1 - Programme des Journées d'étude sur la pierre sèche à Tourrettes-sur-Loup (Alpes-Maritimes) les 12 et 13 octobre 2013 L'homme au cœur du paysage rural • 9 h : Ouverture des portes de la salle des fêtes • 9 h 30 : Accueil et présentation de la journée • 10 h : Raoul Décugis, de l'association Les Chemins du Patrimoine : La famille Long, murailleurs de père en fils à Ollioules • 10 h 30 : Danièle Larcena, de l'association Pierre Sèche en Vaucluse : Pierre Viala, restaurateur du hameau des Savournins à Gordes • 11 h : Claude Froidevaux : Pierre Sèche et handicap • 11 h 30 : Jean Laffitte : Graffitis dans les cabanes de Ferrassières en Drôme provençale • 12 h : Apéritif et buffet offerts par l'association Les Amis de Tourrettes-sur-Loup • 14 h : Daniel Pasquier, de l'association Sauvegarde de l'environnement du pays de Lalbenque : La Cabane de Nouel à Lalbenque • 14 h 30 : Michel James : Murs et cabanes de câpriers à Cabasse dans le Var • 15 h : Hubert Blond : Les écrits du berger Albert dans les bergeries et cabanes de la Montagne de Lure • 15 h 30 : Sylvain Lion, de l'Association Rézonance : Chibotte, la main de l'homme, film • 16h 30 : Pause • 17 h : Dominique Comtat : Paroles de pierres, film • 18 h : Visite commentée du village de Tourrettes-sur-Loup par l'association des Amis de Tourrettes Expositions • Les chansons du murailleur, de Loys Cagin, murailleur • Les constructions en pierre sèche des Alpes-Maritimes, de Michel Gourdon, Jean Laffitte et Daniel Thiery Divers • Hubert Blond dédicacera son livre Parcours poétiques du berger Albert Pour tout renseignement : Jean Laffitte 2 - Sommaire provisoire du volume d'hommage offert à Michel Rouvière Le chantier du volume d’hommage à Michel Rouvière, vice-président de notre
association, est en bonne voie. Le sommaire a pris forme mais peut encore
s'étoffer. L'astérisque signale les articles qui nous sont parvenus.
L'ouvrage sera imprimé et une provision a été mise de côté en vue de sa réalisation. 3 - Parutions : Pedra seca et Piedras con raices Le numéro 106 (septembre 2013) de la revue en ligne Pedra seca, publiée par l'association catalane Patronat de Sant Galderic, est disponible ici. De même, le numéro 35 (été 2013) de la revue estrémadurienne Piedras con raíces est disponible sur le site Dropbox. 4 - Nos membres publient : Poèmes, de Michel Rouvière On connaissait le coup de crayon de Michel Rouvière, désormais l'on peut ajouter à son talent de dessinateur celui de poète ainsi que l'atteste le recueil, intitulé très sobrement Poèmes, qu'il vient de publier.
Pour expliquer la genèse de l'ouvrage, l'auteur se contente d'une phrase sybilline, inscrite sous la mention Michel Rouvière « Ces poèmes ont été écrits entre 1980 et 1983 à Saint-Germain-en-Laye et sont très largement inspirés de la vie, des souvenirs et des racines ardéchoises de l'auteur ». Ce sont en tout 113 poèmes et 58 paraboles que l'on découvre au détour des pages, certains illustrés de vignettes inédites, d'autres de dessins à la plume repris des publications ethnologiques de l'auteur. Ces textes sont regroupés selon quatre parties : I - Le cycle des moissons, II - Combler les nuits, III - L'heure du berger, IV - Paraboles. Il est symptomatique que le premier poème, intitulé « Abandon », reflète cette préoccupation constante chez Michel Rouvière – qui eut une jeunesse paysanne –, de la fin des campagnes et du monde paysan, ce qu'il appelle « le pays abandonné » avec ses granges reliquaires (« Il est trop tard ») Caractéristiques de l'ouvrage : 114 pages, 21 x 21 cm, couverture papier Rives tradition ivoire, intérieur papier bouffant ivoire. Prix : 15 euros franco. Commande : Michel Rouvière, La Faïne, quartier du Fez, 07110 VINEZAC 5 - Fête de la pierre à Gourdon (Alpes-Maritimes) le 6 octobre 2013 Jean Laffitte nous informe de la tenue à Gourdon dans les Alpes-Maritimes d'une fête de la pierre le dimanche 6 octobre 2013 dans le grand pré de Gourdon. On en trouvera le programme ci-joint. 6 - Communication de M. Jean Courrènt Quand un massif s'appelle la Clape, on peut s'attendre à ce que les activités agricoles du passé y aient laissé quelques vestiges pierreux. C'est le cas à Fleury-d'Aude, où manifestement ces vieilles pierres ont trouvé des amateurs, mais version pilleurs et chapardeurs. Nous sommes redevables de cet extrait de L'Indépendant du 3 novembre 2013 à M. Jean Courrènt, apiculteur et collaborateur au présent site dans le domaine de l'architecture apicole (*). Le sort de cette rare capitelle datée ne peut laisser indifférent. Un grand merci à M. Courrènt de nous l'avoir signalée. (*) Articles : Le mur à abeilles d'Armissan (Aude) - Abri sous encorbellement à Durban-Corbières (Aude) - Des vestiges de l'apiculture ancienne : les abris à abeilles de Tourouzelle (Aude)
7 - Mise en ligne du 2e tome de « Guérites de vigne » de Philippe Margot Philippe Margot, journaliste vitivinicole suisse, vient de mettre en ligne, à la disposition des internautes, le 2e tome de « Guérites de vigne », consacré aux guérites des autres pays, à l'adresse : http://fr.calameo.com/books/000030747184f5e6618a2 Nous avions signalé le tome 1 lors de sa parution en 2011, à l'adresse : http://www.pierreseche.com/nouvelles_du_monde_2011_1.htm#3_Guerites_de_vigne Ce nouveau fascicule passe en revue les petites édifices que l'on trouve encore au milieu des vignes dans diverses régions viticoles de France. Il reprend en outre un article de Christian Lassure, « Les murets en pierre sèche semi-circulaires du vignoble de Lanzarote (Îles Canaries, Espagne) », publié en janvier 2008 à l'adresse http://pierreseche.chez-alice.fr/lanzarote_demi-lunes.htm. Une fort utile introduction de Philippe Margot fait le point sur la viticulture de cette île volcanique.
Philippe Margot est l’auteur d’un site hébergé sur celui de l’association
Cepdivin.org et qui vulgarise les sujets Vigne-Vin-Gastronomie-Œnotourisme-Art &
Vin.
Contact : Philippe Margot 8 - La campagne de datation par dendrochronologie des charpentes des maisons de Lutter, village du Jura alsacien Marc Grodwohl nous informe de son tout dernier projet, la datation par l'étude des cernes de bois, des charpentes des maisons en pierre du village de Lutter (Haut-Rhin). Lutter est un village du Jura alsacien, à la frontière suisse. Depuis la restauration bénévole du « Tribunal » (1542) par l’association « Maisons paysannes d’Alsace » dans les années 1972 à 1975, le village de Lutter est connu pour posséder une des plus importantes concentrations de maisons du XVIe s. et du début XVIIe s. dans la région. S’il n’est plus exceptionnel, depuis de récentes recherches, de trouver des maisons aussi anciennes, Lutter présente cependant la rare particularité d’avoir conservé la majorité des maisons construites durant cette période. Il est donc possible de mener une étude approfondie non pas sur des maisons isolées, mais sur la totalité d’un village, ce qui permet de saisir l’organisation de la société locale, ses rapports avec l’environnement, les réseaux d’échanges auxquels elle participait. Grâce à l’association « Lutter en découverte », le chantier de recherches arrêté voici près de 40 ans est rouvert. De mai à août 2013, 21 maisons ont été relevées et documentées par une équipe bénévole, animée par Marc Grodwohl – le fondateur de l’écomusée d’Alsace et auteur de la restauration du Tribunal dans les années 1970. Huit maisons ont été déjà datées par dendrochronologies (méthode de datation précise des bois de la construction par historique de la croissance des arbres), financées par la commune et la Conservation des monuments historiques du Baden-Württemberg. L’objectif à court terme est de dater l’ensemble des bâtiments, de façon à saisir les dynamiques de la construction et les modalités d’introduction de techniques, de styles et d’art de vivre nouveaux au cours de cette période encore peu connue. Le village et l’envergure de la recherche qui y est engagée a retenu l’intérêt de l’association « Arbeitskreis für Hausforschung » (Cercle de recherches sur la maison) qui regroupe les meilleurs spécialistes européens de l’architecture domestique. L’association a décidé d’accompagner et soutenir la recherche de Lutter. Il est prévu de terminer l’étude du village d’ici le milieu de l’année 2014, et de la présenter lors du congrès du Arbeitskreis für Hausforschung à Bâle en octobre de la même année. Lutter sera visité par les congressistes, un beau coup de projecteur sur cette commune aux confins de l’Alsace et de la Suisse. Pour plus d'informations, deux articles (très bien faits et instructifs) de la presse régionale, Les Dernières Nouvelles d'Alsace et L'Alsace, et le site de Marc Grodwohl. 9 - Ouvrage reçu : STONECHAT, numéro 29 de la revue publiée par la branche des Galles du Nord de l'association britannique Dry Stone Walling
Au sommaire de ce numéro 29 de Stonechat, confectionné par son rédacteur en chef, Sean Adcock : - Kyle Schlagenhauf, There I was... (« Et me voilà... ») : Récit de la construction d'un amphitéâtre de blocs mégalithiques en bordure du Grand Canyon du Colorado. Il ne faut pas s'attendre à une reconstitution d'amphitéâtre antique, à la géométrie parfaite. Si les gradins et la scène sont conservés, on ne discerne toutefois aucune ordonnance symétrique dans leur disposition. Il y a même des blocs laissés bruts en différents endroits de la structure, dont certains fichés à la façon de petits menhirs. Parler de « pierre sèche » à propos de ce type de structure, est, à notre avis, une extension bien hardie du sens de cette expression. L'appellation de chaos de rochers vient plutôt à l'esprit. - Ioulia Papaeftychiou, Asfontylitis. A Cycladic settlement in dry-stone on the island of Amorgos and the development of alternative forms of tourism (« Asfontylitis. Hameau cycladique en pierre sèche sur l'île d'Amorgos et l'élaboration d'autres formes de tourisme ») : L'île d'Amorgos est la plus orientale des îles de l'archipel des Cyclades. Asfontylitis était un hameau d'estive de quelques habitations occupées de façon temporaire du temps où l'agriculture céréalière et l'élevage ovin étaient les activités principales de l'île. On y trouve donc l'infrastructure en pierre sèche habituelle : hauts murs protégeant les cultures et les jardins de la dent des ovins, aires à dépiquer le blé, cabanes agricoles, cabanes pastorales, citernes à eau de pluie. Le toit en terrasse des bâtiments retient l'attention : ils sont formés de dalles portées par des troncs brut de genévrier ou par un pilier central en pierre sèche selon une technique réminiscente des taulas de l'île de Minorque dans les baléares, l'étanchéité étant assurée par une couche d'argile damée. D'autres régions de l'île ont des vestiges similaires. Le tourisme s'en est emparé par le biais d'itinéraires d'intérêt culturel et de la restauration de quelques structures le long de ces circuits. - Richard Tufnell, The Great Ruins of Zimbabwe – a personal view (« Les Grandes Ruines de Zimbabwe – mon avis personnel ») * : Le spécialiste de la maçonnerie sèche Richard Tufnell nous livre ses commentaires sur les origines du site où il a été appelé pour donner son avis sur les restaurations en cours. Il n'est pas persuadé par la thèse consensuelle, partagée par les archéologues actuels et les Zimbabwéens, d'une construction par des tribus locales sans aide extérieure. Il y voit plutôt le résultat de l'occupation de cette partie de l'Afrique par l'Inde, thèse défendue par le professeur Cyril A. Hromnik dans son livre Indo-Africa, paru en 1981.
Quant aux restaurations des soixante dernières années, il ne leur porte pas une grande estime, depuis la réfection d'entrées étroites en entrées monumentales dignes d'une reine (celle de Saba en l'occurrence) à l'injection (restée à l'état expérimental heureusement) de résine qui, trop sensible aux rayons ultra-violets, suinte par les joints des pierres).
Tufnell note la méthode d'obtention de dalles de granite qu'il a pu observer sur place : on fait brûler un grand feu sur une aire de granite puis l'on répand les braises et le bois en combustion sur une surface de 6 m sur 2. Au bout d'une heure, on ressent sous les pieds comme une vibration sourde, indiquant le soulèvement d'une dalle, des mêmes dimensions, du substrat granitique (une autre source sur cette méthode indique qu'on verse de l'eau sur l'aire chauffée pour obtenir l'arrachement et le soulèvement d'une strate). La dalle est ensuite extraite à l'aide de leviers et brisée à coups de masse en blocs utilisables.
* Il nous semble que la première partie du titre devrait être The ruins of Great Zimbabwe, car le nom du site est Great Zimbabwe, par opposition à d'autres sites similaires mais plus petits appelés aujourd'hui zimbabwes au Zimbabwe et en Afrique du Sud. - Théo Schmidt, The nature of soil for drystone walling – with earth pressure calculation (« La nature du sol en maçonnerie à sec – calcul des contraintes provenant des terres ») : Après avoir étudié, dans les numéros 25 et 26 de Stonechat, les forces auxquelles sont soumis les murs en pierre sèche, en particulier les murs de soutènement, l'auteur décrit les forces s'exerçant dans le sol en fonction de la nature de celui-ci et indique comment calculer les contraintes exercées par la terre sur les murs. - Sean Adcock, Britain and Ireland's Walling Treasures: Redrawing Patterns (« Trésors de maçonnerie de Grande-Bretagne et d'Irlande : redéfinition des types ») :
Auteur d'une page web consacrée à ce qu'il appelle les « trésors de maçonnerie
de Grande-Bretagne et d'Irlande » adresse :
http://wallingwonderland.info/Pages/Askrigg.html), Sean Alcock, à la suite de
remarques qui lui ont été faites par Richard Tufnell, revient sur la définition
de deux types de maçonnerie à pierre sèche qui s'y trouvent décrits : - Sean Alcock, Masterclass - Planning part 4: Grading Revisited and Joints (« Cours magistral - Programmation 4e partie : égalisation, revue et corrigée ») : Dans un article également très technique, Sean Adcock revient sur la question de savoir si placer une grande pierre sur deux petites ou inversement placer deux petites pierres sur une grande est une bonne ou une mauvaise chose puis examine en détail la question des coups de sabre (running joints). D'anciens numéros de Stonechat sont téléchargeables depuis la page suivante ou celle-ci. Pour contacter Sean Adcock :
sean[at]stonewaller.freeserve.co.uk
La recension du numéro précédent de Stonechat se trouve ici.
La Fédération des moulins de France (FDMF) vient de faire paraître un
ouvrage sous la direction de Jean-Yves Dufour et Olivier Bauchet
consacré au moulin de Roissy-en-France et à son histoire :
Le moulin et la maison du meunier de Roissy-en-France :
archéologie et histoire, édition de la FDMF, Collection « Le Monde des
Moulins », décembre 2013, 260 pages, 35 €.
Ci-joint la page présentant l'ouvrage sur le site de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives).
Pour imprimer, passer en mode paysage
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