1 - Ouvrage reçu : Piedras con raíces (« Pierres enracinées »), No 23, automne 2008 (*)
Au sommaire de ce numéro 23 de « Pierres enracinées » : - ARTE, La proposition de loi sur les cabanes : l'état de la question : au point mort apparemment; - Manuel Mateos Cortés, Confection de voûtes estrémaduriennes : application pratique : sur la formation d'apprentis à la technique de la voûte d'arêtes (bóveda de arista) en briques extra-plates (ladrillos) hourdies au mortier de chaux, voûte omniprésente dans l'architecture populaire de la région; les briques sont inclinées à 40° par rapport à la verticale de façon à éviter leur chute sous l'effet de la pesanteur et à permettre la formation d'un arc clavé; - Eduardo Navarro Pallares, Les pallazas des Asturies : vastes maisons à chapiteau de chaume, de plan elliptique, à cohabitation de l'homme et du bétail; - Pedro Javier Cruz Sánchez, Chozos, cabañas, casitas. Analyse préliminaire de l'architecture agropastorale du sud-ouest de la province de Salamanque : le sujet est abordé à la fin de la 4e page, dans la section intitulée « Sobre les nombres de los chozos y algunas notas acerca de su arquitectura »; les termes chozos ou chozas se rencontrent partout dans la province mais on trouve aussi cabañas, casitas ou casetas en différents points; il y a aussi les chiviteros ou chiviteras, enclos destinés au séjour des chevreaux et comprenant de petits abris voûtés et recouverts de terre et un abri plus grand pour le berger; - David Caetano, Les séchoirs à châtaignes de la région dite Serra da Gardunha au Portugal (article en portuguais); - Ángel Cerrato Álvarez, Revilla Vallejera, Architecture intégrale d'une village agricole et pastoral des landes de Burgos (communauté autonome de Castille-et-León); - Antxon Aguirre Sorondo, Les silos fortifiés du Maghreb (grenier-forteresse – granero fortificado – de Qasr al Haj dans les montagnes de Nafusa en Lybie, grenier-forteresse ou ksar de Nalut, grenier-forteresse de Kabaw). La charte graphique de la revue a changé : le texte comme les photos ont gagné en lisibilité, mais la page de couverture a perdu en sophistication. Que pasa ? (*) Piedras con raíces, la revista de nuestra arquitectura vernácula, éditée par Asociación por la Arquitectura Rural Tradicional de Estrémadura (ARTE), Apartado de correos 837, 10080 - CACERES (18 euros l'an). Courriel : piedrasconraices[at]yahoo.es 2 - Ouvrage reçu : Kostas Sakavalas, Les tholoï agricoles de Magnésie (Grèce), 2009 M. Kostas Sakavalas nous a fait bénéficer d'un exemplaire de son livre sur les cabanes en pierre (tholoï, pl de tholos) de la Magnésie en Grèce. Ne lisant pas le grec moderne, nous nous sommes rabattu sur les résumés en anglais et en français de la fin du livre, ainsi que sur son abondante illustration photographique, pour en tirer la présentation suivante.
Dans l’ancienne commune de Makrinitsa, dans le département de Magnésie, il existe encore quelques douzaines de bâtiments agricoles voûtés en pierre, répondant au nom de « tholoï » (c'est-à-dire « domes »). Il s’agit, pour la plupart d’entre eux, de bâtiments cylindriques dont le couvrement est formé d’une voûte hémisphérique ou conique et d’une couverture conique de lauses. On les rencontre habituellement isolés, dans un verger, une vigne ou un pré ceint d’un mur de pierre. Il y a aussi des bâtiments comportant deux ou trois dômes, voire davantage. Des bâtiments similaires – mais pas tout à fait identiques – ont pour nom « kouni » en Grèce, « mitata » en Crète, « voltoï » à Leucate, « kolimba » à Virodou sur le mont Menikio en Macédoine orientale, « maison de dragon » en Eubée. Outre les bâtiments de plan circulaire, il y a des bâtiments de plan rectangulaire où le passage du dôme se fait à l’aide d’arcs ou de pendentifs. Dans certains cas, on observe les traces de l’emploi d’un cintre en bois. Les « tholoï » ont un diamètre de 3 à 6 mètres, une hauteur de 2 à 4 m et des murs de 80 cm à 1 m d’épaisseur. La plupart des bâtiments n’ont qu’une seule ouverture : l’entrée. Celle-ci peut être étroite et basse – on doit alors presque s’agenouiller pour entrer dans l’édifice – ou plus grande et plus facile d’accès. Nombre de « tholoï » ont des niches de rangement, d’autres ont un foyer. Tous ont des trous d’aération dans le couvrement. Quelques rares « tholoï » ont un fenestron. Les « tholoï » isolés servaient principalement de logement temporaires, de remises, de cabanes. A la charnière entre le 17e et le 18e siècle, une modification importante intervient dans la production agricole de la région. Les cultivateurs passèrent des cultures saisonnières ou annuelles à la culture des arbres fruitiers et de la vigne. Comme ces cultures demandaient plus de temps pour les façons et la récolte, les cultivateurs furent amenés à s’installer dans leurs champs soit de façon permanente, soit pour de longues périodes. Du fait des longs trajets entre le village et les champs, les habitants de Makrinitsa avaient besoin d’un abri dans leurs champs. Au 18e et 19e siècles, l’empire ottoman connut un grand développement de la culture du froment et de celle du coton. Dans la zone où se rencontrent les « tholoï », la production agricole se porta principalement sur le blé, les olives et l’élevage du ver à soie ainsi que sur la vigne, les arbres fruitiers (figuiers, poiriers, pommiers, pêchers, amandiers). Aujourd’hui, les « tholoï » et autres aménagements agricoles (aires de battage, terrasses, puits, enclos, bornes) sont abandonnés et tombent en ruine. Sur les découvertes de Kostas Sakavalas, cf. aussi questions_et_reponses_2008.html Pour contacter l'auteur : sakavalk[at]hotmail.com 3 - Création d'un site Internet sur l'architecture vernaculaire de l'Aragon et des régions françaises voisines L'ethnologue espagnol Félix A. Rivas (farivas[at]piedrasconfuturo.com) nous informe qu'il vient de créer un site Internet transfrontalier consacré à l'architecture vernaculaire de sa région, l'Aragón, mais aussi à celle des régions françaises et espagnoles voisines : PIEDRAS CON FUTURO Il s'agit, selon les termes de M. Rivas, d'un panneau d'information virtuel
qui présente l'actualité de l'architecture vernaculaire en Aragon et dans les
régions voisines (Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon), son
objectif principal étant de parvenir à une plus grande diffusion des
initiatives, des succès mais également des dangers auxquels cette architecture
est exposée, selon le principe que seule une plus grande sensibilisation des
citoyens, des techniciens et des hommes politiques peut conduire à un avenir
plus digne pour cette portion du patrimoine culturel. Pour contacter l'auteur : Félix A. Rivas 4 - Journée autour du thème de la pierre sèche le 8 mai au sanctuaire Notre Dame de Grâce à Rochefort-du-Gard (Gard). Le vendredi 8 mai à 21h aura lieu la projection du film de Dominique Comtat « Paroles de Pierres », en présence du réalisateur. Soirée débat autour du thème de la pierre sèche avec divers intervenants du Gard, du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône et des Alpes Maritimes. Sont invités : l'APARE.; Christiane Chabert; Pierre Valette; M.Gat et Mme Debroise de Cornillon-Confoux; Pierre Sèche en Vaucluse et Danièle Larcena. Possibilité de prendre le repas sur place 10€. Réserver à l'avance auprès de Jean Laffitte 04 93 55 43 60 ou j.laffitte[at]orange.fr avant le 20 avril dernier délai. 5 - De nouvelles photos des constructions en pierre sèche de Grasse et de Saint-Vallier-de-Thiey (Alpes-Maritimes) M. André Lafont (andrelafont[at]hotmail.fr) a eu l'amabilité de communiquer au CERAV des photos de cabanes et de murs en pierre sèche qu'il a observés dans les Alpes-Maritimes. Nous les avons jointes à la page existante sur les constructions en pierre sèche de ce département. Pour s'y reporter, cliquer ici.
6 - En souscription : Eric Kalmar et l'ASPPSV, Raconte-moi la pierre sèche varoise Ce livre est le fruit de 19 ans de recherches par l'auteur, secondé par des membres de l'Association de sauvegarde du patrimoine en pierre sèche du Var. Il vise à faire mieux connaître le patrimoine rural qui va des cabanes aux fours industriels.
Fort de 200 pages au format 20,5 x 14,5, illustré de 210 dessins à la plume d'après photos, de schémas explicatifs, de coupes et de cartes, l'ouvrage est en souscription jusqu'au 30 mai au prix de 15 euros franco (après : 20 euros + port). Souscriptions et chèque à envoyer à : Eric Kalmar, ASPPSV, 8, rue Victor Maria - 83460 LES ARCS - tél. : 04 94 47 52 30 7 - Ouvrage reçu : Jaume Plans Maestra, Arquitectura tradicional rural en pedra seca à la comarca del Bages Le Bagès est une comarque
(l'équivalent d'un regroupement de communes) située au centre de la Catalogne.
La ville principale en est Manresa. L'excellent livre que Jaume Plans Maestra
consacre aux barraques (cabanes) et structures
en pierre sèche du Bagès est une monographie méthodique, fruit de longues
années de collecte d'informations sur le terrain comme dans la bibliographie.
Subventionné par le ministère de la culture de la généralité de Catalogne, il
a été récompensé du 20e prix de la culture populaireValeri Serra i Boldú.
Le sommaire de l'ouvrage témoigne de
son exhaustivité :
Ne lisant le catalan qu'avec difficulté, il nous est impossible de faire un compte rendu digne de ce nom, mais nous avons porté la plus grande attention à la typologie architecturale des cabanes, à l'étude archivistique et au recensement des millésimes. La typologie architecturale L'llustration fait apparaître une caractéristique des édifices : ils n'ont pas de couverture de lauses, ils ont simplement un couvrement bombé recouvert d'une couche de terre. Dans presque tous les cas, le haut du corps de base est couronné par une assise de lauses en saillie. (Nous avons été surpris de cette absence de lauses de couverture dans les barraques : la couche de terre était-elle jugée suffisante ou bien y a-t-il eu récupération des lauses éventuelles après abandon des édifices ?). Les faîtages peuvent être un épi (caramull) formé d'une ou de plusieurs pierres superposées, une dalle carrée. Les souches de cheminées font appel à diverses solutions (dalle horizontale sur billettes ou sur deux dalles verticales, dalle inclinée reposeant sur une dalle verticale). Dans les dessins d'élévations
d'entrées on retrouve une bonne partie du répertoire technique des
constructeurs à pierre sèche : Les aménagements intérieurs rencontrés sont la niche (armari interior), le foyer (llar de foc), la banquette (banc ou pedrís) dans un renfoncement, la mangeoire (menjadora) pour l'animal de bât. L'étude archivistique L'auteur a recensé les termes borda, cabana (et cabanal, cabanal, cabanyera, cabanella, cabanes), barraca, barraca o casal, caseta dans des documents anciens en catalan qui vont de Moyen Âge au XIXe siècle. Les premières références médiévales sont extraites de sources bibliographiques publiées. Les mentions trouvées portent témoignage de la présence de cabanes, de bordes et de barraques à partir des Xe et XIe siècle, la forme cabana étant la plus répandue à l'époque médiévale. Cependant, comme le pressent l'auteur, rien ne prouve que ces mentions laconiques désignent non pas l'habitat principal et permanent mais un habitat annexe et temporaire et qui plus est en pierre sèche (expression qui n'est jamais rencontrée). A partir du XIVe siècle, les références proviennent toutes des fonds notariés de la comarque du Bages. À partir de la fin du XVIe siècle, apparaît dans diverses communes bagenques la forme barraca, appliquée à un édifice situé dans une parcelle de culture et dont on peut penser qu'il est pleinement en rapport avec l'activitié agricole qui s'y déroule. Ce n'est qu'aux XVIIIe et XIXe siècles que le doute est levé : il s'agit bien de cabanes de vigne en pierre. Le recensement des millésimes Sur les 604 cabanes recensées, à peine 10% comportaient une date, généralement inscrite sur la face vue du linteau mais aussi parfois sur le linteau intérieur, les parois intérieures ou des éléments annexes de la barraca. Un tableau qui recense les dates par commune livre des enseignements : les plus anciens millésimes sont du premier tiers du XVIIIe siècle, les plus récents de la première moitié du XXe siècle (29 exemples inventoriés). L'ouvrage se termine par la transcription d'un entretien avec un des derniers barracaires bagenques, entretien qui fait suite à des prix-faits trouvés par l'auteur, à un lexique de la terminologie relative à l'architecture de pierre sèche et à une abondante bibliographie. Pout tout renseignement : Jaume Plans Maestra, jplans[at]uoc.edu 8 - Stage de maçonnerie (calade, murs en pierre sèche et en pierre maçonnée) L'association Le Gabion organise un stage de maçonnerie en pierre à Embrun dans les Hautes-Alpes du 11 au 15 mai (durée : 35 heures). Formateur : Jean-François Pimet Programme : Géologie et principe de la calade - Les pierres de la Durance - Principe de la pierre sèche - Nomenclature - Principes de la maçonnerie - La chaux - Les forces, les désordres - Les arcs et les coupoles - Maladie de la pierre, gel, humidité - Les techniques de restauration - Création d'ouvertures. Renseignements complémentaires : www.legabion.org 9 - Vient de paraître : Florence Dominique, 25 balades sur les chemins de la pierre sèche Notre ami André Pierre Fulconis nous signale la parution, aux éditions du Bec en l'Air, d'un livre de Mme Florence Dominique sur le petit patrimoine en pierre sèche de la haute Provence : 25 balades sur les chemins de la pierre sèche co-édité avec l'association L'APARE. Pour plus de renseignements sur ce guide touristique recommandé par notre correspondant, aller sur le site 10 - Ouvrage reçu : Piedras con raíces (« Pierres enracinées »), No 24, hiver 2009 (*)
Au sommaire de ce numéro hivernal de « Pierres enracinées » :
Architecture populaire de la province de Badajoz : une partie du patrimoine ethnologique entre disparition et valorisation : Il s'agit de l'actualisation d'un article paru en 2004 dans l'ouvrage collectif Arquitectura Popular Extremeño . Ses différentes parties : - Architecture traditionnelle et patrimoine ethnologique - Le patrimoine ethnologique par rapport au cadre juridique - quelques exemples d'architecture vernaculaire (moulin farinier, clédier à châtaignes, noria et lieu de cuisson de graines de lupin, charbonnières en maçonnerie, fours à chaux) - les potentialités locales du patrimoine culturel dans le cadre de la politique européenne de développement - M. Urbano Robado Mariscal, Mobilier et équipement de la maison populaire de la zone du Magasca (Estrémadure) : un catalogue illustré de ce qu'on trouvait naguère dans la cuisine, le vestibule, les annexes des maisons rurales -Jesus C. Rodriguez Arroyo, Figures et visages de pierre de la Sierra de Gato (Estrémadure) : un article sur les curieuses figurines et têtes sculptées présentes dans les façades - Carlos Junquera Rubio, La maison traditionnelle de la forêt amazonienne (IV) : types d'édifices traditionnels à Riberalta (Bolivie) - Compte rendu : colloque des 13-14 novembre 2008 sur le Patrimoine rural de la Raya. Etude des éléments singuliers et vestiges archéologiques aux alentours de la rivière Sever (*) Piedras con raíces, la revista de nuestra arquitectura vernácula, éditée par Asociación por la Arquitectura Rural Tradicional de Estrémadura (ARTE), Apartado de correos 837, 10080 - CACERES - 20 euros l'an - 5 euros le numéro séparé - Courriel : piedrasconraices[at]yahoo.es
11 - Jean Laffitte : compte-rendu du séjour
l'A.D.A.P.E.I-A.M à Rochefort-du-Gard, les 8, 9 et 10 mai 2009
Cette rencontre aura permis aux uns
et aux autres de se connaître, de parler de ses activités et d'envisager des projets.
Des liens se sont tissés entre Pierre Valette, Guillaume Lebaudy et Audrey Pégaz,
autour du pastoralisme; Dominique Comtat et Guillaume Lebaudy ont évoqué un projet
de film sur la mémoire du paysage rural à travers d'anciens documents filmés; Danièle
Larcena doit me faire parvenir des documents invitant les collectivités locales
à prendre conscience de la valeur des édifices ruraux en évitant, lors de
projets de constructions d'une maison ou d'un ensemble pavillonnaire par
exemple, leur destruction. L'association de Cornillon-Confoux travaille
désormais en partenariat avec HTG, de Grans, sur le recensement de leur commune.
M.et Mme Timmerman ont été très intéressés par cette rencontre et souhaitent,
peut-être, s'engager auprès des « Amis de Jouques » pour intervenir et être les
interlocuteurs du village sur la pierre sèche. L'A.P.A.R.E devrait venir dans
les Alpes-Maritimes pour voir quelques constructions qui mériteraient d'être
restaurées à travers des chantiers de jeunes.
Le samedi 9 mai
Nous avons ensuite visité le moulin de la Beaume, splendide construction troglodyte dans le vallon de la Sénancole, décrit dans le livre « Trous de Mémoires », d'André-Yves Dautier, paru aux éditions « Alpes de Lumière/Parc naturel du Luberon en 1999, aux pages 128 à 133. L'après-midi, nous avions rendez-vous au quartier des Rescalets avec Mme Mulero, que nous avions rencontrée au Revest du Bion lors d'un précédent séjour avec l'A.D.A.P.E.I-A.M. en octobre 2008, pour aller voir plusieurs constructions dont elle est propriétaire. Il s'agit de deux magnifiques postes de surveillance de troupeau, avec escalier sur le côté. Sur la première, un abri a été
construit dans le corps du bâtiment, permettant à un homme d'y être assis sur
une dalle de pierre, à l'abri du vent. L'ensemble est bâti sur un plan
demi-circulaire, avec un escalier plein, qui part sur la droite et à l'arrière
du bâtiment, permettant d'accéder à la toiture.
La deuxième « tour » est en fait un cabanon sur le toit duquel a
été bâti un abri similaire au précédent. Le cabanon a été fermé par un mur de
pierre sèche, à la demande de la propriétaire, à cause du danger qu'il
représentait : le linteau était fendu. On accède à la « tour/abri » par un
escalier plein qui part sur le côté gauche du cabanon.
Ces deux « tours »,
exposées au Sud et à flanc de colline, offrent une large vue sur la plaine du Luberon.
Mme Mulero nous a aussi montré un petit cabanon qui devait servir de remise pour une
charrette et qui est aussi sur sa propriété. Ces constructions portent des numéros,
certainement ceux de l'A.P.A.R.E., peints sur la pierre lors du recensement. On y
trouve aussi un cargadou au milieu d'un ensemble de restanques. La végétation, très
abondante, ne devrait pas tarder à mettre en péril ces trois constructions
notamment lors de violentes rafales de vent. Il faudrait ici aussi un bon
débroussaillage pour éviter une destruction inévitable. Au milieu des énormes
cabanes gordoises, ces bâtiments moins impressionnants, livrent néanmoins un
complément d'information sur le pastoralisme dans cette région. Si à Gordes, il
est plus facile de « tomber » sur une grande cabane, il est en revanche
beaucoup plus difficile d'y rencontrer des tours de surveillance de troupeaux. Je
tiens à remercier Mme Mulero et son fils Thiéry de nous avoir conduits sur ces
constructions.
Nous avons ensuite terminé cette journée par la visite de la grande cabane des Rescalets. L'ensemble a été très bien décrit dans le livre « Bories » du Parc naturel régional du Luberon, paru aux éditions Edisud,1994, aux pages 167 à 174. Sur le piédroit de gauche, en pénétrant dans bergerie, un « arbre de vie » a été dessiné sur un morceau d'enduit de ciment et de chaux.
Le dimanche 10 mai
Ces visites annuelles, hors du département des Alpes-Maritimes, sont l'occasion de parfaire ainsi notre connaissance sur l'architecture rurale; mais c'est aussi et avant tout l'occasion de rencontrer des gens sans qui nous ne pourrions accéder à ces édifices et de partager avec eux notre passion commune pour la pierre sèche à travers des randonnées conviviales. Nous avons, depuis des années, tissé des liens avec un grand nombre d'associations de Provence et d'ailleurs, confirmant par là notre place au sein des différentes instances travaillant sur l'architecture rurale en pierre sèche et notre détermination à continuer à nous revoir et à travailler ensemble pour faire connaître, restaurer et protéger ce fragile patrimoine. Jean Laffitte, mai 2009 12 - Parution : Jean-Paul Gourvennec, Vimenet en Rouergue, "Le village aux cent caselles". Etude du patrimoine pastoral villageois, ouvrage à compte d'auteur, 2009, 300 p. L'ouvrage en question est un inventaire et une étude des cabanes en pierre sèche présentes sur la territoire de la commune de Vimenet, en Aveyron.
Sommaire de l'ouvrage Présentation de la commune de Vimenet Nous publierons ultérieurement un compte rendu de cette publication. L'ouvrage est en vente au prix de 28 euros à l'adresse de l'auteur : Jean-Paul Gourvennec, place du Cayre - 12310 VIMENET (courriel : jpgourvennec[at]free.fr). 13 - Atelier-symposium international sur la construction en pierre sèche des 21-26 septembre 2009 à Majorque (Îles Baléares) En Septembre 2007, un atelier de pierre sèche s’est déroulé dans le village de Deia sur l’ile de Majorque.Il était organisé par la « Stone foundation » de Santa Fe (Nouveau Mexique) et Artifex Balear, une école majorquine des techniques de la pierre. Trente-six participants, hommes et femmes d’Amérique et d’Europe, encadrés par six maçons-instructeurs majorquins, ont effectué avec succès, dans le style du pays, la réparation techniquement délicate d’un grand mur de terrasse courbe . Nous avons, également, démonté et reconstruit un mur de clôture et bâti une rampe d’accès – le tout sur du terrain communal. L’expérience a été très satisfaisante pour les participants et également appréciée par le village et les villageois de Deia. À tel point que le maire de Deia, Jaume Crespi, le directeur d'Artifax Balear, Miguel Ramis, et Tomas Lipps, représentant la « Stone Foundation », ont accepté d’organiser d’autres ateliers à l’avenir. Un projet a été mis en place pour le village : la construction, dans le style traditionnel majorquin, d’un petit parc public surplombant la mer. La portée de l’évènement a été élargie et le coût, considérablement réduit pour encourager la participation. Il s’agira, non seulement, d’un atelier, mais également d’un symposium et d’une occasion pour la communauté internationale des artisans à pierre sèche de se rencontrer, d’échanger des points de vue et de travailler ensemble dans un style de montage différent du leur, et en utilisant probablement une roche de qualité différente : l’excellent calcaire des montagnes majorquines. Les administrateurs et membres d’organisations de pierre sèche de plusieurs pays : Irlande, Grande-Bretagne, France, Suisse, Espagne, Italie, Grèce et Japon sont invités à participer. Il y aura cinq jours de travail collectif de la pierre, avec explication et conseils nécessaires sur le style local. Chaque soir, il y aura des présentations des différentes organisations de pierre sèche. Le sixième jour, est prévue une visite du travail de la pierre sur l’île. Majorque est reconnue pour son remarquable assemblage de pierre recouvrant 4.000 ans d’histoire de l’île. Mégalithique, romain, mauresque, moyen-âgeux ou d’époque plus récente, le travail de la pierre peut être vu et apprécié partout. Une visite à Majorque est en elle-même une éducation. Quelques uns des plus beaux murs de pierre sèche peuvent être vus aux environs du village de Deia et des villes voisines de Soller et Valdemossa, dans la région montagneuse de la Sierra Tramontana qui est parsemée de chemins de randonnée pavés. Les participants au symposium/atelier peuvent éventuellement planifier de prolonger leur séjour à Majorque pour plus de visites ou montage de murs. Deia est un village de maisons de pierres, nichée au centre d’une vallée recouverte de terrasses en pierres, depuis le bord de mer jusqu’au sommet des montagnes qui l’entourent. C’est l’endroit idéal pour une telle rencontre, ainsi qu il a été constaté en 2007. Bien qu’étant un petit village, c’est aussi une communauté cosmopolite avec une grande diversité de cafés, bars et restaurants dans lesquels les participants peuvent se retrouver et échanger. Le patrimoine de
pierre de Majorque et de l’île voisine de Minorque peut être vu sur la page «
Tektonika Gallery » de ce siteweb : Les frais d’inscription de 100 Euros (132 dollars américains) incluent un repas copieux avec bière ou vin par jour de travail. Les personnes inscrites seront assistées dans leur recherche d’un logement économique dans le village. Palma, capitale de l’île, a un aéroport international. Il existe aussi la possibilité de ferries depuis les principaux ports du continent espagnol. Des informations détaillées sur le transport et l’hébergement pourront être communiquées sur demande. Les associations « Dry Stone Wall » d’Australie et du Canada, l’ association « Dry StoneWalling » de Grande- Bretagne, la « Dry Stone Conservancy » aux Etats-Unis, « Pierre sèche » en France, « Stoneline » et « SUS Stiftung Umwelt-Einsatz Schweiz » en Suisse, « Terranoscia » en Italie ainsi que plusieurs associations provinciales de pierre sèche à travers l’Espagne sont, de fait, invitées à participer à ce rassemblement. Chaque association est encouragée à déléguer un représentant (inscription gratuite) pour faire une présentation d’une heure sur leurs activités, au cours des assemblées programmées chaque soir dans un petit amphithéâtre. Si votre organisation veut être ainsi représentée, veuillez nous en informer afin que nous puissions prendre les dispositions nécessaires. Nous comptons sur votre participation. 14 - Des cabanes en pierre sèche sur YouTube M. Remi Roubaud nous annonce la mise en ligne, sur le site de téléchargement YouTube, des numéros 4 et 5 de sa série "Chemins de pierres et de lumières de Provence". On y voit, entre autres, plusieurs cabanes en pierre sèche, principalement du Luberon, des puits couverts en pierres liées au mortier, des grangettes en plein champ. Pour les consulter : Provence - Mes chemins de pierres et de lumières 4
15 - Parution récente : Pierre sèche en Vézelien Nous avons le plaisir d'annoncer la parution, aux éditions la Gazette 89, d'une plaquette sur les vestiges en pierre sèche de la région de Vézelay (Yonne), à laquelle a collaboré un des anciens du CERAV.
Les auteurs en sont la Gazette 89 éditions 16 - Mise en ligne d'un site Internet sur les charpentiers Nous avons le plaisir d'annoncer la mise en ligne du site Internet « Charpentiers d’Europe et d’ailleurs » : http://www.charpentiers.culture.fr Ce site dont l’auteur, l’ethnologue de haute Normandie François Calame, est un spécialiste du sujet, présente diverses facettes des pratiques artisanales de la charpente en bois, des modes de transmission des savoirs, des outils et les gestes du métier ; il aborde également les rituels et la dimension symbolique des pratiques. Sa documentation, qui compte de nombreux témoignages, est largement inédite : 70 extraits vidéos plus de 400 documents iconographiques (photographies, enluminures, relevés…). Lancé à l'initiative de la mission ethnologie et de la mission recherche du ministère de la Culture, ce site s'inscrit dans la collection « Recherches ethnologiques » (sites sur les communautés arméniennes, les cornemuses, les usages sociaux du café, etc.) : http://www.ethnologie.culture.fr/ 17 - Parution récente :Hauteville-lès-Dijon. Cadoles et meurgers
M. Jacques Lefèvre, président de l'association «
Cadoles et meurgers » de Hauteville-lès-Dijon dans le département de Côte-d'Or,
nous a envoyé un exemplaire de la brochure à l'élaboration de laquelle il
travaillait ces dernières années. Après avoir bénéficié des premières feuillles
de cet ouvrage en 2006 et
2007, il nous est
agréable d'en signaler la parution.
Après une présentation de l'association éditrice et de son « appel aux bonnes volontés » d'octobre 2005, l'ouvrage passe en revue 14 cabanes en pierre sèche dont deux ont été restaurées en collaboration avec une autre association, Sentiers. Les édifices ont été reportés sur une carte de la commune. Si le terme « cadole » est aujourd'hui employé à Hauteville-lès-Dijon, l'ouvrage nous apprend que d'après les anciens, la langue populaire privilégiait tout simplement le mot « cabane ». Pour plus de renseignements, contacter J. Lefèvre (Cadoles et meurgers), 3, rue de la Chèvre - 21121 HAUTEVILLE.
Pour imprimer, passer en mode paysage © CERAV Le 15 août 2009 / August 15th, 2009 page d'accueil sommaire nouvelles nouvelles 2008 (1) nouvelles 2008 (2) |