MUSÉES DE PLEIN AIR DE L'ARCHITECTURE DE PIERRE SÈCHE Open-air museums of dry stone architecture Les « Cabanes du Breuil », ainsi qu'on les appelle, se trouvent au lieu-dit Calpalmas à Saint-André-d'Allas, à 9 km de Sarlat et à 12 km des Eyzies (1). Il s'agit d'annexes agricoles de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe, ayant pour particularités d'être couvertes d'une voûte en pierre sèche revêtue d'une couverture de lauses et d'être agglutinées les unes aux autres. Elles dépendent de la ferme voisine (une maison à étage couverte d'une bâtière de lauses sur charpente et une cour dont le porche d'entrée porte la date de 1841). Cliché Jean Laffitte Restaurés, ces bâtiments sont protégés au titre des Sites depuis 1968 et classés Monuments Historiques depuis le 15 mai 1995. Ils sont visitables toute l'année (sur réservation de novembre à mars hors vacances scolaires). Outre les cartes postales, le cinéma et la télévision ont popularisé les lieux : ils ont en effet servi de décor (avant 1990) aux films « La Belle au bois dormant », « Jacquou le croquant » (de Stellio Lorenzi), « D'Artagnan » et même « Les Misérables » (de Robert Hossein) ! Il n'existe aucune preuve historique ou archéologique permettant de faire remonter ces cabanes « à la nuit des temps » – qui est une période fort obscure, il faut le reconnaître – et d'en attribuer la propriété aux « Bénédictins de Sarlat jusqu'à la fin du 14ème siècle » – ce qui revient à confondre le site et les édifices qu'il porte aujourd'hui. Les cabanes présentent, dans leurs formes et leurs procédés, une remarquable unité architecturale, signe qu'elles relèvent d'une même époque ou qu'elles ont eu le même constructeur. Leur architecture renvoie à celle des cabanes de pierre à toiture conique ou campaniforme visibles en d'autres points du Sarladais et dont le mouvement de construction va du milieu du XVIIIe siècle à la fin du XIXe. (1) Selon certaines sources, le lieu dit serait « Le Bois Gris », mais cela n'est pas corroboré par le cadastre. Vue aérienne / Bird's eye view And now the English version: The "Huts at Le Breuil", as they are called, are to be found at a place called Calpalmas at Saint-André-d'Allas , 9 km from Sarlat and 12 km from Les Eyzies (*). They are agricultural buildings dating from the late 19th century or early 20th, whose particular features are their having a stone-tile covering over a dry-stone corbelled vault and their huddling together in groups. They form part of the nearby farm (consisting of a first-floor house with stone-tile roofing over wooden trusses and an enclosure whose entrance gateway is inscribed with the date 1841). Carte postale colorisée d'avant 1971 / Pre-1971 coloured postcard Now fully restored, the buildings have been classed as protected sites since 1968 and as Historic Monuments since May 15th, 1995. They can be visited all year round (but from November to May, booking beforehand is required, except during school holidays). The place has become well known not only through holiday postcards but through the cinema and television. In fact it served (before 1990) as a backdrop to such films as "Sleeping Beauty", "Jacquou le Croquant"(Stellio Lorenzi's TV serial ), "D'Artagnan" and even "Les Misérables" (Robert Hossein's film and TV serial). There is absolutely no historical or archaeological proof that would allow the huts to be dated back to "the mists of time", a period that admittedly everyone is rather hazy about! Neither can their ownership be attributed to "the Benedictines of Sarlat up to the 14th century" – this is tantamount to confusing the site itself with the buildings that stand upon it. Owing to their forms and techniques, the stone huts achieve an outstanding architectural unity, a sure sign of their belonging to one and the same period or being the work of a single builder. Their architecture is the same as that of other stone huts with a conical or bell-shaped stone-tile roof to be seen in various places of the Sarladais region and dated to a construction campaign spanning the years 1750-1900. (*) According to some sources, the correct nameplace is "Le Bois Gris", but there is nothing in the Land Register to bear this out. Sources : - « Des 'bories' pour mémoire », article de La France agricole du 28 septembre 1990 - Site web : http://www.cabanes-du-breuil.com/
Pour en savoir plus sur les Cabanes du Breuil / To know more about the Huts at Le Breuil : - questions_et_reponses_2005_b.html#6_Audit - nouvelles_du_monde_2006_2.htm#15_Breuil - heurs_et_malheurs_des_edifices.htm#2_fabrique Ce bâtiment est l'une des deux maisons « traditionnelles » qui se trouvent au quartier ou hameau des Savournins à 3 km à l'ouest du village de Gordes, tous les autres édifices étant des cabanes en pierre sèche. Dessin Michel Rouvière Située dans la partie sud du hameau (Les Savournins bas), elle fait aujourd'hui partie d'un ensemble muséographique affublé de l'appellation Village des Bories par son concepteur de la fin des années 1970. L'autre maison, située dans la partie nord du hameau (Les Savournins hauts), est une propriété privée. L'analyse architecturale et morphologique de cet édifice montre qu'il s'agit d'une « salle haute », ou salle sur rez-de-chaussée, édifiée en deux temps : - tout d'abord, au XVIIIe siècle (période que trahit l'arc segmentaire du linteau de l'entrée basse), construction d'un bâtiment (grange ou maison) à pièce unique et à toiture charpentée, avec entrée de plain pied en gouttereau; Ce qui était une « maison basse » est désormais une « maison haute ». Le quartier des Cabanes à Gordes Pour en savoir plus sur le « Village des Bories » (appellation touristique du quartier des Cabanes) à Gordes,
Now is the time to brush up your English! This building is one of two "traditional" houses which stand in the Savournins hamlet, 3 km West of the village of Gordes, in the midst of local dry stone huts. Located in the Southern part of the hamlet (the lower Savournins), the house today is part of an open-air museum complex that was saddled with the name of Village des Bories by its designer in the late 1970s. The other house, to be found in the Northern part of the hamlet (the higher Savournins), is privately owned. The architectural and morphological features of the edifice are clearly those of an upper-floor hall which was erected in two stages: - first of all, in the 18th century (as shown by the lintel with segmental arch above the lower entrance), a ground-floor building (possibly a barn or a house) was built, consisting of a single room, a purlin roof, and a side-wall entrance; - then, in the 19th century (as evinced by the straight lintel over the upper entrance), an upper floor was built, which entailed the placing of cross vaults at ground-floor level, the transfer of the purlin roof to the upper floor and the addition of an outside staircase running parallel to the long-wall façade; as a result, living quarters were moved to the upper floor, while the newly-vaulted ground floor was confined to production and storage. What used to be a single-storeyed affair had become an upper-floor dwelling.
To find out more about the so-called "Village des Bories" (the tourist attraction that replaced a hamlet known as Les Cabanes) at Gordes, click on the above picture.
De 2015 à 2017, les vestiges d'une ancienne caborde en pierre sèche aux deux tiers effondrée sise au quartier des Tilleroyes à Besançon, ont été démontés puis transportés au musée des maisons franc-comtoises à Nancray dans le Doubs pour y être remontés. Ce projet a été mené à bien par l'association API25 (Association Patrimoine Insertion 25), structure spécialisée dans l’insertion par l’activité économique.
L'approximation règne quant à la date de construction de l'édifice de Tilleroyes : La caborde reconstruite à Nancray est une reconstruction au corps de base cylindrique et au couvrement en forme de cône arrondi au sommet sous une couverture de lauses bien assisées. Partiellement enterré dans un talus à l'arrière, le nouvel édifice est entouré d'un renforcement ou contremur en pierre montant jusqu'au niveau de la rive, en léger débord, de la toiture, sauf devant l'entrée – où ce contremur s'interrompt – et de part et d'autre de celle-ci, où l'on a aménagé deux escaliers, lesquels n'apparaissent pas dans les photos de la ruine originelle.
L'édifice, de 4,80 m de diamètre intérieur et de 5,80 de hauteur sous voûte, représente 300 tonnes de pierres. Les aménagements à l'intérieur sont un renfoncement voûté (à l'opposé de l'entrée), une niche, un regard, un conduit d'évacuation de la fumée, une citerne, des poutres en bois supportant le plancher d'un étage auquel on accédait par une échelle de meunier. Apparemment, du mortier a été utilisé à l'extérieur pour l'arase du contremur ainsi qu'à l'intérieur pour l'arc surbaissé du renfoncement voûté.
Pour de plus amples renseignements sur cette opération, on consultera le compte rendu de Denis Dauphin (président d’API25) et François Chopard (chargé de développement) sur « Le transfert d’une caborde des Tilleroyes au musée de Nancray », dans la revue Barbizier, No 44, 2018, pp. 77-100.
Pages du présent site sur les cabordes en pierre sèche
Liste des édifices en pierre sèche protégés : Doubs
Cabane au lieu-dit Montboucons à Besançon
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