QUESTIONS & RÉPONSES
1er trimestre 2005

QUESTIONS & ANSWERS
1st term 2005

 

1 - Question de M. Urbain Revest en date du 19 décembre 2004

2 - Question de M. Philippe Gandino (philippe.gandino[at]libertysurf.fr) en date du 2 janvier 2005

3 - Question posée par M. Frédéric Vacca (massacan[at]tele2.fr) en date du 29 janvier 2005

4 - Demande de M. Brice Demeusy (demeusbr[at]lb.cic.fr) en date du 20 janvier 2005

5 - Demande de Mme Laurence Vandaele (laurence.vandaele[at]nexans.com) en date du 31 janvier 2005

6 - Demande de M. Donald Picone (picone.donald[at]libertysurf.fr) en date du du 7 février 2005

7 - Demande de M. Jean-Yves Dufour (Mag[at]aol.com) en date du 26 janvier 2005

8 - Demande du professeur Borut Juvanec (borut.juvanec[at]fac.uni-lj.si)en date  du 5 février /2005

9 - Question de Mlle/Mme Kathleen Clay (kathleen.clay[at]wanadoo.fr) en date du 23 février 2005

10 - Question de M. David Fontaine (alex.et.cie[at]wanadoo.fr) en date du 15 mars 2005

11 - Question de M. Marc Trigueros (marc.trigueros[at]irts-lr.fr) en date du 17 mars 2005

12 - Question de M. François Ozeray (sttaf.family[at]wanadoo.fr) en date du 18 mars 2005

 

NDLR :

1/ De chercheurs ou de curieux, nous parviennent des questions sur des thèmes,  des bâtiments ou des points particuliers non encore traités dans le site. Prenant sur notre temps personnel pour y répondre, nous apprécierons grandement tout remerciement sous la forme, par exemple, de photos à publier sur le site mais surtout d'une adhésion à l'Association (qui ouvre le droit au service du bulletin "Pierre Sèche") ou encore d'une commande de numéros anciens des diverses publications papier du CERAV. Merci par avance.

2/ La Librairie du compagnonnage, 2, rue de Brosse - 75004 PARIS (tél. : 01 48 87 88 14 - site Internet : www.compagnons-du-devoir.com) propose des centaines de titres d'ouvrages récents concernant l'architecture rurale. C'est à elle qu'il faut s'adresser si l'on est à la recherche d'un ouvrage récent autre que ceux publiés par le CERAV. Pour les ouvrages anciens, on se rendra sur les sites www.livre-rare-book.com ou www.chapitre.com.

3/ Si vous n'avez pas obtenu de réponse à votre demande, ne nous en veuillez pas : c'est que nous ne disposons pas des renseignements demandés. 

4/ Ne soyez pas surpris non plus si notre réponse à votre message ne vous parvient qu'au bout de 8 à 15 jours : nous prenons le temps de la réflexion.

5/ Le fait de nous poser une question par courriel implique l'acceptation que cette question puisse être publiée dans la présente rubrique "Questions et réponses". Merci de nous faire savoir si vous ne le souhaitez pas.

6/ N'oubliez pas qu'il existe un groupe de discussion, où poser vos questions, sur le site www.pierreseche.net de M. Gilles Fichou. 

7/ Si vous consultez la présente rurique et pensez pouvoir apporter un complément d'information ou donner votre avis sur tel ou tel point, n'hésitez-pas à le faire. Vos remarques seront ajoutées à la suite de la question qu'elles concernent.

8/ Les centaines de photos du site sont offertes à la seule consultation en ligne. Elles ne constituent pas un fonds où tout un chacun pourrait puiser librement et gratuitement, qui pour son site Internet propre, qui pour une entreprise editoriale sur papier. Le CERAV examinera au cas par cas les demandes d'exploitation de photos. Toute absence de réponse de sa part implique un refus.

9/ Nous recevons, de la part de chercheurs, des demandes de photocopies, soit d'articles parus dans des numéros épuisés de nos publications, soit de titres mentionnés dans le site Internet de l'Association. À titre exceptionnel (car c'est une activité dévoreuse de temps), et pour les seuls articles dont nous disposons, l'obtention de photocopies sera désormais possible moyennant une participation aux frais de 10 euros pour la papeterie, les frais d'envoi et le temps passé, s'ajoutant aux 25 centimes qui seront demandés par page. Prière de nous contacter avant d'envoyer un quelconque règlement.

1 A - Question de M. Urbain Revest en date du 19 décembre 2004 :

Bonjour,
 
Je dois faire deux escaliers pour découper deux murets en pierre sèche (récupération de pierres d'une vieille grange) d'un petit jardin en terrasses montantes (plan ci-joint).

Plan du terrain


 
Je pensais les faire également avec des pierres de la grange. L'un fera 1 m de largeur et l'autre 1, 50 m de largeur.
 
Je suis a la recherche de photos pour imaginer le rendu et voir les différentes possibilités, et de conseils également. Est-ce que quelqu'un peut m'aider pour ne pas faire d'erreur ?
 
Merci pour votre site, il est magnifique !
 
Urbain. Revest

1 B - Réponse en date du 30 décembre 2004 :

Monsieur,

Veuillez trouver ci-joint un texte traduit de l'anglais sur la façon de construire un escalier en pierres sèches (source : Alan Brooks, Dry Stone Walling, The British Trust for Conservation Volunteers Ltd, 1977) et les deux dessins qui l'accompagnent.

Bon courage dans votre entreprise.

Christian Lassure

Extrait de
Alan Brooks, Dry Stone Walling, The British Trust for Conservation Volunteers Ltd, 1977, pp. 99-100

"Parfois les échaliers à marches de pierre adoptent la configuration d’un escalier, même si cette solution est moins dissuasive pour le bétail, en particulier les ovins, que les types décrits ci-dessus. Le croquis ci-dessous représente un échalier ménagé dans le mur du cimetière de Morwenstow dans le Devon : le dispositif comporte une ardoise posée de chant en guise de seuil en haut des marches de granit. 

Echalier à marches de pierre / Step stile using a staircase-type design © Alan Brooks

Les murs de soutènement possèdent parfois un escalier engagé perpendiculairement dans le mur, ce lorsque la commodité d’accès pour les humains prime sur la dissuasion du bétail. Fields (1971, p. 48) (*) donne les règles suivantes pour obtenir des escaliers en pierre qui résistent et qui durent : 

a/ Choisir des dalles qui soient assez larges pour y poser le pied, assez longues pour s’ancrer dans les parois de la brèche de part et d’autre et assez épaisses pour supporter le poids d’un homme portant un faix. 

b/ Contrebuter chaque marche par en dessous au moyen d’une assise de pierres plus petites. 

c/ Bâtir des parois de la hauteur voulue aux extrémités de chaque marche pour renforcer la solidité. 

d/ Insérer une dalle en haut de l’escalier et une autre en bas de façon à ce que leur dessus soit au niveau du sol. Chaque dalle sera large de 50 cm et d’une longueur égale à celle de la brèche plus 15 cm de chaque côté."

(*) Curtis P. Fields, The Forgotten Art of  Building a Stone Wall, Yankee, Dublin, New Hampshire, USA

Escalier engagé perpendiculairement dans le mur / Stair built through a retaining wall © Alan Brooks

Extracted from
 Alan Brooks, Dry Stone Walling, The British Trust for Conservation Volunteers Ltd, 1977, pp. 99-100

"Sometimes step stiles use a staircase-type design, although this is less stockproof, particularly against sheep, than the types shown above. The sketch below is of a stile in the wall of the churchyard at Morwenstow, Devon, which incorporates a vertical slate still above the granite steps.

Retaining walls sometimes have stairs built through them, again where convenience for people is important and stockproof qualities are not. Fields (1971, p. 48) (*) gives these rules for making stone stairs solid and durable:

a Choose slabs which are wide enough for footroom, long enough to tie into the faces of the wall on both sides and thick enough to bear the weight of a man carrying a load.

b Buttress each step from below with a foundation of smaller stones.

c Build the wall to a head at each side of the steps for strength.

d Dig in a slab at the top and another at the bottom of the wall so that their tops are at ground level. Each slab should be about 1'8" (500 mm) beyond the stair gap on either side."

(*) Curtis P. Fields, The Forgotten Art of  Building a Stone Wall, Yankee, Dublin, New Hampshire, USA.

2 A - Question de M. Philippe Gandino (philippe.gandino[at]libertysurf.fr) en date du 2 janvier 2005 :

Je viens de visiter un chantier près de Laval pour la réalisation d'un mur d'enceinte de 50 mètres de long, 4 mètres de haut,  un dénivellement du côté route de 1,5 mètres avec un fossé et un caniveau (un ancien mur existait cependant à cet emplacement). Je recherche donc les méthodes de construction des fondations ou assises dues à ce travail. Pouvez-vous me préciser un livre ou une personne qualifiée ?

A bientôt,

Philippe Gandino

2 B - Réponse en date du 18 janvier 2005 :

J'ai bien reçu votre demande de renseignements mais je dois dire que la nature et l'ampleur de la réfection dépassent – et de loin – mes compétences.

Vous devriez pouvoir vous procurer de la documentation professionnelle auprès de la librairie Eyrolles, boulevard Saint-Germain à Paris (voir leur site Internet www.eyrolles.com).

Dans le site du CERAV, des éléments susceptibles de vous intéresser se trouvent aux pages suivantes :
- nouvelles_du_monde_2004.html (Journée d'essais sur le soutènement en pierre sèche),
- murs_de_soutenement.htm (Murs de soutènement en Yorkshire et en Ecosse).

Bien cordialement,

Christian Lassure


3 A - Question posée par M. Frédéric Vacca (massacan[at]tele2.fr) en date du 29 janvier 2005 :

Aide pour la construction d’une cabane en pierres sèches qui servirait de cave à vin

J'ai actuellement creusé un cercle dans le sol d'un diamètre de 3 m 20 sur 0 m 20 de profondeur. Je voudrais faire une fondation de béton sur tout le périmètre en laissant deux vides en partie haute et basse de celle-ci pour un petit drain de caillasses. Pour le reste je vous demande de bien vouloir me répondre. Merci d'avance.

Néoules City

3 B - Réponse en date du 11 février 2005 :

Votre appel à l’aide laisse en suspens un certain nombre de points qui auraient permis une réponse plus circonstanciée :
- Ou se trouve Néoules City ? Aux « States » ?
- Avez-vous pensé à déposer un permis de construire ?
- Avez-vous fait un plan coté ?
- Vous êtes-vous procuré les dizaines de tonnes de pierre nécessaires à l’édification d’un tel édifice ?

De plus, une cabane en pierres sèches, qui est un bâtiment hors sol, n’a pas vocation d’être une cave à vin, qui se doit d’être au mieux enterrée, au pire semi-enterrée, et pourvue d’un dôme recouvert de terre pour des raisons d’isothermie. Vu la chaleur emmagasinéee dans la journée par la pierre exposée au soleil estival du Var et restituée au dehors comme à l’intérieur pendant la nuit (phénomène d’inversion de température), il faudra vous contenter de « vin chaud »... À moins que l’édifice ne serve en fait à abriter un meuble réfrigéré à usage de cave à vin.

Je vous signale qu’il existe - dans le département du Lot - des cas de cabanes censées avoir servi de cellier abritant du matériel vinaire (cuve et futailles) :

- Ainsi, à Marminiac, ce grand édifice cylindro-conique, aux parois de 0 m 90 d’épaisseur renforcées, de part et d’autre de l’entrée, de contreforts de 1 m 20 d’épaisseur, et sans ouverture en dehors de l’entrée (cf. Roger Sénat et Gérard Canou, Caselles du Quercy, Editions du Laquet, 2001, 192 p., en part. pp. 75-82 (« caselles celliers »)).

© Dominique Repérant

Marminiac (Lot) : vue depuis l'aval de la partie avant du cellier 

 

© Dominique Repérant

Marminiac (Lot) : vue depuis l'amont de la partie arrière du cellier 

- à Castelfranc, un petit bâtiment de plan trapézoïdal et à voûte d’encorbellement, présenté comme étant un cellier et faisant partie, avec un poulailler, d’un ensemble dépendant d’une ferme voisine (cf. Christian Lassure, Contribution à la typologie des édifices en pierre sèche du département du Lot, dans L’Architecture vernaculaire, tome XVI, 1992, pp. 35-57, en part. pp. 55-57).

Dans les deux cas, il s’agit de celliers ayant servi davantage à la fabrication du vin qu’à sa conservation.

Si vous ne l’avez pas déjà fait, vous pouvez vous procurer le numéro 20 de notre série « Etudes et recherches », consacré à l’art et la manière de construire une cabane en pierres sèches d’après diverses constructions expérimentales effectuées ces deux dernières décennies par des passionnés.

Bon courage en tout cas,

Christian Lassure


4 A - Demande de M. Brice Demeusy (demeusbr[at]lb.cic.fr) en date du 20 janvier 2005 :

Bonjour M. Lassure,

Je recherche des livres ou articles traitant des cabanons de vigne. Je suis dans la Drôme et je possède un cabanon de vigne (comme noté sur mon acte notarié d’achat).

Je vous explique la raison et peut-être que vous aurez des conseils à me donner. Dans un premier temps j’ai refait la toiture de ce cabanon de 50 m2 sur 2 niveaux, dans lequel il y avait une cheminée, des tomettes au sol et un placard dans le mur. J’ai bien sûr déposé une demande de déclaration de travaux qui a été acceptée. Là, la DDE me reproche un changement de destination, prétextant que j’ai mis des fenêtres aux ouvertures existantes (je n’ai fait aucune modif). Bon, le temps passe et je me dis que l’affaire a dû être classée et je dépose un nouveau permis de déclaration de travaux pour refaire la facade dans son état d’origine (joints apparents). Ce dernier est accepté par la DDE. Et dernièrement je reçois une convocation au tribunal concernant le changement de destination. Là je crois rêver ! Mais non. Il faut donc que je prouve qu’il n y a pas changement de destination. En plus je n’ai pas l’eau et l’électricité. Et moi qui voulais sauver un fleuron du patrimoine viticole de ma région... D’autant plus qu’il était ouvert à tout vent et que la toiture menace de tomber. (Jaurais été bien en tant que proprio si des jeunes qui venaient régulièrement le squatter s’étaient blessés !).

Pourriez-vous me donner des conseils ? Notamment je recherche une définition de « cabanon de vigne » qui ait une valeur juridique. Peut-être auriez-vous eu connaissance de précédents concernant mon affaire ?

Par avance, merci de votre aide.

Cordiales salutations,

Brice Demeusy

4 B - Réponse en date du 28 janvier 2005 :

Monsieur,

Je ne connais pas de définition juridique de l'expression « cabanon de vigne ». Il en existe peut-être une, il vous appartient de la trouver. Tout ce que je puis vous donner, c'est une définition ethnologique et, qui plus est, personnelle.

Un « cabanon de vigne » est, dans le Midi de la France, un bâtiment de faible valeur marchande, situé en pleine vigne, maçonné à sec ou avec mortier, à couvrement en pierre sèche ou à toiture de tuiles sur charpente, servant de resserre-à-outils (dans sa plus simple expression) ou d'habitation temporaire (dans sa version la plus élaborée) pendant les travaux de la vigne. Dans ce dernier cas, il peut comporter des aménagements facilitant le séjour (citerne, évier, cheminée, fenêtre, mobilier sommaire, etc.).

Je sais que plusieurs ouvrages sur les cabanes et les cabanons sont parus ces dernières années chez divers éditeurs. Le moteur de recherche "Google" devrait vous mettre sur la piste de ces livres.

Avec mes meilleurs sentiments,

Christian Lassure

4 C - Remerciements en date du 2 février 2005 :

Merci de votre réponse. J’ai fait des recherches par « Google » pour essayer de trouver des définitions de cabanon. Pour le moment, je n ai pas de réponse précise, mais je poursuis mes recherches.

Cordiales salutations,

Brice Demeusy


5 A - Demande de Mme Laurence Vandaele (laurence.vandaele[at]nexans.com) en date du 31 janvier 2005 :

Bonjour,

Je suis à la recherche d'ouvrages sur les Flandres, où pourrais-je notamment me procurer ceux-ci : 
- DENYS-DAZIN Sylvie, L'habitat. Construire et restaurer en Flandre, Atelier d'aménagement rural, mai 1975
- DEVEYER A., La vieille ferme, dans Almanach de la foire agricole d'Hazbrouck, 1978
- OBIEDZYNSKI Albert, Flandre. Architecture populaire, Direction générale de l'équipement Nord-Pas-de-Calais, 1979
- PRUM G., La vieille ferme flamande, Frans-Vlaams, 1969

Courtoisement,

Laurence Vandaele

5 B - Réponse en date du 11février 2005 :

Madame,

Je n'ai pas ces ouvrages, il faut vous adresser aux bouquinistes en ligne (voir les adresses mises en haut de la page « Questions & Réponses».

Avec mes meilleurs sentiments,

Chruistian Lassure


6 A - Demande de M. Donald Picone (picone.donald[at]libertysurf.fr) en date du du 7 février 2005 :

Chers amis du CERAV,

Je suis à la recherche de fiches pratique au sujet de la construction d'une habitation en pierres et de la chaux. Je vous serai très reconnaissant pour toutes les informations relatives à mon projet que vous pourriez m'indiquer. Je suis dans le Sud-Ouest si par hasard il y a des ateliers/chantiers d'études en cours.
Sincèrement,

Donald Picone

6 B - Réponse en date du 11 février 2005 :

Monsieur,

Vous trouverez des renseignements sur le site de l’association Maisons Paysannes de France (www.maisons-paysannes.org/). Je sais qu’ils proposent des dossiers réunissant tous les articles publiés sur tel ou tel sujet dans les pages de leur revue.

Avec mes meilleurs sentiments,

Christian Lassure


7 A - Demande de M. Jean-Yves Dufour (Mag[at]aol.com) en date du 26 janvier 2005 :

Monsieur,

Je vois sur Internet que vous êtes spécialiste d'architecture vernaculaire. Débutant sur le sujet, je me permets de vous demander quelques références bibliographiques sur l'architecture rurale francilienne

N'hésitez pas à me renvoyer sur des ouvrages anciens.

En cette attente, je vous prie de recevoir, Monsieur, mes salutations distinguées,

Jean-Yves Dufour

7 B - Réponse en date du 11 février 2005 :

Vous trouverez toutes les références bibliographiques sur l’architecture rurale en Ile-de-France dont vous avez besoin dans la bibliographie de l’architecture vernaculaire française publiée sur www.pierreseche.com et récemment reprise et complétée.

Avec mes meilleurs sentiments,

Christian Lassure


8 A - Demande de M. le professeur Borut Juvanec (borut.juvanec[at]fac.uni-lj.si) en date  du 05/02/2005) : 

Dear Christian,

[...] At the end of April I would like to visit Yemen. Do you have any information about their dry stone? I know for
some details (huts, bridges) from my friends. For now I do not know the name of the huts. Can you help me with any hint, please. [...]

I wish you all the best,

Borut

8 B - Réponse en date du 16-02-2005:

Dear Borut,

Following your request, I browsed through the few Web pages that mention the existence of dry stone structures in Yemen. What I have found does not amount to much. It seems that Yemen boasts structures more or less similar to the Sinai nawamis. They go under the name of dim (a rather obscure word, by the way...). They, too, are described as tombs and attributed to the first half of the 3rd millenium before Christ (Early Bronze Age) (Source: Roger Joussaume, Le monde mégalithique, www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/Le_monde_megalithique.asp).

I seized the opportunity of my browsing to look for occurrences of the word nawamis in French and English Web pages. (After seeing the photographs you took at Ein Khudra, I knew nawamis could never have been graves - as they stand above the ground and are not under a mound - and could only be very recent - as they are built without mortar and yet are in excellent condition.)

The nawamis and their environment at Ein Khudra

© Borut Juvanec

Taking into account the diminutive size of their entrance, the cramped conditions of their interior, the lack of any opening for ventilation or such fixtures as cupboards - as evidenced by your pictures and drawings, I have reached the conclusion that they definitely were not shelters intended for humans either.

Side view of a nawami

© Borut Juvanec

As a matter of fact, the nine groupings of nawamis encountered in the Sinai appear to have been nothing more than storage huts built and used by the local Beduin to keep straw and/or grain. The small opening through the west or south-west facing side of each hut was blocked up with a few flat stones which could be easily removed. The care and surveillance of each array of stores was probably entrusted to a guard.

Interior of a nawami

© Borut Juvanec

Of course, the dating by archaeologists of the artifacts found at Ein Khudra - necklaces of coloured beads, shell bracelets, flint and copper tools and bones purportedly from the 3600-3100 BC period - clash with this interpretation. To clarify things, I would need to find and look closely into the reports and papers published about the site during and after the excavations carried out there in the 1970s.

One thing strikes me, though: all the nawamis at Ein Khudra are similar in structure and appearance, which points to their having been erected in a very short span of time and not over several centuries as the proponents of the Chalcolithic thesis would have it.

Kind regards,

Christian

Traduction en français

A la suite de ta demande, j'ai recherché sur le Web les pages qui mentionnent l'existence de structures en pierre sèche au Yémen. Je n'ai pas trouvé grand chose. Il semble que le pays possède des structures plus ou moins semblables aux nawamis du Sinaï. On les appelle dim. À l'instar des nawamis, ils sont donnés comme tombes et  datés de la première moitié du 3e millénaire avant J. C. (premier Age du Bronze) (Source : Roger Joussaume, Le monde mégalithique, www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/Le_monde_megalithique.asp).

J'en ai profité pour rechercher les occurrences du mot nawami dans les pages en français et en anglais de la Toile. (Ayant vu les photos que tu avais prises à Ein Khudra, je savais que les nawamis ne pouvaient être des tombes - ils se dressent au-dessus du sol - et ne pouvaient être que très récents - bien que construits sans mortier, ils sont en excellent état).

En tenant compte des dimensions très réduites de leur entrée, de l'espace intérieur étriqué, de l'absence de toute ouverture pour la ventilation ou d'aménagements (niches), je suis parvenu à la conclusion que ce ne sont pas non plus des abris destinés aux humains.

En fait, les neuf groupements de nawamis rencontrés dans le Sinaï paraissent n'être rien de plus que des silos hors sol construits et utilisés par les Bédouins du cru pour y mettre de la paille ou du grain. La petite ouverture dans le côté ouest ou sud-ouest de chaque silo devrait être obturée par quelques pierres plates faciles à enlever. L'entretien et la surveillance de chaque groupe étaient probablement confiés à un gardien.

Certes, la datation par les fouilleurs des objets trouvés à Ein Khudra - colliers de perles colorées, bracelets de coquillages, outils de silex et de cuivre et ossements prétendument de la période 3600-3100 av. J. C. - ne cadre pas avec cette interprétation. Pour clarifier les choses, il me faudrait trouver et étudier de près les rapports et articles publiés sur le site pendant et après les fouilles qui y furent conduites dans les années 1970.

Une chose me frappe cependant : tous les nawamis d'Ein Khudra ont la même structure et le même aspect, ce qui pointe vers une édification se déroulant pendant un laps de temps très court et non pas étalée sur plusieurs siècles comme le voudraient les tenants de la thèse chalcolithique.

Du haut de ce nawami
60 siècles vous contemplent !


9 A - Question de Mlle/Mme Kathleen Clay (kathleen.clay[at]wanadoo.fr) en date du 23 février 2005 :

Pourriez-vous, s'il vous plaît, me donner des informations au sujet de cet abri.  Il s'appelle comment ? 

Je vous en remercie.

9 B - Réponse en date du 23 février 2005 :

Mademoiselle, Madame,   

Je serai tenté d'appeler ce bâtiment "abri sous rocher" (pas "abri sous roche" qui est autre chose) mais faute de précisions sur le lieu, la fonction, l'architecture du bâtiment - dalle rocheuse en place ou rapportée ?, je ne puis vous en dire plus. 

Christian Lassure

9 C - Complément d'information envoyé le 25 février 2005 :

Je me suis renseignée et j'ai trouvé que l'abri est situé dans les Hautes-Pyrénées à proximité du Cirque de Gavarnie.  Il semblerait que l'énorme rocher se trouvait à cet endroit et que des bergers aient rajouté toutes les pierres pour former un refuge ou un abri.

Merci  d'avance de votre aide.

9 D - Nouvelle question en date du 28 février 2005 :

Est ce que vous pensez que ceci était un CIABOT ?  

Merci de bien vouloir me répondre.

9 C - Réponse en date du 1er mars 2005 :

Chère Madame,

Vu sa configuration peu commune, cet édifice a dû être signalé dans la littérature sur les Pyrénées ou peut-être faire l'objet d'une carte postale.

Le nom des cabanes d'estive dans les Hautes-Pyrénées semble être cabane d'après les écrits dont j'ai connaissance. Le terme ciabot n'est pas attesté dans cette région.

Seuls les constructeurs et utilisateurs de cet édifice auraient pu nous dire le nom qu'ils lui donnaient.

Désolé de ne pas pouvoir vous en dire plus,

Christian Lassure


10 A - Question de M. David Fontaine (alex.et.cie[at]wanadoo.fr) en date du 15 mars 2005 :

Bonjour,

Pour enrichir le recensement des abris en pierre sèche de la commune de Sainte-Orse (Dordogne), je compte y joindre une présentation des infrastructures lithiques (murs, amas d'épierrage, clapiers à lapins, canaux d'irrigation).

Dernièrement, j'ai trouvé ce genre de "fossé" faisant le tour d'une parcelle étant aujourd'hui un bois. Lorsque l'on dégage les feuilles, les ronces et les branches mortes, la partie murée peut parfois atteindre 1 m (de profondeur). Une personne de la commune m'a expliqué qu'il s'agissait d'un fossé bâti pour se prémunir des racines des arbres voisins. Ce fossé est
le seul (pour le moment) trouvé à Saint-Orse.

Afin de lever un doute sur son utilité, j'aimerais connaître votre avis. L'explication vous semble-t- elle plausible, connaissez vous d'autres exemples de ce type? 

Merci de votre réponse. Amicalement, 

David Fontaine

10 B - Réponse en date du 22 mars 2005 :

Cher monsieur,

Pour ce qui est du mur anti-racines, c'est la première fois que j'en entends parler. Je vais mettre votre demande et la photo sur notre site pierreseche.com : peut-être quelque visiteur pourra-t-il vous répondre. Il faudrait chercher dans les ouvrages des agronomes et les publications des sociétés d'agriculture du XIXe siècle s'il ne s'agit pas là d'une des innovations mises au point et propagées à l'époque.

Avec mes meilleurs sentiments,

Christian Lassure

NDLR : Si quelque lecteur a des renseignements sur ce point, pourrait-il contacter M. David Fontaine ?

10  - Réponse de M. Gilles Fichou, créateur du site www.pierreseche.net (pierrediris[at]free.fr), en date du 31 mars 2005 :

Peut-être pour lutter contre la truffe qui empêche les autres plantes de pousser (on dit que le sol "brûle"). J'ai relevé l'information suivante : " (...) au milieu du XIXe siècle, le causse périgourdin avait alors trouvé sa vocation agricole : la culture de la vigne (...) On dit même que les vignerons étaient parfois contraints de creuser des fossés le long des chênes pour isoler leurs vignes des truffières envahissantes" (J. Rebière, La truffe du Périgord, sa culture, Fanlac éditeur, 1967.

[at]+

Gilles Fichou


11A - Question de M. Marc Trigueros (marc.trigueros[at]irts-lr.fr) en date du 17 mars 2005  :

Bonjour,

Etant intéressé à essayer de construire une capitelle, je cherche un ouvrage pouvant m'aider ? "Comment construire une cabane en pierre sèche" de Christian Lassure pourrait-il m'aider ? Y a-t-il des plans ? En fonction de votre réponse, je le commanderai. Je vous précise que je n'ai pas de connaissances particulières en bâtiment, architecture.

Merci de votre aide,

Marc Trigueros

11 B - Réponse en date du 23 mars 2005 :

Cher Monsieur,

Ma brochure "Comment construire une cabane en pierre sèche" a été rédigée pour les personnes qui souhaitent faire de l'auto-construction en employant la technique de la pierre sèche. Certes, vous n'y trouverez pas de plans "tout-faits" d'édifices - il faudra attendre pour cela la prochaine édition - mais l'ouvrage comporte suffisamment de dessins et de croquis pour savoir ce qu'il faut faire et ne pas faire.

Vous pouvez cependant sans problèmes vous contenter du site Internet www.pierreseche.com, qui retrace nombre d’expériences et offre une foule de renseignements, de photos et de dessins.

 Avec mes meilleurs sentiments,

Christian Lassure


12 A - Question de M. François Ozeray (sttaf.family[at]wanadoo.fr) en date du 18 mars 2005 :

Bonjour,

J'ai trouvé vos coordonnées sur le Web, où je visite depuis un bon moment de nombreux sites et forums concernant la maçonnerie de pierre sèche. En effet j'ai en projet de réaliser un muret en désordre, d'environ 50 mètres linéaires sur une hauteur de 0,80 m dans mon jardin. Dans un premier temps, je n'arrive pas bien à appréhender le volume ou le poid de pierre nécessaire (environ) à la réalisation de cet ouvrage.

De plus j'habite en Haute Normandie (entre Evreux et Rouen) et je n'arrive pas à rentrer en contact avec un fournisseur susceptible de me livrer dans cette région. Connaîtriez-vous des fournisseurs de pierres, des carrières qui vendraient au particulier ou tout renseignement ou contact pouvant m'aider ?

Je vous remercie d'avance pour votre réponse, à cette adresse si possible : sttaf.family[at]wanadoo.fr

Cordialement,

François Ozeray

12 B - Réponse en date du 22 mars 2005 :

Cher monsieur,

Pour obtenir le volume de pierres nécessaire à l'édification d'un muret, il faut, comme vous le savez, multiplier la longueur par la largeur par l'épaisseur de ce dernier. Pour obtenir le poids des pierres, il faut multiplier le volume obtenu, par le coefficient de densité de la pierre (par exemple, s'il s'agit de calcaire, il faut compter 2,10). Votre muret nécessitera (sur la base d'une épaisseur uniforme de 50 cm) 0,50 x 0,80 x 50 x 2,10 = 42 tonnes.

Pour ce qui est de l'adresse d'un fournisseur de pierres en haute Normandie, je ne dispose pas, hélas, de renseignements. Avez-vous pensé à voir du côté des enseignes Castorama ou Leroy-Merlin ?

Avec mes meilleurs sentiments,

Christian Lassure


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Dernière mise à jour : le 22 mars 2005 / Last updated on March 22nd, 2005

 

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