie analytique et critique de l’architecture rurale en pierre sèche de la Provence », publiée en 1980 (cf. sommaire publications de pierreseche.com), où l’on peut glaner ici et là des renseignements sur les cabanes des Alpes-de-Haute-Provence. Si vous avez besoin de renseignements méthodologiques ou autres ne figurant pas sur pierresèche.com, n’hésitez pas à m’en faire part. En vous souhaitant bon courage dans votre inventaire, Christian Lassure 35 A - Question de M. David Ferrando (c.ferrando[at]laposte.net) en date du 10 juin 2003 : Bonjour, Bravo pour la qualité et surtout l'actualisation régulière de votre site. Connaissez-vous une entreprise (ou une association) qui propose des prestations dans le domaine de la pierre sèche traditionnelle dans l'Hérault ou dans les départements voisins (Aude et Gard). Merci par avance, David Ferrando 35 B - Réponse en date du 17 juin 2003 : Monsieur, Merci de votre aimable (et encourageante) appréciation du site du CERAV. La personne dans l’Hérault la plus à même de vous aider est M. Gilles Fichou qui restaure ou construit des capitelles depuis 1984. Sur son site www.pierreseche.net (à ne pas confondre avec pierreseche.com ou pierre-seche.net), vous trouverez tous les renseignements dont vous avez besoin. Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure 36 A - Question de M. Melchior (Sebaurel29[at]aol.com) en date du 8 juin 2003 : Bonjour, Je suis à la recherche pour mon frère, qui est compagnon, d'outils anciens de taille de la pierre. Avant d'aller fouiner dans les brocantes, je suis allé faire une visite sur le Net et donc sur votre site, à la recherche désespérée du Saint Graal. Aussi m'en remets-je à un connaisseur : si vous pouviez m'indiquer un lien ou un lieu (j'habite en Bretagne) où je serais susceptible de trouver ce trésor, ce serait très aimable de votre part ! Amicalement, P.S. : bravo pour votre site ! 36 B - Réponse en date du 17 juin 2003 : Monsieur, C’est dans les brocantes bretonnes, et avec beaucoup de patience, que vous dénicherez éventuellement des outils de taille « anciens ». Avec ses marchés aux puces, ses antiquaires, Paris doit pouvoir vous offrir aussi quelques occasions. Au cas où vous ne trouveriez rien, certains outils de taille sont évidemment encore fabriqués : j’ai ainsi acheté deux marteaux, l’un pour pierre dure, l’autre pour pierre tendre, dans un magasin d’outils (Joseph et fils) situé devant le cimetière du Père Lachaise (11e). Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure 36 C - Accusé de M. Melchior en date du 17 juin 2003 : Monsieur, Je prends bonne note de vos conseils, c'est vrai je pense que ce sera dur ! Merci beaucoup de votre attention et bonne continuation à vous et votre site. M. Melchior 37 A - Question de M. Jean Courrènt, en date du 27 juin 2003, à propos des "ruchers bâtis de l'Aude" : Monsieur, Dans le cadre d'une étude sur Le miel de Narbonne, je travaille sur un recensement et une analyse des ruchers bâtis de l'Aude (murs d'abeilles, abris à abeilles, ruches placards) et les Propositions pour les journées d'étude sur le thème de L'ÉVOLUTION DES TECHNIQUES DE LA CONSTRUCTIONS A SEC DANS L'HABITAT EN LANGUEDOC DU NÉOLITHIQUE A LA PÉRIODE CONTEMPORAINE m'ont incité à m'adresser à vous. S'il vous plaît, pourriez-vous me dire où je peux trouver des éléments me permettant de dater et d'expliquer, autant que faire se peut, ce type de constructions vernaculaires qui sont actuellement envahies par la garrigue et que l'on a tant de peine à retrouver ? Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour le dérangement que va vous occasionner ma demande et de recevoir mes salutations bien sincères. Jean Courrènt 37 B - Réponse en date du 1er juillet 2003 : Il y a des renseignements sur les ruchers dans pierreseche.com sous la rubrique RECENSIONS, à la page "les ruchers dans les murs", mais je pense que le spécialiste et auteur que vous êtes les connaît déjà. Il n'y a pas lieu de faire remonter au-delà du XIXe des témoins aussi fragiles et à aussi faible longévité que des apiers en pierre sèche, sans mortier. Pour dater un apier en pierre sèche, il convient tout d'abord de trouver le propriétaire de la parcelle où il se trouve pour voir s'il dispose de renseignements familiaux ou autres au sujet des vestiges et de consulter les cadastres moderne et ancien pour vérifier si les structures y sont portées. Cela est évidemment plus contraignant que d'affirmer tout de go, sans preuve scientifique à l'appui, qu'un apier en pierre sèche remonte au XVe siècle. Un ancienneté plus grande peut être postulée pour des apiers maçonnés au mortier, car plus résistants, mais là encore pour dater il faut des preuves bien étayées, reconnues des historiens et des archéologues, et non de simples affirmations plus faciles à énoncer qu'à démontrer. Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure 37 C - Accusé de M. Courrènt, en date du 1er juillet 2003 : Monsieur, Je vous remercie infiniment pour la réponse que vous avez faite à ma demande relative aux ruchers bâtis. Je partage votre sentiment sur la difficulté de dater ce type de constructions. Tous ceux que j'ai pu relever dans l'Aude sont effectivement du XIXe s. mais ils n'apparaissent pas dans les cadastres. Quand aux apiers en pierre sèche qui remonteraient au XVe s. auxquels vous faites allusion, ça me laisse baba (excusez-moi pour cette expression des plus populaires). En vous remerciant encore. Jean Courrènt 37 D - Nouveau message de M. Courrènt en date du 9 août 2003 : Monsieur, Vous avez eu l'extrême amabilité de m'envoyer, le 01/07 dernier, un message m'indiquant que dans pierreseche.com je trouverais des choses sur les ruchers bâtis. Je viens de visiter, près de Lézignan-Corbières (Aude), un mur à abeilles, partiellement détruit mais où l'on peut voir encore 23 logettes. Entre les logettes 2 et 3, il y a, en très bon état, un assetador couvert. Je ne sais pas si vous connaissez le site et je ne sais pas non plus si l'information vous intéresse mais, si vous souhaitez le voir, je vous le montrerai avec le plus grand plaisir. Le Pays d'Accueil du Lézignanais a formé, cette année, une personne pour la restauration des constructions en pierres sèches. J'espère qu'elle pourra faire quelque chose pour ce témoin de l'apiculture locale. Bien cordialement, Jean Courrènt 38 A - Question de M. Jean-Paul Mazzoni (JIPE[at]wanadoo.fr) en date du 12 juillet 2003 : Bonjour, Je restaure actuellement un pagliaghjiu en Corse. Les anciens utilisaient de la terra rossa pour lier les « cailloutis » de l'encorbellement. Quelle est la composition de la terra rossa ? 38 B - Réponse en date du 23 juillet 2003 Monsieur, Le volume « Corse » du Corpus de l’architecture rurale française (1) donne « argile » comme traduction de terra rossa. Georges Desneiges et François de Lanfranchi, dans « Notes préliminaires à une étude des barracuns de la région de Bonifacio (Corse) » (2), donnent quelques éclaircissements sur l’emploi de la « terre rouge » dans l’île : « Il semble que l’on ait souvent préféré à la place [de la maçonnerie au mortier de chaux], pour les habitations, une maçonnerie à l’argile (terra rossa), dont l’usage était encore répandu au début du [XXe] siècle. L’argile était moins coûteuse et aussi très appréciée pour ses qualités isothermiques. Presque toutes les maisons de villages et leurs constructions annexes (fours, séchoirs à châtaignes, etc.) sont constituées par un double parement de moellons souvent très volumineux, dressés sur la face apparente, juxtaposés et maintenus à l’aide de petites pierres de calage (scalla), et contenant un blocage lié à l’argile. Un crépi de ciment a, hélas, souvent fait disparaître, récemment, le bel appareil de ces façades. » Christian Lassure (1) Henri Raulin, Georges Ravis-Giordani, Corse, coll. « L'architecture rurale française, corpus des genres, des types et des variantes », vol. 3, Berger-Levrault, Paris, 1978, 251 p. (2) Georges Desneiges et François de Lanfranchi, Notes préliminaires à une étude des barracuns de la région de Bonifacio (Corse) (réédition), dans L'Architecture vernaculaire, t. 12, 1988, pp. 49-55 (réédition de l'article paru dans L'Architecture rurale en pierre sèche, suppl. No 1, 1977, pp. 61-66). 39 A - Question de M. Jean-Louis Maigrot (jl.maigrot[at]enesad.fr) en date du 4 juillet 2003 : Bonjour, Travaillant sur les structures agraires, je m'interesse aux « pierres sèches ». Je vous signale que le sud haut-marnais, le plateau de Langres, qui se prolonge en Côte d'Or par le Chatillonnais, est riche en structure de pierres sèches. Voir localement : Catherinet Alain, Techniques de la pierre sèche, dans La Montagne, No 57, 1-2002 (c'est un petit journal local basé à Langres). Sincèrement, Jean-Louis Maigrot ENESAD, Dijon 39 B - Réponse en date du 23 juillet 2003 : Monsieur, Je vous remercie de vos précieuses indications qui viennent compléter la carte du phénomène des cabanes en pierre sèche. Je serais très désireux d’acquérir l’article de M. Alain Catherinet : à quelle adresse la revue « La Montagne » est-elle domiciliée ? Auriez-vous quelques photos publiables sur pierreseche.com ? Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure 39 C - Nouveau message de M. Jean-Louis Maigrot en date du 24 juillet 2003 Ce journal doit être publié à Langres, ou à Auberive. Ceci étant, si vous avez une adresse postale, je peux vous expédier l'article en cause. J'ai aussi, au cours de randonnées (21 et 52), observé quelques structures. Je peux, quand j'aurai retrouvé les clichés, vous les faire parvenir. Jean-Louis Maigrot 39 D - Nouvelle réponse en date du 1er août 2003 : Monsieur, Je vous serais très reconnaissant si vous pouviez m’envoyer une photocopie de l’article de M. Alain Catherinet à l’adresse postale de l’Association (11, rue René Villermé - 75011 PARIS). Si, dans les publications de notre Association quelque chose vous intéresse, je me ferai un plaisir de vous l’envoyer en remerciement. Vos photos seront les bienvenues, qu’elles soient sous forme de fichier jpg ou sur papier. Une page du site pourrait ainsi être consacrée aux structures en pierres sèches haut-marnaises. Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure 40 A - Question de M. Thomas C. Lord en date du 15 juillet 2003 : Dear Christian Lassure, Please do you know of examples of dry stone walls standing about 1.6 metres high with projecting top stones overhanging about 0.15 metres? The width of the top of the wall including the projecting top stones is about 0.65 metres. I enclose a photograph of this type of wall in the Yorkshire Dales in northern England. It was built in the mediaeval period. Thank you. Yours sincerely, 40 - B Réponse en date du 30 juillet 2003 Dear Thomas C. Lord, Limestone walls with a coverband of large, projecting slabs have been reported in various areas of France. I, for one, saw two examples, one in the Lot, the other in the Ardèche (see attached jpg files) but did not record them at length. All I can say is that they are not as old as your wall (which, by the way, is an astounding example of longevity considering there is no mortar to bind the stones together). I enclose a translation of the entry “couronnement de dalles horizontales” in my “vocabulaire de la maçonnerie à pierre sèche” to be found in pierreseche.com (page: vocabulaire_pierreseche_C). COURONNEMENT DE DALLES HORIZONTALES Il s'agit d'un rang terminal de dalles quadrangulaires aussi larges que le mur ou débordant d'un côté (débord unilatéral), voire des deux côtés (débord bilatéral). Ce dispositif est caractéristique de murs de clôtures appartenant à des propriétaires privés aisés. Le débord unilatéral est du côté extérieur à l'enclos lorsqu'il s'agit d'interdire l'accès de celui-ci à des intrus. Il peut être du côté intérieur lorsqu'il s'agit d'un enclos à garenne d'où l'on veut empêcher les lapins de sortir. Le débord bilatéral se rencontre dans ces mêmes enclos lorsqu'il faut non seulement retenir les lapins mais aussi les protéger des renards. Ces dalles débordantes peuvent être à leur tour chargées de pierres. COPING OF HORIZONTAL SLABS This refers to a top layer of quadrangular slabs which are either flush with both faces of the wall or project on one side, if not on two sides. Such a device is typical of walls that enclose parcels belonging to affluent owners. Topstones which project on the exterior side of an enclosure are meant to deter would-be intruders. They project on the interior side if the enclosure serves as a warren from which animals must not escape. Topstones which project both inwardly and outwardly are found in warrens where rabbits not only must be kept in but also have to be protected from foxes. Projecting topstones may in turn receive additional layers of stones. Yours sincerely, Christian Lassure La même chose en français : Cher monsieur, Des murs calcaires couronnés d’une assise de grandes dalles débordantes ont été repérés en divers coins de France. J’en ai vu pour ma part des exemples dans le Lot et en Ardèche (cf. fichiers jpg joints) mais n’ai pas fait d’étude approfondie à leur sujet. Tout ce que je puis dire, c’est qu’ils ne sont pas aussi anciens que votre mur (lequel est un bel exemple de longévité pour une structure dont les pierres ne sont liées par aucun mortier). Vous trouverez ci-joint la traduction de ce que j’ai écrit à propos du « couronnement de dalles horizontales » dans le « Vocabulaire de la maçonnerie à pierre sèche » (cf. pierreseche.com, page vocabulaire_pierreseche_C) : COURONNEMENT DE DALLES HORIZONTALES Il s'agit d'un rang terminal de dalles quadrangulaires aussi larges que le mur ou débordant d'un côté (débord unilatéral), voire des deux côtés (débord bilatéral). Ce dispositif est caractéristique de murs de clôtures appartenant à des propriétaires privés aisés. Le débord unilatéral est du côté extérieur à l'enclos lorsqu'il s'agit d'interdire l'accès de celui-ci à des intrus. Il peut être du côté intérieur lorsqu'il s'agit d'un enclos à garenne d'où l'on veut empêcher les lapins de sortir. Le débord bilatéral se rencontre dans ces mêmes enclos lorsqu'il faut non seulement retenir les lapins mais aussi les protéger des renards. Ces dalles débordantes peuvent être à leur tour chargées de pierres. Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure 41 A - Question de M. X (grand-pat[at]infonie.fr) en date du 23 juillet : Bonjour, Pouvez-vous me dire s'il y a des plans cotés dans votre livre sur les moulins à vent car je cherche à faire un modèle réduit d'un de ces édifices. Si oui, pouvez vous également m'indiquer comment faire pour me procurer cet ouvrage. Merci, X 41 B - Réponse en date du 1er août 2003 : Monsieur, L’ouvrage auquel vous faites allusion contient le relevé de la carcasse du moulin Billebaud à Saint-Clément-sur-Guye. La calotte, le mécanisme n’existaient plus lorsque les mesures ont été prises. Vous ne pourriez donc faire que la maquette d’une ruine. Christian Lassure 42 A - Question de Mme Anne Vonna (annevonna[at]ifrance.com) en date du 26 juillet 2003 Bonjour, Je suis actuellement en maîtrise de géographie physique à l'université Louis Pasteur à Strasbourg. Mon sujet de mémoire est la cartographie des pierriers des collines calcaires sous-vosgiennes comme méthode d'approche d'un paysage. Ces pierriers sont situés sur des collines sèches calcaires et représentent une organisation agraire spécifique pouvant être datée du haut Moyen Age. Les pierriers sont de moins en moins présents du fait de l'expansion de la vigne. C'est pourquoi, il devient important de les recenser pour garder une trace de l'histoire de ces collines. Les pierriers délimitent des parcelles, et quelques enclos et peut-être une cabane sont reliés à cette organisation. Les pierriers ou murgers ne sont pas connus en Alsace et les livres présents dans la bibliographie du site n'y sont pas disponibles. J'aimerais savoir si les articles traitant des murgers dans d'autres régions françaises peuvent être disponibles et où je pourrais me les procurer. Salutations distinguées, Anne Vonna 42 B - Réponse en date du 1er août 2003 : Madame, Sur les pierriers d’origine agricole, il faut s’attendre à ne trouver, dans la littérature savante, que des notations éparses car ces vestiges sont généralement abordés à la suite d’autres structures en pierres sèches (cabanes, enclos), rarement per se. De plus, les considérations auxquelles ils ont donné lieu sont généralement archaïsantes (attribution à des peuplades néolithiques, aux Celtes, aux moines défricheurs, etc.), permettant ainsi à leurs « inventeurs » de se poser en archéologues (sans avoir à fouiller) dans les cénacles d’érudits locaux. J’ai décrit pour ma part quelques pierriers parementés lotois (ou cayrous) datant des défrichements de collines sous le Second Empire dans mon « Essai de classification fonctionnelle des constructions en pierre sèche du Lot » de 1976 : cayrous parallèles à la pente en forme de « goutte », de « part de gateau », cayrous perpendiculaires à la pente en forme de « barre », cayrous de terrain plat en forme de « tambour », mais sans prétendre à une quelconque exhaustivité. Sur le site pierreseche.com (et son double pierreseche.chez.tiscali.fr), nous avons mis la « Bibliographie des ouvrages traitant des vestiges lithiques d’origine agricole en Bourgogne » de Pierre Haasé (1978), étude précieuse pour ses salutaires mises au point sur les murgers bourguignons et la littérature plus ou moins archaïsante qui s’y rattache. Pour la consultation des articles signalés dans les diverses bibliographies présentes sur le site, je ne vois que la bibliothèque François Mitterand. Vous évoquez une possible datation au « haut Moyen » Age des structures que vous êtes chargée d’étudier. Cela veut dire que des vestiges lithiques agricoles, en calcaire gélif, auraient subsisté, intouchés, au-dessus du sol pendant 12 siècles, ce qui leur donne la longévité du palais de Charlemagne à Aix-la-Chapelle. Avec quels solides outils en fer auraient été extraites du sol les centaines de milliers de tonnes que doivent représenter ces vestiges ? Je vous renvoie à mon étude « la genèse des paysages lithiques », publiée sur le site. Les pierriers que vous étudiez sont vraisemblement liés à une phase d’expansion de la culture de la vigne bien moins éloignée dans le temps que celle mentionnée. Ne connaissant pas l’histoire économique de l’Alsace, je ne puis guère vous en dire plus. Avec mes salutations distinguées, Christian Lassure 43 A - Question de M. Daniel-Paul Stern (daniel-paul.stern[at]wanadoo.fr) en date du 31 juillet 2003 : Certaines restanques en Provence comportent des pierres si importantes qu'on doute qu'elles puissent avoir été manipulées sans une "machine" de levage (genre "chèvres" à poulie). Je ne trouve aucune documentation à ce sujet, pouvez-vous m'éclairer ? Par ailleurs, avez-vous une adresse dans le Var ouest où je pourrais trouver des outils de façonnage de pierre comme le "marteau-têtu" ? Merci et félicitations pour votre site. Daniel Stern 43 B - Réponse en date du 20 septembre 2003 : Monsieur, Veuillez m'excuser de répondre avec tant de retard à vos questions mais je n'ai pas pu m'occuper de la présente rubrique pendant le mois d'août. L'emploi d'une chèvre à treuil et à poulie dans la construction de restanques (qui sont à proprement parler des murs de retenue édifiés en travers du lit d'un torrent pour provoquer des atterrissements) et de murs de soutènement en pierres sèches en Provence est une éventualité qui reste à démontrer. L'enquête ethnologique est venue bien trop tard : les restancaires étaient morts depuis bien longtemps et, avec eux, le souvenir de leur façon d'opérer. Les auteurs français ou étrangers qui abordent le transport des pierres ne parlent que de bard (ou brancard à bras), de brouette, de traîneau tiré par un mulet, de rouleaux de bois et de levier et même de treuil à main (pour extraire une grosse pierre d'un champ) mais pas de chèvre à poulie. Une exception toutefois, Jean Besset et al. qui affirment que le peïrié du Haut-Vicdessos en Ariège utilisait, entre autres, chèvre et palan pour construire la cabane d'habitation et les autres bâtiments de l'orri (ou campement d'estive) mais on sort là du domaine de la construction de murs de soutènement. Je ne pense pas qu'il faille imaginer que pour la construction de murs de pierres sèches à un seul parement ou à deux parements, de gros moyens de levage aient été monnaie courante : on se contentait de faire descendre les très gros blocs depuis l'amont en profitant de la pente, jamais l'inverse. Pour ce qui est d'une adresse où se procurer un marteau-têtu dans le Var, je suis aussi peu fixé que vous. Cependant, vous devriez pouvoir vous procurer quelque chose d'approchant dans une grande surface comme Castorama ou Leroi-Merlin. Sinon, prenez contact avec la société Joseph et fils, 65, bld de Ménilmontant, 75011 Paris (tél. 01 47 00 92 29), qui a deux marteaux-têtus à son catalogue (codes MAR 738 et MAR 739). Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure 43 C - Accusé de réception de M. Daniel-Paul Stern en date du 22 septembre 2003 : Merci beaucoup pour ces renseignements, et tous mes encouragements pour vos initiatives. Cordialement, 44 A - Demande de renseignements de Mme Brigitte Buchy (brigitte.buchy[at]ifrance.com) en date du 24 septembre 3003 : Bonjour, 44 C - Réponse en date du 26 septembre 2003 : Pour de plus amples renseignements, se mettre en rapport avec : Danièle Larcena La Cornette 84800 PLAN DE SAUMANE Tél. 04 90 20 71 82 ou 04 90 20 32 97
Christian Lassure 45 A - Demande de renseignements de M. Ben Hyde (ben.hyde[at]wanadoo.fr) en date du 29 septembre 2003 : Monsieur/ Madame, Je suis anglais et vis en France depuis quelques mois dans les pierres dorées du Beaujolais. Je vois beaucoup de murets de pierre sèche en ruine et aimerais aider à leur restauration. Je voudrais le faire en tant que bénévole et aussi j'aimerais savoir s'il y a une formation que je pourrais suivre pour éventuellement en faire un travail. Je vous remercie par avance de votre aide, Ben Hyde 45 B - Réponse en date du 18 octobre 2003 Monsieur, Prenez contact de ma part avec M. Gilles Fichou (pierresdiris[at]libertysurf.fr) qui pourra vous renseigner sur la possibilité de suivre un des stages pratiques qu'il organise dans l'Hérault. Je n'ai pas connaissance de stages de ce type en Bourgogne. Il vous faudra peut-être voir du côté du Jura suisse (si ce n'est pas trop loin de la région où vous habitez) (voir les coordonnées de l'ASMPS sur pierreseche.com). Vous pourriez aussi essayer de trouver un maçon à la retraite qui accepte de vous former. Sinon il y a la possibilité de vous former en autodidacte par la lecture des manuels en français qui commencent à voir le jour (voir annonces sur pierreseche.com). Mais, pour exercer la maçonnerie à pierre sèche comme métier, l'accomplissement de stages et l'étude des principes de la maçonnerie en autodidacte ne remplaceront pas une formation reconnue par un diplôme professionnel. Pour l'instant, il n'en existe pas à ma connaissance. Mais je peux me tromper. Avez-vous tapé « stage pierre sèche » ou « formation pierre sèche » dans le formulaire « recherche avancée » d’un moteur de recherche ? Tenez-moi au courant de vos démarches. Elles pourraient servir à d'autres personnes qui elles aussi souhaiteraient faire carrière dans la maçonnerie à pierre sèche. Bon courage, Christian Lassure 46 A - Question de Mme Sylvie Haller (orzival[at]netplus.ch) en date du 30 septembre 2003 : Cher monsieur, Votre site est magnifique, et passionnant et votre travail admirable. Etant très liée à la Grèce, j'aimerais obtenir les si rares articles (3 !) concernant mon futur pays d'adoption, qui sont mentionnés dans votre bibliographie. Comment me les procurer ? Ce sont des actes de colloques, et je n'ai aucune idée de la démarche à suivre. Je suppose que c'est compliqué mais je suis prête à toutes les démarches et à beaucoup de frais. Je pense qu'il y aurait beaucoup à dire sur l'architecture en pierre en Grèce. Et je me réjouis de faire quelques photos et de vous les envoyer. En tout cas, une chose est sûre : ce pays en voie de désertification avancée et de déprise agricole aurait urgemment besoin de passionnés compétents de votre trempe. Petite question : à Folegandros, minuscule île des Cyclades, un des innombrables murs en pierre faisant terrasse en amont (excusez-moi d'employer un vocabulaire aussi peu technique, mais je ne suis vraiment pas "dans la branche") comportait au niveau du sol aval d'une toute petite terrasse pas trop abîmée, des sortes de tunnels assez profonds et empierrés (sur une longueur de 8-10 m de terrasse, 6 tunnels de ce type). Dans un de ces tunnels reposait une longue jarre droite en terre cuite, de forme très simple, fermée côté amont, sans couvercle, sans anse, longue d'à peu près 1m, qui s'encastrait dans ce tunnel. Je l'ai soigneusement remise en place, mais j'ai constaté qu'elle était vide, sèche et intacte. C'était en plein été. La zone était manifestement abandonnée, beaucoup de terrasses étaient effondrées, et il y avait pas mal d'oliviers alentour. Un figuier juste à côté de ce tunnel. Pas de vigne. Je n'avais jamais vu de tunnels de ce type (depuis cette "découverte" j'ai commencé à regarder AUSSI les murs et pas seulement la mer...) et la présence de cette jarre m'intrigue beaucoup. Pourriez-vous m'aider à former une hypothèse satisfaisante ? Pour finir, et en écho à votre correspondant anglais du 15 juillet dernier et sa photo de ce mur en Angleterre avec des pierres plus larges de la largeur du mur et couronnant ce mur, je vous dirai qu'au cours d'une longue promenade sur la côte de la même île, j'ai dû (ne trouvant pas d'issue à ces murs zizaguant dans la steppe épineuse et torride au-dessus des falaises) franchir le même type de murs, en fait les escalader, certains étant plus hauts que moi, et je garantis l'efficacité de ce genre de protection ! En espérant une réponse de votre part, fût-elle longue à venir, je vous prie de recevoir mes sentiments les meilleurs. Sylvie Haller 46 B - Réponse en date du 2 novembre 2003 : Chère madame, Les ouvrages contenant les articles sur l'architecture de pierre sèche des îles grecques donnés dans ma bibliographie sont peut-êre encore disponibles chez les organismes ou associations qui les ont édités : le FODESMA et l'ASER. Les adresses doivent se trouver sur notre site (rubrique "annuaire"), sinon une recherche sur l'Internet devrait vous livrer les coordonnées dont vous avez besoin. Il existe certainement d'autres travaux publiés sur l'architecture de pierre sèche de la Grèce mais ils sont dans la langue et l'alphabet du pays et de ce fait m'échappent. En l'absence de photos, il m'est difficile de me prononcer de façon affirmative sur les tunnels que vous avez vus à Folegandros mais il semble s'agir de galeries drainantes ou mines d'eau comme il en existe sur le pourtour méditerranéen. Il en existe dans les Cévennes gardoises, l'eau qui suinte des parois s'égoutte dans un caniveau central qui la conduit jusqu'à un bassin extérieur (cf. Raymond Martin, Bruno Fadat, Les terrasses des Cévennes gardoises, coll. "Le temps retrouvé", Equinoxe, Marguerittes, 1994, en part. p. 39). J'ai moi-même exploré une galerie similaire dans une colline surplombant Nice lorsque j'étais enfant : plus l'on s'enfonçait, plus les parois étaient humides. Sans doute la jarre que vous avez trouvée servait-elle à recueillir un filet d'eau ou un suintement. N'étant pas spécialiste de la question, je ne puis m'avancer davantage. Un des responsables de l'ASER cité ci-dessus (Mme 'Ada Acovitsioti-Hameau) est originaire de la Grèce : peut-être pourrait-elle vous renseigner mieux que moi. L'association "Pierre Sèche en Vaucluse", conduite par Mme Danièle Larcena, étudie depuis quelques années les systèmes de récupération de l'eau en Provence (voir adresse en 44 C) : voilà une autre piste. En espérant que ces indications vous seront utiles et en vous remerciant de votre aimable appréciation du site, je vous adresse mes meilleurs sentiments. Christian Lassure 47A - Question de M. Alain Prince en date du 8 novembre 2003 : Objet : Assurances et attestation d'ingénieur - cabanon en pierre sèche Cher monsieur, Après vous avoir remercié pour votre dernier message, j'aurais quelques questions concernant l'aspect administratif entourant la construction d'une capitelle. Je souhaite construire, dans un premier temps, cet ouvrage chez un ami qui possède une carrière de pierre, et dans un deuxième temps développer ce concept dans l'aménagement paysagé qui est très en vogue au Québec depuis plusieurs années. La question se pose au niveau des assurances car il s'agit d'une construction avec un toit et aussi au niveau ingénierie pour que ce type de construction rentre dans les "normes". Je suis convaincu de la solidité de l'ouvrage pour avoir participé à une restauration dans la région d'Uzès il y a une vingtaine d'année et par expérience dans le métier de taille de pierre et de maçonnerie depuis 25 ans. Par contre, les cabanons en pierre sèche ne faisant pas partie du paysage et de la connaissance québécoise il y a bien sûr beaucoup de questions de la part des architectes et ingénieurs qui souhaiteraient avoir des attestations ou études effectuées en France et qui prouveraient la bilité de ce type de construction. Pourriez-vous alors m'indiquer si de telles études ont été réalisées et de quelle façon les compagnies d'assurance assurent ces constructions. En attendant notre prochain contact, recevez, monsieur, mes respectueuses salutations. Alain Prince 47 B - Réponse en date du 20 novembre 2003 : Cher monsieur, Je réponds tardivement à votre message du 30/10 et vous prie de m’en excuser. Les nombreuses cabanes en pierre sèche qui subsistent encore en France ont été construites aux XVIIIe-XIXe siècles sans intervention d’architectecte ni d’ingénieur : il n’existe pas, à ma connaissance, de traité de construction ancien les concernant. La perdurance de ces édifices est certes la preuve de leur solidité mais il faut faut sans doute tenir compte du fait que les moins bien construites ont disparu depuis longtemps. Depuis trois décennies, des constructions expérimentales de cabanes en pierre sèche (calcaire principalement) ont eu lieu sous l’impulsion d’amateurs (dans la plupart des cas), oeuvrant pour eux-mêmes ou pour des associations loi 1901. Un seul professionnel de la maçonnerie en pierre a construit des cabanes (pour des municipalités), c’est Maurice Roustan (67, route de Beaucaire - 30000 NIMES - tél. : 04 66 26 67 64). Il serait à même de mieux vous renseigner que moi sur l’existence éventuelle de « normes » officielles (il n’y en a pas à ma connaissance) et sur la position des assurances à l’égard de ces constructions. Vous pouvez aussi écrire de ma part à M. Gilles Fichou (1, chemin du Thô - 34560 VILLEVEYRAC - tél. : 04 67 78 03 76 - courriel : gilfichou[at]free.fr) (je lui ai d’ailleurs communiqué votre question), qui possède une solide expérience de la restauration des ces constructions et dont le forum sur le site pierreseche.net pourrait accueillir votre question. Quoi qu’il en soit, je suis d’avis qu’il sera difficile de lever la prévention des professionnels à l’encontre des voûtes en pierres sèches, encorbellées ou clavées : il y a toujours le sentiment diffus que cela peut vous tomber sur la tête. Mais rien n’oblige à utiliser un système de couvrement à deux peaux (voûte plus toiture de lauses) : une charpente sommaire supportant une toiture de lauses peut fort bien faire l’affaire. Mieux, rien n’oblige à se passer de mortier : des cabanes en maçonnerie liée se rencontrent dans les régions non méditerranéennes. Il existe une grande variété de procédés de couvrement sur les cabanes en pierre sèche : pourqui ne pas s’en inspirer ? Si cela vous intéresse, je puis vous envoyer quelques photos et relevés de constructions à couvrement autre qu’encorbellé ou clavé. Une autre question qui mérite attention, c’est la résistance d’une cabane en pierre sèche aux hivers canadiens, qui n’ont rien à voir avec ceux que l’on connaît ici. Seule l’édification d’un bâtiment et son suivi sur une ou deux décennies permettraient de se faire une idée. Voilà ce que m’inspire votre message. Je regrette de ne pas être en mesure de vous en dire plus. M’autorisez-vous à publier votre lettre dans la page « Questions et réponses » de pierreseche.com ? Avec mes meilleurs sentiments. Christian. Lassure 47 C - Nouveau message de M. Alan Prince en date du 24-11-2003 Objet : réponse concernant les assurances pour les cabanesD'abord merci pour votre réponse même tardive, je vous autorise avec plaisir à publier la lettre ci-dessous (corrections comprises). J'ai contacté monsieur Maurice Roustan qui avec gentillesse m'a informé que depuis dix ans il essaie de faire normaliser les cabanes en pierre sèche mais sans succès et qu'au niveau des assurances c'est lui-même qui garantit l'ouvrage avec un entretien annuel pendant dix ans. Je suis intéressé à prendre connaissance d'autres types de couvrement et vous en remercie, dès la semaine prochaine nous allons construire la première cabane en pierre sèche au Québec et même au Canada, elle servira également pour des tests vis-à-vis du climat et au niveau de la résistance à l'écrasement, à mon tour je vous propose de vous envoyer des photos du projet. Il existe quelques murs en pierre sèche construits suivant les règles de l'art au Québec, dont certains depuis plus de vingt ans et qui ne montrent pas à cette date des signes importants de faiblesse, c'est pour moi très encourageant et servira également de témoin lorsque viendra le moment de faire accepter ce type de construction. En attendant le plaisir de notre prochain contact, recevez mes sincères salutations. Alan Prince 48A - Message dePierre Coester en date du 17 novembre 2003 à 10 h 35 : Félicitations pour votre vocabulaire (sauf une coquille: "Parallèlement à la publication des bibliographies ... et de l'Affrique du Sud"). Vous dites avec prudence "une bonne partie de la bibliographie anglo-saxonne, sa source principale, restant à dépouiller", mais vous avez surement eu la sagesse de vous faire confirmer par des collègues (es-construction en pierre sèche) de langue anglaise. Que pensez-vous de Cordialement, Pierre Coester 48B - Message de Pierre Coester en date du 17 novembre 2003 à 12 h 40 : A propos du mot "crépi" que j'ai eu naguère à traduire (par "rough[-]cast", selon Harraps qui propose "crépi [moucheté]" pour "pebble dash"), vous proposez : 48 C - Réponse en date du 22 novembre 2003 : Cher Monsieur, Je vous remercie de me signaler la coquille dans la réédition sur le web de mon « Vocabulaire anglais-français de l’architecture de pierre sèche ». J'en ai profité pour en corriger une autre un peu plus loin à « sucessifs » (on ne se relit jamais assez). Sur vos aimables indications, j’ai en outre remplacé « plâtré » par « crépi » car évidemment « rough-cast » ne veut pas dire « plâtré » (qui est gypsum-plastered). Dans le manuscrit du texte d’origine, qui remonte à 27 ans, il est possible qu’il y ait eu au départ les deux lignes : roughcast crépi raccourcies, lors de la dactylographie, en roughcast plâtré La phrase qui termine l’introduction est à remettre dans son contexte de 1977. J’ignore si, depuis, des travaux ont été faits sur les terminologies anglaise et française de l’architecture de pierre sèche. J’ai en ma possession les principaux ouvrages en anglais publiés en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis mais ne les ai exploités que sur le plan des connaissances qu’ils apportent dans le domaine de la pierre sèche. Si vous voyez d’autres choses qui ne vont pas sur pierreseche.com, n’hésitez pas à m’en informer. Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure 49 A - Demande de M. Alain Claustre (alain.claustre[at]numericable.fr) en date du 23 novembre 2003 : Objet : Recherche sur l'habitat ariégeois Bonjour, J'ai repéré deux références dans votre bibliographie : Merci d'avance Alain Claustre 49 B - Réponse en date du 30 novembre 2003 : Le CERAV ne possède que les références de ces ouvrages. Pour que vous puissiez consulter ces sources, il faudrait que vous fassiez appel au prêt inter-bibliothèque ou aux bouquinistes toulousains. Je ne peux guère vous en dire plus. Avec mes meilleurs sentiments, Christian Lassure Pour imprimer, passer en mode paysage © CERAV
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