QUESTIONS & RÉPONSES 2010

QUESTIONS & ANSWERS 2010

 

1 - Message de Robert Geuljans en date du 20 janvier 2010

2 - Message de Jacques Blanchard en date du 12 février 2010

3 - Message de Thierry Baumet en date du 22 février 2010

4 - Message de N. M. en date du 30 mars 2010

5 - Message d'Alexandre Pau  en date du 9 avril 2010

6 - Message d'Alan Prince en date du 16 avril 2010

7 - Message de Christel Dumas-Gineste à la date du 5 mai 2010

8 - Message de S. L. en date du 2 septembre 2010

9 - Message de G. L. en date du 26 août 2010

10 - Message de A. P. en date du 5 octobre 2010

11 - Message de M. E. en date du 15 octobre 2010

12 - Message de D. A. A. en date du 23 octobre 2010

13 - Message de T. M. en date du 10 novembre 2010

14 - Message de M. L. R. en date du 16 décembre 2010

 

NDLR :

1/ De chercheurs ou de curieux, nous parviennent des questions sur des thèmes, des bâtiments ou des points particuliers non encore traités dans le site. Prenant sur notre temps personnel pour y répondre, nous apprécierons grandement tout remerciement sous la forme, par exemple, de photos à publier sur le site mais surtout d'une adhésion à l'Association (qui ouvre le droit au service du bulletin "Pierre Sèche") ou encore d'une commande de numéros anciens des diverses publications papier du CERAV. Merci par avance.

2/ La Librairie du compagnonnage , 2, rue de Brosse - 75004 PARIS (tél. : 01 48 87 88 14 - site Internet : www.compagnons-du-devoir.com) propose des centaines de titres d'ouvrages récents concernant l'architecture rurale. C'est à elle qu'il faut s'adresser si l'on est à la recherche d'un ouvrage récent autre que ceux publiés par le CERAV. Pour les ouvrages anciens, on se rendra sur les sites www.livre-rare-book.com ou www.chapitre.com ou encore galaxidion[at]alapage.com.

3/ Si vous n'avez pas obtenu de réponse à votre demande, ne nous en veuillez pas : c'est que nous ne disposons pas des renseignements demandés. 

4/ Ne soyez pas surpris non plus si notre réponse à votre message ne vous parvient qu'au bout de 8 à 15 jours : nous prenons le temps de la réflexion.

5/ Le fait de nous poser une question par courriel implique l'acceptation que cette question puisse être publiée dans la présente rubrique "Questions et réponses". Merci de nous faire savoir si vous ne le souhaitez pas.

6/ N'oubliez pas qu'il existe un groupe de discussion, où poser vos questions, sur le site www.pierreseche.net de M. Gilles Fichou. 

7/ Si vous consultez la présente rubrique et pensez pouvoir apporter un complément d'information ou donner votre avis sur tel ou tel point, n'hésitez-pas à le faire. Vos remarques seront ajoutées à la suite de la question qu'elles concernent.

8/ Les centaines de photos du site sont offertes à la seule consultation en ligne. Elles ne constituent pas un fonds où tout un chacun pourrait puiser librement et gratuitement, qui pour son site Internet propre, qui pour une entreprise editoriale sur papier. Le CERAV examinera au cas par cas les demandes d'exploitation de photos. Toute absence de réponse de sa part implique un refus.

9/ Nous recevons, de la part de chercheurs, des demandes de photocopies, soit d'articles parus dans des numéros épuisés de nos publications, soit de titres mentionnés dans le site Internet de l'Association. À titre exceptionnel (car c'est une activité dévoreuse de temps), et pour les seuls articles dont nous disposons, l'obtention de photocopies sera désormais possible moyennant une participation aux frais de 10 euros pour la papeterie, les frais d'envoi et le temps passé, s'ajoutant aux 25 centimes qui seront demandés par page. Prière de nous contacter avant d'envoyer un quelconque règlement.

10/ Pour faire des recherches efficaces avec le moteur de recherche Google, il faut aller dans la section « Recherche avancée », saisir les termes de sa recherche dans la case « cette expression exacte » et choisir soit « toutes les langues », soit « français », soit « anglais » dans la case « Langue ».

11/ Si vous souhaitez obtenir des renseignements sur un bâtiment en pierre sèche que vous avez découvert ou qui vous appartient, n'oubliez pas de joindre à votre description écrite un relevé détaillé et des photos (un dessin vaut mieux qu'un long poème).

12/ Ayant pour seules ressources le produit de la vente de ses publications, le CERAV ne diffuse celles-ci que sous format papier. Les demandes d'articles isolés sous forme de fichier numérique ne sont pas prises en considération.

1 - Message de Robert Geuljans (racamg[at]sfr.fr) en date du 20 janvier 2010

Bonjour !

Je viens de recevoir d'un visiteur de mon site le message suivant :
« Je suis natif de Serrières Ardèche et, enfant, mes grand-parents utilisaient le nom de shellay pour des terrasses utilisées anciennement pour la culture de vigne ou en utilisation en jardin . Avez-vous une origine à ce nom ».

J'ai bien sûr trouvé le mot chelet dans votre site, mais pas (encore) l'étymologie.

Par contre, je crois qu'il faut rattacher le mot chey à l'étymon calj « caillou », et le mot murgeyes à l'étymon *muricarium « tas de pierres » et à Thostes meurgé « tas de pierres formant comme un mur ». Il est vrai que les représentants de *muricarium se trouvent surtout en francoprovençal , mais Serrières est tout près de la limite.

Si vous avez plus d'informations sur chelet, chalet, je vous prie de me les communiquer.

En vous remerciant d'avance,

Robert Geuljans
« Parcourir le temps c'est comprendre le présent ».
Dictionnaire Etymologique de l'Occitan
http://racamg.perso.sfr.fr/

Réponse en date du 29 janvier 2010

Objet : Re : chelet,chalet

Cher ami,

A la suite de votre message, j'ai cherché dans mes notes si l'étymologie de chelet y était mentionnée, je n'ai hélas rien trouvé. J'ai consulté à nouveau le Dictionnaire du monde rural de Marcel Lachiver et me suis aperçu que si ce dernier n'avait pas recensé échelet, par contre à chalet, il avait mis le sens de « terrasse édifiée par l'homme sur les pentes » (la belle définition !) « en Vivarais »), ce qui m'avait échappé. J'ai donc reformulé le paragraphe correspondant de mon étude sur les noms des terrasses, y ajoutant par la même occasion vos précieuses indications étymologiques.

Je reste sceptique quant à cette acception de chelet/chalet (confusion avec chey ?).

Je retrouve ceci dans mes notes :
- murget : tas d'épierrement, vignoble de Tain-l'Hermitage sur les coteaux du Rhône (source non notée)
- tartiès : tas d'épierrement, Pyrénées ariégeoises (source : Anny de Pous, je crois)

Désolé de ne pouvoir vous être d'une grande utilité, j'ai laissé un peu tomber les questions de terminologie.

Cordialement,

Christian Lassure


2 - Message de Jacques Blanchard (jacques.blanchart[at]wanadoo.fr) en date du 12 février 2010

Objet : Conseil

Bonjour,

J'habite à Trets en Provence depuis une dizaine d'années et j'y ai une propriété dans les collines (pinèdes) de 8700 m².

A quelques dizaines de mètres de la maison, il y a les ruines d'un petit cabanon de 3 m 75 x 3 m 75 (ext.) en pierres cimentées. Après quelques recherches et questions aux habitants, il s'avère que ce cabanon a été occupé de 1910-1920 à 1950-1960 par des résiniers (venus des Landes si j'en crois les recensements ).

A deux-trois mètres de cabanon, il y a un énorme tas de pierres dont je me suis servi pour restaurer plusieurs dizaines de mètres de restanques. À force de tirer des pierres, j'ai mis à jour la structure d'une petite habitation (reste des murs sur 1m de hauteur et enfouis) de 6 m 50 x 6 m50 (ext.) avecune porte d'entrée protégée par une sorte d' « avant-cour » ou de pare-vent.

Ci-dessous un plan de masse de la structure :

Voici une photo d'ensemble :

Aucune trace de mortier, tout est en pierre sèche et les murs particulièrement soignés. J'ai juste trouvé des morceaux de chaux blanche accolés au mur d'entrée. Aux pierres que je commence à extraire sont mélangées des tuiles canal de type provençal (tirées au gabarit mais finies au doigt (traces de doigt, bourrelets, etc.).

J'ai l'intention de restaurer l'ensemble et j'ai été passionné par votre site internet et les nombreux conseils.
Voici ma demande :
1. Dans l'hypothèse où le bâtiment carré est couvert par une charpente avec tuiles provençales (j'ignore le nombre de pans, j'ignore la pente mais avec de la tuile canal, cela ne peut être, j'imagine, qu'une toiture rampante, j'ignore la hauteur des murs), quels sont les ouvrages que vous me recommanderiez d'acquérir pour réussir une restauration la plus fidèle possible ?
2. une déclaration de travaux suffit-elle ? Mon intention est d'aller voir le maire et de lui expliquer mon projet de restauration.
2. Je souhaiterais soutenir votre action. Quelle est la meilleure méthode : souscrire au bulletin ? demander d'être membre correspondant ?
Merci d'avance pour votre aide.

Jacques Blanchart

Réponse en date du 23 février 2010

Subject: Re : Conseils

Cher monsieur,
 
Il m'est difficile, sans être sur place, de vous donner des indications quant à l'élévation du bâtiment que vous êtes en train de dégager. Pour que vous puissiez avancer dans votre restitution des élévations, il vous faudrait déterminer où étaient les pignons et ensuite s'il y avait un rampant (toiture à une seule eau) ou deux rampants (toiture en bâtière). Il y a peut-être des vestiges de pannes et de chevrons dans la pierraille à l'intérieur, lequel devrait être vidé jusqu'au sol primitif en examinant avec soin tout vestige matériel et toute trace d'aménagement (foyer, niche, etc.).
 
Vous pourriez trouver des idées d'élévations dans l'ouvrage de Jean-Luc Massot, Maisons rurales et vie paysanne en Provence, récemment rédité (on peut l'acheter sur l'Internet).
 
Pour autant que je sache, une déclaration préalable de travaux est justifiée si l'édifice envisagé a une surface intérieure de moins de 20 m carrés, une demande de permis de construire est indispensable si les dimensions envisagées sont supérieures.
 
Tenez-moi au courant et éventuellement envoyez-moi d'autres photos au fur et à mesure du déblaiement.
 
Cordialement,
 
Christian Lassure

Message de Jacques Blanchard en date du 24 février 2010

Objet : Merci

Bonjour et merci pour votre réponse,
1. Je vais acheter l'ouvrage que vous me recommandez ainsi que l'un ou l'autre supplément de l'architecture vernaculaire (ou étude que vous avez réalisée).
2. Si, un jour, par aventure, vous passiez dans la région, je me ferais un plaisir de vous inviter. Est-ce envisageable ?
3. Pour le moment, nous n'avons pas entamé la fouille de la maison. Nous « nettoyons » les abords en recueillant tous les vestiges de la présence du (des) résinier(s) (1920-1950). Il y a, en effet, beaucoup de tessons de céramique, des culots de cartouches de chasse (à percussion et beaucoup à broche, des crampons).

Le seul endroit où nous touchons le sol « primitif » (ce n'est pas tout à fait le sol « primitif », c'est le sol battu), nous trouvons des clous forgés. J'ai trouvé sur Internet une typologie de ces clous mais je ne suis pas sûr qu'elle soit applicable à nos régions (article écrit par un Américain, fermes américaines).

Quand nous commencerons à dégager les soubassements de la « vieille maison », je vous enverrai des photos.

Encore merci à vous.

Cordialement,

Jacques Blanchart


3 - Message de Thierry Baumet (t.baumet-caue30[at]wanadoo.fr) en date du 22 février 2010

Objet : recherche d'ouvrages pierres sèches

Bonjour,

Je suis documentaliste au CAUE du Gard et souhaite organiser un rayon consacré à la pierre sèche au sein de notre centre de ressources documentaires ouvert au public, aux élus, aux étudiants, etc. Je possède quelques ouvrages et documents mais je souhaiterais en acquérir d'autres pour étoffer ce domaine riche et très important dans notre région. Pourriez-vous me conseiller et me communiquer une liste d'ouvrages incontournables qui font référence dans ce domaine.

Cordialement,

Thierry Baumet,
Documentaliste
CAUE du Gard

Réponse en date du 22 mars 2010

Objet : Re : recherche d'ouvrages pierres sèches

Bonjour,

En allant sur le site pierreseche.com (qui est distinct de pierreseche.chez-alice.fr), vous pourrez trouver des listes des publications du
CERAV (rubrique Publications) et aussi des annonces de parution d'ouvrages sur l'architecture ou la construction en pierre sèche.

Vous pourrez ainsi vous faire une opinion et choisir ce qui vous paraît le plus pertinent.

Cordialement,

Christian Lassure


4 - Message de N. M. en date du 30 mars 2010

Objet : Question cartes postales

Bonjour M. Lassure,

Je me permets de vous contacter car je réalise actuellement une thèse d'hydrobiologie (Université de Provence) avec une partie d'écologie historique (XIXe et XXe siècles) sur la rivière Cadière, l'étang de Bolmon et les zones humides périphériques de la ville de Marignane.

Vous avez récemment publié l'article suivant :
Lassure C. 2009. Les cabanes de roseaux du littoral du Golfe du Lion à travers les cartes postales anciennes. L'ARCHITECTURE VERNACULAIRE, tome 32-33 (2008-2009)
Dans votre article figurent plusieurs cartes postales de la région de Marignane et de l'étang de Bolmon. J'ai déjà trouvé quelques documents, datant du début du XXe, dans les archives de la ville de Marignane mais je n'avais jamais vu ces cartes postales avant ! Elles montrent parfaitement l'état de l'embouchure de la rivière Cadière et l'occupation humaine des bords de l'étang de Bolmon du début du XXe siècle jusqu'au début des années 50. Il y en a normalement 7 dans votre article qui concernent cette zone. Serait-il possible d'en obtenir des copies (au moins une version électronique) car je souhaiterais les joindre dans les annexes de mon manuscrit ? Pourriez-vous me dire quelle était l'origine de ces cartes postales ? Il n'y a pas de publication prévue pour le moment.

Merci d'avance.

Bien cordialement

N. M.
Doctorant

Réponse en date du 3 avril 2010

Objet : Re : Question cartes postales

Cher monsieur,

Vous avez tout loisir de mettre dans votre thèse les cartes postale anciennes que j'ai publiées dans mon étude en ligne, à condition d'indiquer leur provenance.

Certaines de ces cartes sont en ma possession, les ayant achetées, les autres ont été récupérées sur l'Internet. Je continue d'ailleurs à en trouver (cf. pièces jointes) mais elles ne sont pas toujours très exploitables.

 
 
 

Cordialement,

Christian Lassure

Message en date du 4 avril 2010


Objet: Re: Question cartes postales

Bonjour,

Merci pour votre réponse

Bien cordialement

Nicolas Maughan


5 - Message d'Alexandre Pau (alexandrepau30[at]gmail.com) en date du 9 avril 2010
 
Objet : Cabane à restaurer

Monsieur Lassure,

Je m'adresse à vous pour vous demander conseil. Je connais votre travail sur les pierres sèches. Voici quelques temps que je m'attelle à la lecture de votre périodique du CERAV.

Je m'occupe d'une association à Sabran dans le Gard et j'ai décidé de recenser l'ensemble du patrimoine de la commune. Récemment j'ai découvert une cabane en pierre sèche qui mériterait une intervention rapide avent que plus de mal ne lui soit fait. Je me demandais si vous auriez connaissance d'une association ou d'une structure qui pourrait la remettre en état dans mon secteur. Je vous laisse les coordonnées de mon site www.muses-et-hommes.com et le lien direct où vous pouvez voir quelques photos :
http://patrimonioblog.blogspot.com/

Je vous remercie par avance pour les informations que vous pourriez me faire parvenir.

Cordialement,

Alexandre Pau

Réponse en date du 10 avril 2010

Objet : Re: Cabane à restaurer.

Cher Alexandre Pau,

Pour le problème que vous me soumettez, vous pourriez vous mettre en rapport avec une association sise à Blauzac et qui faisait un sentier des capitelles sur la commune. L'association existe sans doute encore et vous devriez peut-être pouvoir la contacter (responsable : André Ferrand, rue Neuve - 30700 BLAUZAC).

Ceci dit, vous devriez pouvoir refaire vous-même le parement extérieur éboulé de la cabane. Ce n'est pas sorcier, et ça pourra même être mieux ficelé que ce qui existe déjà et qui ne montre pas un grand art de la maçonnerie sèche (c'est de l'empilement, avec des joints montants, tout ce qu'il ne faut pas faire). Tous les éléments pour se former soi-même sont sur pierreseche.com. Et c'est un bon délassement du travail intellectuel. N'oubliez pas de faire un relevé complet avant restauration.

Une autre personne que vous pourriez contacter, c'est Gilles Fichou dans le département de l'Hérault, à Villeveyrac. C'est un spécialiste de la construction à pierre sèche, il a construit plusieurs cabanes. Son site internet est pierreseseche.net. Vous pouvez vous recommander de moi.

Tenez-moi au courant,

Cordialement

Christian Lassure


6 - Message d'Alan Prince (aprince[at]technipierreheritage.com) en date du 16 avril 2010

Objet : Question

Bonjour monsieur Lassure,

J’espère que vous allez bien , je lis toujours avec intérêt les nouvelles à travers votre site et vous félicite encore pour tout le travail accompli.

Je prépare actuellement une formation pour des architectes paysagistes du Québec afin de les inciter à intégrer la construction d’une cabane en pierre sèche dans leurs projets, pour l’instant la partie n’est pas gagnée !

Je voulais savoir d’après vos connaissances quelle est l’habitation construite en pierre sèche la plus haute au monde et quelle est sa taille.

En attendant de vous lire recevez mes sincères salutations.

Merci.

Alain Prince
TECHNIPIERRE-HÉRITAGE
Conservateur
Formateur agréé, Arts-Batîment et travaux publics

Réponse No 1 en date du 2 Mai 2010

Objet : Re : Question

Cher Alan Prince,

A la suite de votre demande, j'ai fait quelques recherches : les plus hautes cabanes en pierre sèche se trouvent sur l'île de Minorque dans les îles Baléares. Il s'agit de barraques à degrés, construites entre la fin du XVIIIe et la fin du XXe siècle.
Référence :
Jaime Sastre Moll,
Tipologia de construcciones rurales de piedra en seca en la isla de Menorca,
in La Pedra en sec. Obra, paisatge i patrimoni,
IV Congrés Internacional de Construccio de pedra en Sec, Mallorca, del 28 al 30 de setembre de 1994, Mallorca, 1997, Consell Insular de mallorca, FODESMA, p. 553.
Citation : "las barracas mas grandes miden entre 10 y 20 metres de diametro base, y 7-10 m de altura"
Cependant, il n'est pas précisé si les dimensions sont intérieures ou extérieures.

Je vais poursuivre mes recherches pour la France : il y en effet une cabane dont la hauteur de voûte est dans les 7 m de haut dans le Rhône à Theizé mais je pense que du mortier y a été employé.

Pour intéresser les paysagistes à la création de cabanes en pierre sèche, je pense qu'il faut peut-être passer par de petites constructions du genre guérite, intégrées à un mur de soutènement, ouvertes sur tout un côté et réalisées au moyen de deux encorbellement opposés ou encore d'une voûte clavée, avec une paroi du fond verticale.

Je vous enverrai dans le courant de la semaine quelques photos.

Cordialement,

Christian Lassure

Réponse No 2 en date du 2 mai 2010

Objet : Relevé d'une cabane à degrés de Minorque

Ci-joint le relevé d'une cabane minorquine. L'échelle doit permettre de calculer grosso modo les dimensions de la bête.
Source des images :
Xavier Casanovas, Maria Bel Rossello,
Raccolta bibliografica sulle coztruzioni in pietra a secco in ambito geografico-culturale catalano,
in Architettura in pietra a secco, a cura di A. Ambrosi, E. Degano, C. A. Zaccaria,
Atti del 1° seminario internazionale "architetura in pietra a secco", Noci-Alberobello, 27-30 settembre 1987, Schena editore, 1990, pp. 337-348.
La localisation précise du bâtiment à Minorque n'est pas donnée.

 

 

 

Nouveau message de Alan Prince en date du 5 mai 2010

Objet : Re : Relevé d'une cabane à degrés de Minorque

Bonjour monsieur Lassure,

Merci pour ces renseignements et conseils, je vous tiens au courant de mon cheminement avec la formation.

Bonne continuation.

Alain Prince


7 - Message de Christel Dumas-Gineste (christeldg[at]cegetel.net) à la date du 5 mai 2010

Objet : Maset en pierres sèches

Bonjour Monsieur,

Propriétaire d'un maset sur la commune de Nîmes dans le Gard, j'en ai entrepris la rénovation cette année. Ce maset a ceci de particulier qu'il se trouve posséder un premier étage, bâti après-coup sur ce qui semble être une ancienne capitelle et que tous les murs sont en pierre sèche, jointoyées seulement à l'origine par de la terre. Un vieil enduit par dessus tout cela cachait la façon de construire de nos ancêtres.

Mon dilemme réside dans le fait de savoir si je couvre tout ceci (comme le préconisent mon maçon et mon façadier) par du grillage et plusieurs bonnes couches d'enduits afin de solidifier l'ensemble, ou si, dans le respect de ce qui a été construit (et la confiance dans la bonne tenue de ce qui a tenu déjà si longtemps...), je conserve les pierres apparentes et fait procéder à un simple jointoiement ?

Le maset fait une cinquantaine de mètres carrés avec l'étage. Ses murs ont une épaisseur de 90 cm à 110 cm voire 120 cm pour le bas et environ 40 cm à 60 cm voire plus pour l'étage. Aucune trace d'humidité (en tout cas pour l'intérieur qui vient d'être décroûté) malgré la citerne incluse sous le sol de la pièce du bas et qui contenait encore de l'eau il y a une semaine de cela.

Je peux, si vous le désirez, vous faire passer des photos et vous remercie de l'attention que vous porterez à ce petit courrier.

Bonne soirée à vous.

Cordialement,

Christel Dumas-Gineste

Réponse en date du 10 mai 2010

Objet : Re : Maset en pierres sèches

Chère madame,

Je comprends votre réticence à l'égard des propositions du maçon mais je n'ai pas la compétence de l'homme de l'art pour me substituer à lui. Si le maçon est d'avis que la maçonnerie au mortier de terre, malgré l'épaisseur importante du mur, n'est pas de nature à porter de lourdes charges, il vaut mieux s'en tenir à cet avis.

Il existe un forum consacré à la pierre sèche où vous pourriez poser votre question : http://forum.lixium.fr/cgi-bin/liste.eur?iris

Sinon contactez de ma part Gilles Fichou (responsable du site pierreseche.net et du forum), qui a peut-être été déjà confronté à ce genre de problème : gilfichou[at]free.fr

Cordialement,

Christian Lassure


8 - Message de S. L. en date du 2 septembre 2010

Objet : Formation pierres sèches

Bonjour Monsieur Lassure,

J'ai découvert votre travail en visitant votre site www.pierreseche.com, où sont présentées vos exemples de réalisations et vos nombreuses parutions. Vous vous imposez en tant que spécialiste reconnu de l'architecture de pierres sèches. Je ne suis pas maçon, ni artisan, ni paysagiste désireux de compléter mes connaissances techniques mais un particulier qui s'adresse à vous pour prendre connaissance des types de formation existant sur la restauration à base de murs et toitures en pierres sèches. Doit-on contacter, de manière plus générale, des organismes privés ou publics, spécialisés dans ce domaine ?

Ma demande s'inscrit dans un projet lié au secteur de restauration du patrimoine rural. Mon expérience professionnelle, à forte dominante commerciale, peut sembler de prime abord, bien éloignée du travail de spécialiste de la pierre. Cependant, à quarante ans, ma démarche est longuement murie et correspond à une réelle volonté de m'inscrire dans un métier d'artisan, où l'usage des méthodes traditionnelles est conservé.

Je reste bien entendu à votre disposition dans le cas où vous souhaiteriez d'avantage d'éléments sur mon parcours ou sur mes motivations...

Dans l'attente de votre réponse, je vous souhaite une bonne fin de journée.

Cordialement,

S. L.

Réponse en date du 7 septembre 2010

Objet : Re : Formation pierres sèches

Cher S. L.,

Pour votre reconversion dans la maçonnerie à pierre sèche, vous pourriez peut-être vous renseigner auprès de cette adresse :
Mme Claude Bellon
CFPPA de Carmejane
Site du pays de Haute Provence
Couvent des Cordeliers
04300 Forcalquier
04 92 72 92 79
Courriel : claude.bellon[at]educagri.fr

Il y a deux ans, le CFPPA proposait une formation correspondant à votre demande mais je ne sais pas si elle a été reconduite (voir la page
http://www.pierreseche.com/stages.htm).

Ou vous mettre en rapport avec Lois Ginoul Loys, rue du Manchot - 26770 TAULIGNAN - pierreseche[at]gmail.com, qui est certainement plus au courant que moi des possibilités de formation actuelles et des perspectives d'emploi dans la maçonnerie à pierre sèche (il est en rapport avec le CFPPA).

Egalement, Gilles Fichou 1, chemin du Thô - 34560 VILLEVEYRAC - pierresdiris[at]free.fr.

Merci de votre sympathique appréciation de mon travail. Bon courage dans vos recherches et tenez-moi au courant.

Cordialement,

Christian Lassure


9 - Message de G. L. en date du 26 août 2010

Bonjour,


Ayant découvert un mur à abeilles dans le Diois (Drôme), nous nous adressons à vous, en tant que spécialiste de l'architecture vernaculaire, pour avoir votre regard sur cet édifice. Ce mur fait de 14,50 mètres de long et composé dans son état actuel de 16 niches qui font en moyenne 57 cm de profondeur, 90 cm de hauteur et 63 cm de largeur. Il est exposé plein sud et se trouve à 800 mètres d'altitude,
actuellement dans un milieu forestier. Ci-joint un photomontage, un tableau des dimensions des différentes niches et un schéma de la plus
grande des niches (en .svg).


N'ayant pas eu l'accord du propriétaire, veuillez à ne pas diffuser d'informations à son sujet. Je suis à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Cordialement,

G. L.

Réponse en date du 7 septembre 2010

Objet : Re : Découverte d'un mur à abeilles dans le Diois

Cher G. L.,

J'ai pris connaissance de votre intéressante découverte. Il s'agit d'un mur-rucher rustique (certains disent « mur à abeilles ») dont les logettes sont séparées par des orthostats (de différentes épaisseurs et soit bruts, soit taillés). Chaque niche était couverte par une dalle (pour autant que je puisse en juger d'après le panneau). Généralement, on trouve des piles ou piliers maçonnés avec ou sans mortier plutôt que des orthostats. En regardant dans ma documentation j'ai trouvé deux exemples de mur-rucher s'en rapprochant :
- dans le village de Vernègues, dans les Bouches-du-Rhône, sur la propriété dite du « Jas de Bois », où cinquante niches régulièrement espacées, toutes semblables en taille et forme, sont séparées par des orthostats taillés sur toutes leurs faces (lorsque l'orthostat n'est pas assez haut, on lui en superpose un deuxième), mais il s'agit d'un ancien rucher commercial dépendant d'une grosse exploitation agricole (source : http://www.pierreseche.com/tome_28-29.htm);
- à Gordes, dans le Vaucluse, un mur-rucher rustique comme le vôtre, mais à séparatifs mixtes, soit orthostats, soit piles maçonnées (voir photo jointe, auteur : Jean Laffitte, non encore publié).

Gordes (vaucluse) : mur-rucher rustique ayant pour séparatifs soit des orthostats, soit des piles maçonnées. © Jean Laffitte

Il est dommage que vous ne puissiez publier une notice sur ce vestige. En tout cas je me permets de vous encourager à poursuivre vos recherches : ces ruchers sont fragiles, il est nécessaire d'en conserver une trace. Vous pouvez prendre contact de ma part avec M. Jean Laffitte (12, avenue des Arènes de Cimiez - 06000 NICE (tél. : 04 93 55 43 60 - courriel : j.laffitte[at]]orange.fr), qui travaille sur les murs à abeilles en Provence, ainsi qu'avec M. Jean Courrènt, apiculteur dans l'Aude (05, rue Jean Moulin - 11100 MONTREDON-CORBIÈRES), qui est spécialiste des ruchers en pierre sèche et a écrit plusieurs notices pour le site pierreseche.com (voir http://www.pierreseche.com/sommaire_geologie.html).

Très cordialement,

Christian Lassure


10 - Message de A. P. en date du 5 octobre 2010

Objet : Étude d'ingénieur

Cher monsieur Lassure,

En espérant que ce petit courriel vous trouvera en pleine forme je viens vous apporter quelques nouvelles du Québec et vous soumettre également quelques éléments de réflexion concernant bien sûr les constructions en pierre sèche.

La construction de la première capitelle au Québec a suscité l’intérêt de certaines personnes et organisations, il y a deux ans la Société des Établissements de Plein Air du Québec (SEPAQ) a demandé à monsieur P., propriétaire de la carrière qui a servie à construire la capitelle, de lui fournir un devis pour construire au parc d’Oka (région de Montréal au bord du lac des deux montagnes) un édifice en pierre sèche qui servirait d’abri pour les randonneurs et de bureau d’information à l’étage (et oui il y aurait un étage!). Cet ouvrage étant destiné au public, la SEPAQ a envoyé un ingénieur voir la capitelle chez monsieur P., ce dernier pour démontrer la solidité de la construction et pour tenter d’éliminer tout doute dans la tête de l’ingénieur, a posé à l’aide de son camion grue une roche plate de 5 tonnes sur le sommet de la capitelle qui n’a pas bougé d’un millimètre. Cela n’ a pas convaincu le professionnel et le projet est toujours en suspens à cause de cette situation...

Dernièrement j’ai rencontré le chef de division horticulture et collection du jardin botanique de Montréal (le troisième en importance au niveau mondial) pour le projet de construction d’une capitelle ouverte au public sur le site du jardin alpin du jardin botanique. Lors de la visite que j’avais organisée la semaine dernière afin de leur montrer la construction réalisée en 2003, la question de la garantie de solidité d’un ouvrage ouvert au public est venue sur le tapis. Bien que vous et moi soyons convaincus comme de nombreux autres spécialistes que ce genre d’ouvrage en autant qu’il soit bien construit et entretenu est solide, fiable et durable, le fait de sa récente implantation en Amérique du nord et de la méconnaissance des professionnels au sujet de la construction d’ouvrages en pierre sèche semble amener la nécessité d’entamer une démarche afin de réaliser un étude d’ingénieur pour réaliser des tests « scientifiques » qui permettront de valider la fiabilité de ce type de construction. J’ai donc contacté des universités pour leur proposer de réaliser ces tests dans le cadre d’un projet de recherche au niveau des programmes d’ingénierie universitaire. Je voulais savoir si de telles études et tests avaient déjà été réalisés en France ou ailleurs, sinon cela pourrait être une première dans le domaine.

En attendant de vos nouvelles la dessus je vous transmets cher monsieur Lassure mes sincères salutations.

A. P.
Conservateur Formateur agréé, Arts - Bâtiment et travaux publics

Réponse en date du 12 octobre 2010

Objet : Re : Étude d'ingénieur

Cher A. P.,

A ma connaissance, il n'y a pas eu d'études ni d'essais en France ces dernières années pour évaluer et éprouver la solidité de cabanes construites à pierre sèche, mais tellement de choses sont passées et se passent dans le domaine de "la pierre sèche" que cela peut m'avoir échappé. Par contre, des essais ont été réalisés ces 8 dernières années sur la résistance des murs de soutènement en pierre sèche par le Laboratoire Géomatériaux de l'Ecole nationale des travaux publics (ENTPE) à Lyon (voir http://www.pierreseche.com/nouvelles_du_monde_2004.htm). Vous pourriez donc peut-être entrer en contact avec eux en vous recommandant de moi.

Depuis une quinzaine d'années maintenant, des particuliers, des associations, des maçons édifient des cabanes en pierre sèche à des fins utilitaires ou décoratives sans trop se soucier de l'absence d'études techniques sur la solidité et la longévité de telles constructions. Cependant, j'ai entendu dire (et aussi constaté) que des cabanes décoratives construites sur des espaces publics (rond-point, jardin) avaient été dotées d'une grille pour éviter qu'elles ne servent de dépotoir, de toilettes ou d'endroit où se pinter ou se shooter pour la jeunesse.

A ma connaissance, on n'a pas construit de cabane en pierre sèche à des fins d'habitation ou d'occupation par des gens : le permis de construire n'aurait jamais été délivré en raison des mêmes préventions que celles que vous évoquez.

J'attire votre attention cependant sur le fait que l'on trouve, en France, quelques rares cabanes à voûte d'encorbellement employant du mortier de chaux ou du mortier de terre (dit mortier d'hirondelle), édifiées par des propriétaires qui en avaient les moyens. Celles-là sont nécessairement plus solides que si elles avaient été montées sans mortier. Je joins quelques photos d'une cabane de cantonnier du département de l'Aube ainsi faite.

Photo prise à la fin des années 1970. © Christian Lassure

 

Photo prise à la fin des années 1970. © Christian Lassure

Voilà peut-être la solution de votre problème : pierres sèches pour des cabanes de jardin public ou botanique, avec une grille s'ouvrant à la visite, pierres liées au mortier pour des constructions plus importantes devant abriter des gens de façon occasionnelle (randonneurs s'abritant d'une averse, d'un orage par ex.). Le projet de capitelle à étage servant d'abri pour les randonneurs au rez-de-chaussée et de bureau d'information à l’étage me paraît par contre utopique car sans précédent dont on puisse arguer (vous avez toutefois la solution du faux, un bâtiment conforme aux spécifications modernes mais habillé façon pierre sèche).

Demandez de ma part à Gilles Fichou (pierreseche.net), qui a construit plusieurs capitelles ces dernières années, ce qu’il pense de tout cela.

Cordialement,

Christian Lassure

Message en date du 13 octobre 2010

Objet : Re : Étude d'ingénieur

Bonjour M. Lassure,

Je vous remercie pour ces conseils éclairés, je vais donc consulter les ressources que vous m'avez suggérées, concernant la capitelle à étage je n'ai pas eu le contact direct avec les responsables du projet mais les solutions que vous proposez pourraient répondre à cette problématique. Pour les représentants du jardin botanique, l'intérêt de cette construction réside sur le fait de pouvoir admirer la voûte en encorbellement en se tenant à l'intérieur, j'avais pensé aussi installer avec la grille que vous proposez un miroir au sol permettant ainsi aux visiteurs de voir sans rentrer à l'intérieur.

Considérant que pour chaque problème il y a une solution je vais aller de l'avant et vous tiens au courant sur la suite des évènements. Bien à vous.

Alain Prince


11 - Message de M. E. en date du 15 octobre 2010

Bonjour,

Je suis architecte à Bordeaux et travaille actuellement sur un concours pour la construction du école de musique à Orthez.

Je suis à la recherche d’écrits concernant l’architecture traditionnelle en Béarn et en parcourant différent sites internet j’ai découvert le CERAV et les nombreux articles faisant partie des tomes de L’architecture Vernaculaire. J’ai également trouvé deux œuvres de Jean Loubergé mais j’aimerais savoir si vous pourriez m’aiguiller sur certains articles ou tomes de l’Architecture Vernaculaire que je pourrais par la suite commander. Le terme de « maison-halle » a attiré mon attention sur le titre de l’article « Y a-t-il eu des "maisons-halle" en Béarn ? ».

Pensez-vous qu’il pourrait être intéressant pour moi de le lire ?

Je suis également très intéressée par « Réflexions sur l’évolution des maisons rurales en Béarn depuis le XVIIe siècle, dans Géographie historique du village et de la maison rurale, Actes du Colloque tenu à Bazas les 19-22 octobre 1978. Mais je ne parviens pas à trouver le texte, auriez vous une idée de l’endroit où je pourrais le trouver ?

Dans l’attente de votre réponse,

Bien cordialement,

M. E.

Réponse en date du 22 octobre 2010

Objet : Re : Demande de renseignements

Chère Madame,

Je dois avoir dans une de mes boîtes d'archivage le tiré-à-part de l'article de M. Loubergé mais ces boîtes sont à la campagne et non à Paris, j'espère que vous n'êtes pas trop pressée. Le CR que j'en ai fait résume assez fidèlement l'article, il ne manque que les plans et photos. Je pense que M. Loubergé a dû reprendre la teneur de cet article dans un des recueils sur l'architecture rurale de sa région qu'il a publiés et dont certains sont encore à la vente ou peut-être disponibles d'occasion sur l'Internet.

La note « Y a-t-il des 'maisons-halle' en Béarn » est dépassée, elle attirait l'attention sur l'existence de ce qu'on appelle aujourd'hui du nom imagé de « clouque » (poule couveuse !), c'est-à-dire une maison constituée par l'adjonction de deux bas-côtés à une grange centrale (en d'autres termes une maison à nef et bas côtés, expression plus exacte que le terme « maison-halle » emprunté aux chercheurs germaniques), j'en parle dans la page de pierreseche.com sur l'architecture vernaculaire au Béarn. Vous en trouverez une copie en pièce jointe.

On trouve sur l'Internet des documents d'une honnête tenue mis en ligne par les CAUE, peut-être connaissez-vous ceux sur le Béarn, à tout hasard je vous en donne les liens :

http://crdp.ac-bordeaux.fr/cddp64/CAUE/CAUE64/Document%20B%E9arn-Gaves.pdf

http://crdp.ac-bordeaux.fr/cddp64/CAUE/CAUE64/Document%20Aspe-Ossau.pdf

www.caue64.fr/communs/download.php?chemin=../...

www.caue64.fr/communs/download.php?...AB...

Cordialement,

Christian Lassure


12 - Message de D. A. A. en date du 23 octobre 2010

Objet : Demande d'informations

Monsieur bonjour,

Je suis anthropologue et historien et je travaille actuellement sur l'indianité en Uruguay, mon pays natal. Dans le cadre de mon étude  d'histoire culturelle, j'aborde tout ce qui touche de près ou de loin au sujet « indien » y compris dans la presse récente. Or il y a de cela une dizaine d'années, plusieurs édifices ont été mis sur le devant de la scène à travers une série d'articles parus dans la presse. Le journaliste qui les a photographiés les a attribués aux indiens Charrúas mais il s'est trouvé confronté à une forte résistance de la part des archéologues qui pensent eux, qu'il s 'agit d'édifices de facture coloniale (provenant de savoir-faire européen).

On trouve ce type de cones de pierre dans 5 départements du pays et au nombre de quelque 200 en tout. Je suis actuellement impliqué dans la réalisation d'un documentaire sur le sujet. Je veux raconter comment en dix ans les conos petreos du Valle del Hilo de la Vida (nom qui fut donné au lieu par le journaliste en question) ont évolué. Le lieu s'est vu racheté et fait l'objet maintenant d'un circuit touristico-mystique. Ce dimanche je me rends sur place, car je cherche à savoir si parmi les habitants des lieux proches, on n'a pas mémoire de ces cônes de pierre. Il y a un seul archéologue à avoir travaillé sur le sujet et il a un article non publié à ce jour, dans lequel il décrit les cônes, mais aussi comment l'un d'entre eux, aurait été construit par un paysan contemporain dans un autre département. Les gens disent que ces pierres furent entassées pour nettoyer les champs, il reste que l'érection et construction de tels édifices nécessitent un certain savoir-faire. Dans le nord du pays, un cône comprend une date gravée liée à l'histoire anglaise (d'après cet archéologue). Je suis en relation avec cet archéologue et nous espérons dans les mois à venir pouvoir avancer sur le sujet. Les cônes dans le département de Lavalleja (dont je vous envoie deux photos) sont au nombre d'une cinquantaine et pour certains alignés face à l'ouest. Malheureusement plusieurs d'entre eux ont été démolis.

          

Je vais essayer de vous fournir plus d'informations dans l'espoir que vous puissiez me donner votre avis. Il y a bien un exemple de ce type de constructions en Amérique du nord (à Red Wing, Minnesota) attribué aux indiens, mais pour ce qui est de ces constructions (qui ne sont pas creuses et qui pour certaines comprenaient des marches fichées tout autour en pierre, comme des marches d'escalier). Celles-ci n'ont été décrites qu'à deux reprises à la fin du XIXe et au début du XXe, avant les articles dont je vous parle en 1996. Mais quelle fonction pouvaient avoir ces cônes ? On a trouvé au sommet de ceux-ci des fragments de quartz sous des pierres plates. Ceci a motivé que plusieurs auteurs non-spécialistes aient donné un sens religieux précolombien au lieu, dans un contexte où l'on ne connaît pas d'autres vestiges aussi importants des cultures précolombiennes.

Les diverses vagues migratoires en provenance de l'Europe méditerranéenne m'incitent à penser que vous pourriez m'indiquer à partir d'analogies si ces constructions sont ou non d'origine indienne. Je pourrrais essayer de complèter le travail de l'archéologue avec un travail de terrain (mémoire orale) et de recherche historique (de quelle nationalité ont été les propriétaires des terrains dans le passé ?), afin d'avancer sur le sujet. Je n'ai vu sur votre site que les monjoies et en particulier les dessins de cassiers des Alpes-de-Haute-Provence qui présentaient une forte ressemblance avec les cônes. Mais leurs fonctions de « délimitation » ou de « repères » ne semblent pas correspondre avec les lieux où se trouvent les cônes (on trouve par ailleurs des empilements de pierres servant de mojones aux sommets des collines alentour mais de type différent). Se pourrait-il que leur construction corresponde au besoin d'une transmission de savoir-faire ?

Je peux vous envoyer plus d'informations si cela vous intéresse, pour l'instant je reste dans l'attente de votre réponse et vous remercie pour votre attention, tout en vous félicitant pour ce travail colossal (j'ai appris énormément de choses en lisant votre site, notamment une description que vous faites de la construction d'une monjoie qui ressemble bien aux cônes décrits).

Recevez depuis Montevideo, cher monsieur, mes salutations sincères,

D. A.A.

Réponse en date du 5 novembre 2010

Objet : Re : Demande d'informations

Cher D. A. A.,

J'ai bien reçu votre courrier m'informant de vos recherches sur des structures en pierre sèche du département de Lavalleja en Uruguay et vous en remercie.

Après mûre réflexion, je pense que vous avez vous-même défini la bonne méthode à suivre pour élucider l'origine de ces cônes de pierres :
- enquête orale auprès des propriétaires ou des habitants proches du site;
- examen du cadastre (s'il y en a un);
- collaboration avec cet archéologue qui, manifestement, a trouvé des renseignements oraux de première importance.

A première vue, ces structures sans mortier ont tout l'air de pierriers, bâtis pour entreposer de la pierre, plutôt que de bornes. Ils ne sauraient être très anciens (sans mortier, une maçonnerie ne dure pas longtemps) et peuvent vraisemblablement correspondre à la création de champs (vignes peut-être) sur des pentes incultes, comme le suggère l'archéologue.

Quant à savoir si des émigrants ont pu en être des bâtisseurs, c'est une question à laquelle je ne puis répondre ne connaissant pas l'histoire de l'émigration en Uruguay, et de toute façon, il faut des preuves tangibles pour affirmer une telle chose. Je sais par contre que la vallée d'Itria dans la province de Bari en Italie du sud, la région des célèbres trulli, a connu une émigration importante au XIXe siècle, peut-être certains émigrants ont-ils débarqué en Uruguay ?

Je ne pense pas que cela soit très compliqué de bâtir des cônes de pierre : il suffit de donner au mur périphérique un fruit convenable pour résister au renversement, et y mettre les plus belles pierres. Une plus grande technicité est nécessaire par contre pour la construction d'édifices à voûte en pierre sèche.

Je suis bien sûr intéressé par d'autres informations sur le sujet en tant que chercheur mais aussi en tant que responsable du site pierreseche.com, où vos recherches et travaux peuvent prendre place si vous le souhaitez.

Je vais vous envoyer quelques photos de pierriers viticoles que j'ai autrefois photographiés dans le département du Lot.

Très cordialement

Christian Lassure

Envoi du 5 novembre 2010

Objet : Photos anciennes de cayrous (pierriers)

Cher D. A. A.,

Voici quelques photos de pierriers trouvés dans le département du Lot il y a une quarantaine d'années. L'un rond, en terrain plat, au parement de la hauteur d'un homne, l'autre en forme d'ellipse, sur une versant, faisant 3-4 m de haut en aval. Edifiés dans la deuxième moitié du XIXe siècle, vraisemblablement lors d'une grande campagne de défrichement des collines pour faire de la vigne sous le Second Empire. Le phylloxéra a mis fin à tout cela.

Très cordialement,

Christian Lassure

Photo prise au début des années 1970. © Christian Lassure

 

Photo prise au début des années 1970. © Christian Lassure

 

Photo prise au début des années 1970. © Christian Lassure

Réponse en date du 9 novembre 2010

Objet : Re : Photos anciennes de cayrous (pierriers)

Merci infiniment cher Christian,

Je dois me rendre au Chili pour quelques semaines dans le cadre de mes recherches en anthropologie religieuse, mais dès mon retour j'essaierai d'avancer sur le sujet. Je vous tiendrai au courant. Les photographies que vous m'avez envoyées sont effectivement assez ressemblantes, hormis la forme conique et surtout un fait qui m'a toujours étonné, la présence de cristaux de quartz sur le faîte de ces constructions. Ceci dit, il y a encore beaucoup de travail à faire pour aventurer n'importe quelle hypothèse. Si par hasard vous avez d'autres éléments, je suis bien évidemment preneur.

Très cordialement,

D. A. A.


13 - Message de T. M. en date du 10 novembre 2010

Objet : Terrasses à Gozo

Bonjour monsieur Lassure,

Je consultais votre site à la recherche de stages, lorsque j'ai vu ces terrasses à Malte, et plus exactement Gozo (ou j'ai grandi), j'ai été désolé par leur état d'abandon, et voudrais m'initier à la restauration de telles constructions afin de contribuer à leur sauvetage avec l'aide de personnes et organismes sur place. Y a-t-il des organismes que vous connaissez qui organisent des stages et que vous recommanderiez, sachant que je travaille à plein temps en région parisienne et en horaires « décalés » (c'est-à-dire que mes weekends ne tombent pas forcément le weekend ; là, par exemple, je suis en weekend et reprendrai dimanche à 5h du matin). J'ai l'intention, en tout cas, d'acheter vos livres qui sont proposés sur le site.

Bien à vous,

T. M.

Île de Gozo : versant étagé en terrasses de culture (aujourd'hui à l'abandon) par de puissants murs de soutènement. © T. M.

 

Île de Gozo : murs de soutènement de terrasses dont les parements témoignent de diverses périodes de construction et de reconstruction (brèches remontées sans chercher à assiser les blocs). © T. M.

 

Île de Gozo : haut mur de soutènement au fruit très prononcé; on aperçoit, sur la gauche, un renfoncement en V correspondant à un escalier double. © T. M.

 

Île de Gozo : Parement d'un des soutènements montrant deux époques ou techniques : en bas, posées sur la strate rocheuse, 8 assises de moellons ébauchés (à la face vue rectangulaire et aux arêtes d'équerre) et, au-dessus, un puzzle de moellons bruts. © T. M.

 

Île de Gozo : A l'extrémité éboulée d'un très haut mur de soutènement, niche dont l'ouverture est couverte par deux blocs formant comme un arc en mitre © T. M.

Réponse en date du 17 novembre 2010

Objet : Re : Terrasses à Gozo

Cher T. M.,

Un très grand merci de m'avoir envoyé ces photos de murs de soutènement à Gozo. C'est de « la belle ouvrage » comme l'on dit, avec différentes époques ou techniques visibles dans les parements (assises régulières de pierres dressées en parement et sur les quatre faces de retour pour les parties les mieux construites), mais le versant est en train de reprendre sa pente d'origine à en juger d'après le nombre d'éboulements. Je mettrai bien en page d'accueil de pierreseche.com la photo où l'on voit la succession des murs de soutènement de
terrasses. Et l'ensemble des photos pourrait faire l'objet d'une page à condition d'accompagner chaque photo d'une localisation, d'un historique et d'un descriptif. Qu'en pensez-vous ?

Pour la question du stage, la saison actuelle n'est pas la plus favorable. En fait ces stages ont lieu surtout pendant l'été et dans le sud de la France. Peut-être pourriez-vous trouver quelque chose sur la page « stages » du site pierreseche.com. Ou encore laisser un message sur le forum de pierreseche.net, le site de Gilles Fichou. Les Anglais proposent également des stages (voir le site du DSWA (Dry Stone Walling Association)). Pour restaurer des murs comme ceux des photos, il faut aussi apprendre à tailler la pierre. Tenez-moi au courant de vos démarches.

Très cordialement,

Christian Lassure

14 - Message de M. L. R. en date du 16 décembre 2010

Objet : four à pain en Corse

Bonjour,

Je cherche une publication technique pour remonter un four à pain en pierres seches en Corse, je peux envoyer des photos. J'ai déjà travaillé avec les ouvrages du CERAV pour des murs en pierres sèches et j'ai eu beaucoup de succès.

Les pierres étaient jointées à la terre donc il devait y avoir une couverture protectrice sans doute en lauzes, ce que j'ai respecté, de plus j'ai retrouvé, en démontant les pierres, des billes que des enfants avaient cachées car la maison est en face de l'ancienne école.

Localement (castagniccia), les anciens (oncle 74 ans) ne connaissent pas bien les techniques et n'apportent aucun conseil mais sont vraiment heureux de voir le (humble) résultat.

S'il vous le souhaitez je peux envoyer des photos de l'évolution du chantier sachant que j'étais seul et que pour 6 mètres de mur en clôture monté à 1 m 80 j'ai mis 8 jours.

Merci, CDLT.

Réponse en date du 28 décembre 2010

Objet : Re : four à pain en Corse

Cher M. L. R.,

Pierreseche.com rend compte des restaurations et des constructions ex-nihilo en maçonnerie sèche. Nous publierons vos photos, accompagnées de légendes ou d'un texte, si vous nous les faites parvenir.

Pour la restauration du four, nous n'avons malheureusement pas de manuel. Mais une association comme Maisons paysannes de France
(http://www.maisons-paysannes.org/) doit certainement avoir quelque chose à vous proposer dans ce domaine (ne serait-ce que d'anciens comptes rendus de restaurations de fours).

J'ai regardé dans les deux ouvrages que je possède sur l'architecture rurale en Corse s'il y avait quelque chose sur les fours mais n'ai rien trouvé.

Très cordialement,

Christian Lassure


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Dernière mise à jour : le 28 décembre 2010 / Last updated on December 28th, 2010

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