1 - Construction ex-nihilo d'une gariotte dans le Tarn-et-Garonne Le terme gariotte (ou gariote) a été popularisé dans le 3e quart du XXe siècle par les écrits du Dr. Alfred Cayla sur l'architecture rurale du Quercy. Il est la francisation d'un vocable occitan signifiant "guérite" . La gariotte était l'abri des "faiseurs de champs" ou des cultivateurs (et non des bergers). C'est donc une guérite en pierre sèche qu'a édifiée l'APICQ (l'Association pour la promotion de l'identité des causses du Quercy) en avril-mai 2006, au hameau de Somplessac, entre Puylaroque et Mouillac, dans l'est du département du Tarn-et-Garonne. Le récit et les images de sa construction sont mis en ligne à l'adresse suivante : http://association.apicq.free.fr/docs_gariotte/index_gariotte.html La guérite dont il est question est un édifice de plan en forme de fer à cheval, dont les côtés sont deux parois encorbellées symétriquement opposées et dont le fond est en forme d'abside. L'élévation intérieure dépasse largement la hauteur d'un homme.
Comme elle est bâtie à l'extrémité d'un mur de chemin et non à l'intérieur d'une muraille, on lui a donné des parois extérieures et une sorte de bâtière faite de lauses grossièrement assisées, sans oublier la rive saillante. De grandes dalles calcaires (dont certaines atteignent une surface dépassant le mètre carré et un poids de plusieurs quintaux) sont allées à la confection des versants de toiture. Les bâtisseurs n'ont pas lésiné sur les moyens techniques modernes (tracto-pelle, foreuse pneumatique, palan, échafaudages métalliques) et ne s'en cachent pas ("Le respect de la tradition n'empêche pas l'utilisation d'outils modernes"). Il serait cependant intéressant de pouvoir chiffrer le coût de l'opération. Il convenait de saluer l'initiative des bâtisseurs de l'APICQ, association dont les membres d'ailleurs ne manquent pas d'humour ainsi que l'atteste la légende de la dernière photo ("Dans quelques années, cette gariotte semblera ... centenaire !"). 2 - Projets de l'Association pour 2007 a - Réédition du tome 1 (1977) de la revue L'architecture rurale en pierre sèche En 2007, trois décennies se seront écoulées depuis la création de l'ancêtre de notre revue L'architecture vernaculaire, à savoir L'architecture rurale en pierre sèche. Pour marquer dignement l'occasion, nous avons programmé la réédition du tome 1 de ce titre initial d'ici la fin de l'année. Il s'agira non pas d'un facsimile mais d'une refonte complète de l'ouvrage (resaisie des textes, nouvelle maquette sous Word).
b - Publication du tome 30-31 (2006-2007) de la revue L'architecture vernaculaire : Ce tome double comportera, entre autres, les articles suivants : Ce tome sera sans doute le dernier à être publié sous forme traditionnelle, c'est-à-dire sur papier. Les tomes suivants le seront sous forme électronique sur le présent site Internet, à l'instar de la revue In Situ que publie l'Inventaire Général. Cette évolution présente de nombreux avantages : suppression des frais de reproduction ou d'impression, des frais d'envoi (les uns et les autres toujours plus lourds), des stocks qui occupent de plus en plus de place, etc. c - Nouveaux numéros de la série Etudes et recherches d'architecture vernaculaire : Nous prévoyons dans cette série deux nouvelles parutions :
d - Enrichissement de notre site Internet par de nombreux ajouts : Entre autres : e - Cependant, pierreseche.com ne peut vivre que des seules contributions éditoriales de ses fondateurs : le site est ouvert aux contributions extérieures : Si vous faites partie de ces centaines de personnes qui étudient l'architecture de pierre sèche ou qui construisent à pierre sèche à titre professionnel ou par passion, n'hésitez pas à nous proposer textes et photos sur vos recherches ou vos réalisations. Elles seront mises en ligne, sous votre nom, de façon rapide et efficace. N'hésitez pas non plus à nous informer de vos activités et projets : ils seront portés à la connaissance des internautes grâce à notre rubrique "Nouvelles". 3 - Ouvrage reçu : Piedras con raíces ("Pierres enracinées"), No 15 (automne 2006) Au sommaire du 15e numéro de Piedras con raíces ("Pierres enracinées"), la revue de l'association estrémadurienne ARTE : - Antonio J. Campesino Fernández, Village et complexe minier et industriel d'Aldea Moret : du paysage intégré au patrimoine dilapidé (près de Cáceres, installations d'extraction du phosphate ayant fonctionné de 1860 à 1960 et laissées à l'abandon); - José Francisco Serrano San pedro, De quelques considérations préalables à la réhabilitation des architectures populaires; - Francisco Manuel Mata Torrado, San Jorge de Alor (Olivenza) : le ravissement poétique de ses cheminées portugaises (il s'agit de souches de cheminées maçonnées, parallélépipédiques, bâties au-dessus de la façade sur rue de maisons basses); - José Luis Martín Galindo, Les puits à neige : le cas de la "Nevera do Valitu" (à San Martin de Travejo) (neveira = nivière ou puits à glace); - Edoardo Micati, L'architecture en pierre sèche dans les Abruzzes. les cabanes agricoles (texte en italien de notre ami Edoardo Micati, spécialiste du petit patrimoine architectural de cette région d'Italie centrale et collaborateur à plusieurs reprises de notre revue L'architecture vernaculaire); - Ángel Cerrato Álvarez, La pierre dans l'architecture traditionnelle de la Cabrera léonaise (il s'agit d'ardoise); - Manuel Rivero Pérez, Patrimoine viager à Castro Laboreiro : les "alminhas" (littéralement, les "petites âmes", oratoires érigés aux carrefours et dédiés au culte des morts dans l'Alto Minho portugais). (*) Piedras con raíces, la revista de nuestra arquitectura vernácula, éditée par Asociación por la Arquitectura Rural Tradicional de Estrémadura (ARTE), Apartado de correos 837, 10080 - CACERES (18 euros l'an). Courriel : piedrasconraices[at]yahoo.es 4 - Nouvelle page sur le site personnel de M. Michel Dupuy M. Michel Dupuy nous fait savoir qu'il a mis en ligne sur son site personnel une page consacrée à une cabane qui se trouve sur la commune de Caseneuve (Vaucluse) et qui se remarque par son couvrement en forme de pyramide. Pour y accéder, cliquer sur le lien suivant : http://mmdupuy.free.fr/cagnard/autres/boisset%20photos%20corinne.html
Cette cabane relève d'un type morphologique qui est peu courant et dont des exemplaires sont visibles dans le Vaucluse et dans le Gard. La forme pyramidale de leur couvrement renvoie peut-être à une période de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle où l'Egypte pharaonique était à la mode (la Campagne d'Egypte de Bonaparte n'y étant pas étrangère). Le corps de base est carré (au sens où on l'entendait avant le XIXe, c'est-à-dire aussi bien carré que rectangulaire). Entre celui-ci et le couvrement pyramidal, on note la présence d'une légère retraite, qui a peut-être eu son utilité au moment de l'édification du couvrement. Les quatre faces de la pyramide ne sont pas totalement rectilignes : elles ne le deviennent qu'à partir de la 4e assise, le bâtisseur ayant commencé seulement à ce niveau à incliner les pierres de revêtement vers l'intérieur, ainsi qu'on peut le voir aux arêtes de la pyramide. Celles-ci sont soignées, alternant boutisses et panneresses d'une face à l'autre. Un pyramidion en pierre coiffe la pointe de l'édifice. L'entrée s'ouvre dans la partie gauche de la façade. Son linteau, une dalle extraplate, est soulagé par un premier rectangle de décharge formé par une autre dalle extraplate, elle-même soulagée par un rectangle de décharge encore plus petit (les vides sont toutefois obstrués actuellement par quelques petites pierres). Une porte en bois fermait l'édifice. Intérieurement, la voûte est conique, le passage du plan carré de base au plan circulaire du couvrement se faisant – semble-t-il – par un gros bloc formant trompe à chaque angle. Il reste quelques poutres en bois subsistant de la plateforme employée lors de l'édification. Le cône du voûtement est tronqué, le bâtisseur ayant choisi non pas de le resserrer progressivement mais de le tronquer en faisant saillir largement deux grandes dalles extraplates d'un côté et d'autre. NB : La présente description est tributaire des photos disponibles. Elle sera éventuellement modifiée si de nouveaux documents photographiques l'exigent. 5 - Mise en ligne d'un site sur les barraques de Mont-Roig del Camp en Catalogne Pour le consulter, cliquer sur le lien suivant : www.pedrasecamont-roig.com 6 - Ouvrage reçu : Kozolec, du professeur Juvanec Le professeur Juvanec, bien connu des lecteurs du présent site pour ses recherches sur les cabanes en pierre sèche en Europe, revient à ce qui fut son premier centre d'intérêt, les dispositifs de séchage du foin en Slovénie, étudiés de 1985 à 1995. Il vient de leur consacrer un livre en langue slovène intitulé "Kozolec", du nom du dispositif (au pluriel, kozolci). Professor Juavec, whose research on dry stone huts in Europe our readers are quite familiar with, has revisited his initial subject from the 1985-1995 decade: the structure formerly used for drying hay in Slovenia and going under the name of kozolec (pl. kozolci) in the country's language. Hence the title of his recently released book Faute de pouvoir lire le slovène, nous ne sommes pas en mesure de faire un véritable compte rendu de l'ouvrage, mais pour que l'on puisse se faire une idée de l'éventail des divers dispositifs et bâtiments rencontrés, nous reproduisons ci-dessous le facsimilé d'une planche où ils sont représentés : cela va de la simple file de poteaux sous bâtière étroite à la nef à double file de poteaux sous toiture à croupes ou à demi-croupes. As Slovene is not our forte, we will refrain from trying to give an actual review of the book. Instead, in order for our visitors to grasp the diversity of the devices and structures encountered, we include herewith drawings of the various types of kozolec still extant, from the single line of posts under a two-sided coping to the nave with a double line of posts under a hipped or half-hipped roof. L'installation à simple file de poteaux est déjà présente dans la 2e moitié du XVIIe siècle ainsi que l'atteste l'étonnant dessin ci-dessous. La nef à double file de poteaux et à toiture en bâtière est une évolution plus récente (XIXe siècle, début du XXe) et se rattache à la grande famille des greniers surélevés des régions alpines et pyrénéennes. The single-row structure is already present in the second half of the 17th century as evidenced by the astonishing print down below. The roofed structure raised on a double row of posts is a more recent development originating in the 19th century and lasting into the early 20th century. It belongs to the larger family of raised granaries of the Alpine and Pyrenean regions.
Du fait de son omniprésence, le kozolec, sous ses différents avatars et désignations, est considéré par les Slovènes comme un des symboles de leur pays. Il est certain que, sous sa forme la plus évoluée, le toplar, où la file simple se mue en nef, le panneau en travée et le chaperon en toiture, il renvoie à une époque prospère de grosses fermes d'élevage dont la production nécessitait une grange-fenil et non plus de simples râteliers. Because of its universality, the kozolec – under its various guises and names – is viewed by Slovenes as an icon of their nation and country. Indeed, in its most advanced form, called the toplar, in which the single row turns into a nave, the panel into a bay and the coping into roofing, the kozolec harks back to a golden age of large cattle farms whose production required a real barn and not just hayracks.
Le toplar permettait à la fois le séchage, le battage, et le remisage d'instruments agricoles dans la partie basse ouverte, tandis que les récoltes étaient engrangées dans la partie supérieure ajourée et sous les combles. Dans ses spécimens les plus imposants et les plus ouvragés, il reflète la richesse économique de son maître d'ouvrage. The toplar allowed drying, threshing, and storing of agricultural implements in its open ground section while produce was stored in the openwork upper section and in the loft. In its most impressive specimens, it reflects the economic wealth of its building owner. Le livre de Borut Juvanec se termine par des résumés en diverses langues européennes dont on peut compléter la lecture par la consultation des pages du site Internet "Slovene Architecture" (www.ijs.si/kozolci/) que l'auteur a consacrées à ces dispositifs et bâtiments.Borut Juvanec's new book contains a number of helpful abstracts in various European languages. Additional information on Slovenian hayracks can be found in the author's own Internet site dedicated to "Slovene Architecture" (www.ijs.si/kozolci/). Références de l'ouvrage : Adresse de l'auteur : M. Jean Laffitte vient de remettre le recensement des constructions en pierre sèche du Baou de Saint Jeannet à la mairie du village qui va le transférer à la bibliothèque. Il s'agit d'un ouvrage de 230 pages où figurent, outre le recensement proprement dit à travers 6 randonnées, une étude sur les ruchers, une autre étude sur les différentes constructions et un aperçu du cadastre napoléonien. Jean Laffitte Marc Grodwohl est le fondateur de l'Ecomusée d'Alsace à Ungersheim dans le Haut-Rhin. Cet écomusée, inauguré en 1984 et regroupant aujourd'hui 80 bâtiments anciens récupérés à droite et à gauche, est un des rares qui existent dans notre pays où l'ethnologie officielle n'a guère été favorable aux projets de musée de plein air. C'est dire que M. Grodwohl a du mérite de s'être lancé dans cette vaste entreprise et de l'avoir portée à bout de bras pendant trois décennies. L'Alsace, et par delà la France, lui sont redevables. Las, à la suite de développements qu'il n'y a pas lieu de relater ici, M. Grodwohl a été poussé à démissionner de la direction du Musée et de tracer un trait sur l'œuvre de toute une vie. Cette œuvre cependant continue à vivre par le biais du site internet qu'il vient de créer : www.marc-grodwohl.com . M. Grodwohl y dresse le bilan de ses actions et rappelle les circonstances de son départ. Le visiteur attentif peut consulter diverses pages dont une présentation de l'auteur, sa bibliographie (impressionnante), de nombreux articles mis en ligne retraçant l'étonnant parcours et les centres d'intérêt d'un grand ethnologue et muséologue, aujourd'hui en quête de nouveaux projets. 9 - Les constructions en pierre sèche dans l'encyclopédie en ligne Wikipédia Tout internaute chevronné le sait : il existe une encyclopédie en ligne libre d'accès, à laquelle tout un chacun peut accéder non seulement comme utilisateur mais aussi comme rédacteur, et dans ce dernier cas quelles que soient ses connaissances et ses compétences : il s'agit de Wikipédia. Evidemment, la qualité du contenu se ressent du mode de fabrication, lequel est à l'opposé de celui des encyclopédies sur papier : il est fait appel non plus au spécialiste reconnu d'un domaine mais au bénévole qui veut bien donner de son temps et de ses connaissances à la rédaction ou la correction d'articles. Il n'y a aucune sélection. Dans le domaine de l'architecture de pierre sèche, ce qui devait arriver d'un tel modus operandi arriva : les sempiternelles calembredaines sur les « bories » et autres cabanes en pierre sèche, les habituels à-peu-près sur la technique de maçonnerie à sec firent leur apparition comme si quatre décennies de patientes recherches et mises au point n'avaient jamais eu lieu. Comme Wikipédia apparaît systématiquement dans les premiers résultats des recherches conduites par les internautes avec le moteur Google, on imagine les dégâts qu'aurait causés dans un public non averti la dissémination électronique d'un folklore qu'on aurait pu croire aboli. C'est cette constatation de bon sens qui a incité l'auteur de ces lignes à se faire wikipédien et à offrir en partage ses connaissances patiemment accumulées depuis 1971, tout en étant conscient des défauts qui grèvent dans le fond, la forme et la langue cette incroyable entreprise encyclopédique en collaboration qu'est Wikipédia (défauts qui, soit dit en passant, pourraient s'atténuer si un assez grand nombre de spécialistes daignaient s'engager sous leur nom propre comme rédacteurs ou administrateurs). Depuis novembre 2006, des interventions ont eu lieu sur certains articles déjà existants : ainsi « borie », « cadole », « gariotte », « Village des Bories ». De même, des articles ont été créés ex nihilo : « barre à mine », « Cabanes du Breuil », « cabane en pierre sèche », « orri », « pierre sèche ». Enfin, dans les pages relatives à diverses communes (Ausseing, Daglan, Villevieille, Redortiers, Saint-Clément-sur-Guye), l'existence de cabanes en pierre sèche a été signalée. D'autres pages sont prévues : par exemple « caselle » et « chibotte » (« capitelle » existe déjà, grâce aux efforts de M. Hugo Soria). Les lecteurs de la présente page sont donc invités à consulter ces diverses rubriques pour s'en faire une idée. Les lien ci-dessous devraient leur faciliter la tâche. http://fr.wikipedia.org/wiki/Accueil http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_s%C3%A8che http://fr.wikipedia.org/wiki/Cabanes_en_pierre_s%C3%A8che http://fr.wikipedia.org/wiki/Borie http://fr.wikipedia.org/wiki/Orri http://fr.wikipedia.org/wiki/Cadole http://fr.wikipedia.org/wiki/Gariotte http://fr.wikipedia.org/wiki/Capitelle http://fr.wikipedia.org/wiki/Village_des_Bories http://fr.wikipedia.org/wiki/Cabanes_du_breuil 10 - Ouvrage reçu : Piedras con raíces ("Pierres enracinées"), No 16 (hiver 2007) Au sommaire du 16e numéro de Piedras con raíces ("Pierres enracinées"), la revue de l'association estrémadurienne ARTE : - Antonio Navareño Mateos, Matériaux traditionnels de construction dans les traités d'architecture et les documents historiques (le sable, la chaux, le mortier, la pierre, le bois, le métal); - José Antonio Flores Soto, La "vivienda de labor" (maison de laboureurs) à Montanchez (XVIIIe-XIXe siècles). Approche de l'architecture populaire estrémadurienne (maison villageoise à symétrie axiale); - Julián Miguel Orovengua, Epilogue de l'architecture funéraire estrémadurienne ; - José Camello Manzano, "El lince con botas" (le lynx botté) et le patrimoine traditionnel défendu par l'association ARTE (série télévisée tournée pour la chaîne Canal Sur Extremaduro en 2001-2002) ; - Carlos Junquera Rubio, La maison traditionnelle dans la forêt amazonienne (IV) : l'architecture monumentale à l'époque du caoutchouc ; - Antxón Aguirre Sorondo, La maison populaire irlandaise ; - Compte rendu des 3es journées du GEPA (Gestion du Patrimoine) à Vega de San Mateo (Grande Canarie) en 2006 sur le thème "Patrimoine ethnographique et patrimoine architectonique. Convergences et divergences"; - Compte rendu des 1res journées de la transhumance à Brozas. (*) Piedras con raíces, la revista de nuestra arquitectura vernácula, éditée par Asociación por la Arquitectura Rural Tradicional de Estrémadura (ARTE), Apartado de correos 837, 10080 - CACERES (18 euros l'an). Courriel : piedrasconraices[at]yahoo.es11 - Parution du numéro double 25-26 (2005-2006) de la série Etudes et recherches d'architecture vernaculaire : Construire ou remonter un mur en pierre sèche : mode d'emploi Avertissement Le présent ouvrage – « Construire ou remonter un mur en pierre sèche : mode d’emploi » – s’inscrit dans une trilogie dont l’idée s’est imposée à mon esprit à la fin des années 1990, alors que l’intérêt pour l’auto-construction à pierre sèche gagnait un public de plus en plus nombreux. Après plus de trois décennies d’efforts personnels pour remettre en lumière l’œuvre oubliée des bâtisseurs à pierre sèche des XVIIIe et XIXe siècles.
Bulletin de commande sous Word 12 - On signale à notre attention : Les enceintes pré- et protohistoriques de Corse, de Sylvain Mazet M. Sylvain Mazet (sylvainmazet[at]yahoo.fr), qui en 2002 nous avait demandé ce que nous pensions de la méthode de l' "indice lithique" mise au point par M. Serge Lewuillon, nous informe que sa thèse de doctorat de préhistoire – Les enceintes pré- et protohistoriques de Corse. Essai de comparaison avec quelques sites de Toscane – est désormais consultable et téléchargeable à l'adresse suivante : http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00133185 Comme une bonne partie de ce travail porte sur l'analyse typologique des murs à pierre sèche ceinturant des gisements occupés du Néolithique moyen jusqu'à l'Age du Fer, il est susceptible d'intéresser les spécialistes de maçonnerie sèche. On en trouvera ci-dessous le résumé en français suivi de sa traduction en anglais, en attendant un éventuel commentaire, le temps de dépouiller cet imposant ouvrage. Dès le Vème millénaire, la présence d'enceintes est attestée en Méditerranée occidentale. Destinée à ceinturer un espace dont la fonction a pu changer entre le Néolithique moyen et l'Age du Fer, l'enceinte peut être un fossé, une levée de terre, une palissade ou un mur en pierre sèche, comme c'est le cas en Corse. Cette recherche s'intéresse, de ce fait, à l'évolution des techniques constructives de ces structures en pierre sèche. Des datations provenant de fouilles effectuées sur certains gisements ont permis d'élaborer une typo-chronologie, fournissant des indices quant à l'occupation de sites se caractérisant par la seule présence d'enceintes. Afin d'appliquer la méthodologie de l'étude des structures corses à celles de Toscane, le cadre géographique de notre recherche a été étendu à toute l'aire corso-toscane. La faible représentation de ce type de structures dans la littérature archéologique de la Toscane a été confirmée par quelques campagnes de prospection ciblées, notamment dans la vallée de l'Ombrone. Néanmoins quelques gisements ceinturés ont été inventoriés dans l'archipel toscan. Dans le nord de la Corse, il semblerait que les enceintes enserrant l'habitat au Néolithique évolué et au Néolithique final, soient issues de l'utilisation de techniques constructives développées localement. En revanche, à l'Age du Bronze, la proche Sardaigne pourrait avoir diffusé la façon de construire des murs employant des blocs volumineux aux faces planes, utilisée dans le sud de la Corse pour ériger des structures ceinturant, entre autres, des centres de transformation des produits alimentaires. L'utilisation d'outils en bronze, lors de l'extraction et du débitage de la roche, expliquerait les différences entre les techniques constructives employées au Néolithique et à l'Age du Bronze. Starting from the 5th millennium, the presence of enclosures has been observed in the Western Mediterranean basin. Used to enclose an area with various functions between the Middle Neolithic and the Iron Age, the enclosure can be a ditch, a bank or a dry-stone wall, like in Corsica. This study focuses on the evolution of dry-stone techniques applied to the construction of enclosures. Thanks to the dating obtained during excavations on certain sites, a typo-chronology has been developed and provides information about occupation of sites which are characterized by the only presence of dry-stone structures. With the aim of applying the methodology of study of the Corsican enclosures to those of Tuscany, the geographical framework of this study was extended to include all Tuscany. The results of this study show that the low representation of dry-stone enclosures in the Tuscan mainland archeological literature was confirmed by surveys conducted in the south of the region, in particular in the valley of Ombrone, even though some stone enclosures were found in the Tuscan archipelago. Moreover, in Northern Corsica, during the Middle Neolithic and Final Neolithic/Calcholithic, the large proportion of enclosures appear to be delimiting habitat areas, and to have been constructed using techniques developed locally. On the other hand, in Southern Corsica, during the Bronze Age, big stone blocks carefully dressed were used to construct enclosures, which are believed to be centers for the production and transformation of various food products. These enclosures were built using techniques that are found in nearby Sardinia. The use of tools made of bronze for the extraction and cutting up of the rock may explain the differences observed between the constructive techniques employed during the Neolithic and the Bronze Age. M. Mazet a joint à son message la typologie des murs d'enceinte dont il s'est servi dans sa thèse. Nous la reproduisons ci-dessous pour information. 13 - Nouvelle adhésion au CERAV : Loys Ginoul M. Loys Ginoul (pierreseche[at]gmail.com), créateur d'un blogue de grande qualité et très apprécié des internautes passionnés de maçonnerie en pierre sèche (http://pierreseche.over-blog.com), vient de rejoindre notre Association. Le CERAV est très honoré de cette adhésion et souhaite la bienvenue à M. Loys Ginoul. Nous profitons de l'occasion pour signaler le dernier ajout à ces carnets : il s'agit de l'aménagement d'un terrain en pente par la création de murs de soutènement et d'accès et en récupérant les matériaux (même modernes) trouvés sur place. A lire impérativement. 14 - Chantiers de l'été : Inventaire des cabanes en pierre sèche de Fontaine-de-Vaucluse L'association Pierre Sèche en Vaucluse (La Cornette - 84800 SAUMANE), dirigée par Mme Danièle Larcena, a fait l'inventaire des cabanes des Monts de Vaucluse il y a une quinzaine d'années. Comme il manque encore celui de Fontaine-de-Vaucluse pour pouvoir créer une base de données, l'association a décidé d'organiser un chantier de bénévoles cet été du 22 juillet au 4 août pour finir le recensement. On trouvera ci-dessous un dépliant (fichier sous Wordd) indiquant l'organisation et les conditions de ce chantier et comment s'y inscrire : 15 - Parution du supplément No 6 de L'Architecture Vernaculaire : Dictionnaire français-anglais de l'architecture vernaculaire Extrait (introduction + lettres B et L) Format A4 - 125 pages - Xérocopie - Couverture bristol spiralée - Prix : 25 euros franco (Communauté Européenne)
Bulletin de commande sous Word 16 - Promenades à la découverte des cabanes en pierre sèche de Forcalquier (Vaucluse) avec l'association Alpes de Lumière L'association Alpes de Lumière organise, les dimanche 10 juin et 26 août 2007, deux promenades centrées sur les cabanes en pierre sèche tombées dans l'oubli et le paysage agraire en mutation autour de Forcalquier. La première visite est conduite par Laurence Michel, la deuxième par Claire Dagnaux. Renseignements et programme détaillé disponible auprès de l'association Alpes de Lumière, BP 58, 04300 FORCALQUIER cedex - tél. : 04 92 75 22 01 - site Internet : http://www.alpes-de-lumiere.org/ 17 - Journée d'étude "Archéologie d'une montagne brûlée" les 1er et 2 juin 2007 à Perpignan (*)Si la montagne accouche parfois d'une souris, selon l'expression consacrée, il arrive qu'elle accouche d'une journée d'étude. C'est le cas des montagnes dominant le lac de Vinça et la Têt dans les Pyrénées-Orientales, victimes en 2005 d'un incendie qui mit à nu l'ancien parcellaire. C'est de l'étude pluridisciplinaire de ce parcellaire fossile que le Pôle archéologique du Conseil général des Pyrénées-Orientales, l'Association archéologique des Pyrénées-Orientales et l'Université de Perpignan entendent rendre compte les 1er et 2 juin 2007 lors d'une journée d'étude baptisée "Archéologie d'une montagne brûlée" (titre dont on peut se demander s'il n'est pas un clein d'œil à une autre spécialité catalane, la crème brûlée...). page 1 du dépliant page 2 du dépliant (*) Information aimablement fournie par M. Jean Courrènt. 18 - 4e rencontre sur le patrimoine en pierre sèche des pays catalans Les 19 et 20 octobre prochain, se tiendra à Sitgès, dans la province de Barcelone (Catalogne), la 4e rencontre (trobada) sur le patrimoine en pierre sèche des pays catalans, organisé conjointement par l'association Drac Verd de Sitges (le Dragon vert de Sitges), le Grup d'Estudis Sitgetans (le groupe d'études de Sitges), la municipalité de Sitges et l'Institut d'Estudis Penedesencs (l'Institut d'études de Penedes). Ce 4e colloque a pour objectifs : Les communications faites lors des rencontres seront publiées sous forme de livre. Pour de plus amples informations, s'adresser à Drac Verd de Sitges tél. 93 811 2232 19 - Deux nouvelles pages sur le site de M. Michel Dupuy ("Les cabanes du cagnard") M. Michel Dupuy, créateur du site "Les cabanes du cagnard" (cf. supra), nous informe que deux nouvelles pages ont été mises en ligne sur son site. La première est consacrée à des photos de cabanes, cabanons et bâtiments divers prises lors de balades à pied autour de Saint-Martin-du-Castillon (Vaucluse) en avril et mai de cette année. On y verra en particulier une cabane présentant deux caractéristiques remarquables : d'une part, une entrée couverte par un arc clavé surbaissé très proche de la platebande; d'autre part, deux hauts murs qui s'avancent de chaque côté de l'entrée et encadrent celles-ci, à la manière d'un auvent.
La deuxième présente des photos prises au lieu-dit Rinardas sur le plateau des Claparèdes à Bonnieux (Vaucluse), à l'occasion de la visite du site payant "L'enclos des bories" (site muséologique privé qui a fait l'objet d'une critique sur le site personnel de Christian Lassure).
20 - Exposition-photos sur les capitelles de Montolieu dans l'Aude M. Daniel Daubian, créateur et maintenancien d'un site consacré au village de Montolieu dans l'Aude, nous informe qu'une exposition photos sur les capitelles montolivaines se tiendra jusqu'au 5 juillet au musée situé en haut de la rue de la Mairie. L'inventaire des cabanes en pierre sèche de la commune, dont nous avons eu l'occasion de rendre compte dans une page du présent site, en est aujourd'hui à son 104e édifice recensé. Quelques-unes des capitelles inventoriées :
21 - Des cabanes et des hommes. Les plus belles cabanes du Vézelien Sous ce titre bon enfant, qui n'est pas sans rappeler le titre du roman de George Steinbeck, « Des souris et des hommes », se cache un DVD édité en février de cette année par l'association « Cabanes, meurgers et murets en Vézelien » que préside Guy Gourlet (*), spécialiste icaunais de ces constructions et continuateur de l'œuvre de Pierre Haasé, l'un des membres fondateurs du CERAV. Les « souris » en l'occurrence sont les cabanes en pierre sèche des anciens terroirs vinicoles d'Asquins (**), Vézelay, Saint-Père, Montillot, Givry et Fontenay dans l'Yonne, photographiées par Guy Gorlet. Pendant 48 minutes, après une une introduction rappelant l'origine viticole de ces vestiges, défilent une à une les cabanes, certaines intactes, d'autres plus ou moins ruinées, d'autres encore restaurées par l'association « Cabanes, meurgers et murets en Vézelien ». Les propriétaires des cabanes posent parfois pour la photo, preuve que celles-ci et leur emplacement sont encore présents dans la mémoire familiale, même si leur toit est envahi par la mousse et leurs abords par un enchevêtrement de végétation.
Si la majorité des constructions sont assez frustes, quelques-unes sont d'une qualité architecturale certaine, ainsi au lieu-dit Les Bouilles à Asquins, cette belle cabane de plan rectangulaire, couverte d'une toiture de laves à deux pentes sur charpente en bois et pourvue d'une entrée en pignon, ou encore au lieu-dit Beaumont à Saint-Père, cette grande et haute cabane de forme cylindrique, au sommet bombé marqué par une collerette et à l'entrée aux côtés ébrasés vers l'extérieur sous un linteau en bois, enfin au lieu-dit la Ferrière, une cabane ayant conservé son toit de lauses assisées taillées sur trois faces. D'autres constructions, où manifestement aucun maçon n'est intervenu, n'en constituent pas moins des types constructifs intéressants, ainsi, à Givry, ces deux petites cabanes de plan rectangulaire à l'entrée occupant tout un côté et au couvrement à une pente de grandes laves fines empilées sur deux pannes. Le panorama que nous offre Guy Gourlet fait ressortir la diversité des plans, des formes, des techniques de couvrement (voûte encorbellée sur plan circulaire ou rectangulaire, bâtière de lauses ou de tuiles mécaniques, toit à une pente, renfoncements plus ou moins profonds dans une muraille sous une ou plusieurs dalles, anfractuosité rocheuse aménagée, etc.). Les éléments de confort rencontrés sont la niche (dont l'auteur note qu'elle a la hauteur exacte de la bouteille de Bourgogne...), la banquette, la cheminée, parfois une cachette pour le fusil du braconnier derrière une pierre amovible. Guy Gourlet inclut dans ce panorama une catégorie d'édifices situés un cran au-dessus de la cabane aux plans architectural et économique : des bâtisses en pierres liées au mortier et à la bâtière de laves ou de tuiles mécaniques qu'on rencontre en plein champ (des grangettes en somme) ou dans les villages (où elles portent le nom de « cabane à animaux »).
Une place spéciale est réservée à l'un de ces édifices, une belle bâtisse du XIXe siècle qui servit en 1969 de cadre (anachronique) à quelques scènes du film d'Edouard Molinaro, « Mon oncle Benjamin », où Jacques Brel interpétait un médecin des pauvres sous Louis XV. Hélas, tout comme l'acteur et sa compagne dans le film, Claude Jade, cet édifice aujourd'hui n'est plus. Nous avons regardé trois fois, sans nous lasser, « Des cabanes et des hommes » : le commentaire technique, précis et toujours agréable de Guy Gourlet y est pour beaucoup (***). (*) Guy Gourlet, 2, rue du Presbytère - 89450 ASQUINS. (**) Sur les cabanes de cette commune, cf. Guy Gourlet, Les cabanes en pierre sèche d'Asquins (Yonne), dans Pierre sèche, bulletin No 14, avril 2006, pp. 21-22. (***) Le DVD peut être obtenu à l'adresse ci-dessus moyennant la somme de 12 euros, frais d'envoi inclus. 22 - Restauration de deux cabanes en pierre sèche à Hauteville-lès-Dijon (Côte-d'Or) M. Jacques Lefèvre, président de l'association « Cadoles et meurgers » sise à Hauteville-lès-Dijon en Côte-d'Or (*), a eu l'amabilité de nous envoyer des photos des deux restaurations entreprises par les membres de son association. Grâce aux contacts noués avec des associations homologues de Saône-et-Loire (en particulier "Mille chemins faisant") qui acceptèrent de faire bénéficier « Cadoles et meurgers » de leurs compétences, une première cadole fut restaurée en novembre 2006.
Une deuxième cadole devait être restaurée en 2006-2007 grâce au savoir-faire acquis sur le terrain et aux manuels publiés par le CERAV. Une carte postale de la première cabane restaurée, prise sous la neige, a été vendue à l'occasion de la fête communale du 1er mai. (*) Cf, dans le présent site, la page « Hauteville-lès-Dijon : ses cadoles et ses meurgers ». Pour imprimer, passer en mode paysage © CERAV page d'accueil sommaire nouvelles nouvelles 2006 (1) nouvelles 2006 (2) |