NOUVELLES DU MONDE
DE L'ARCHITECTURE DE PIERRE SÈCHE
Année 2024

NEWS FROM
THE DRY STONE ARCHITECTURE SCENE
Year 2024

 

1 - Remontage de la partie éboulée de la façade de la très grande cabane viticole de Vals-près-Le-Puy (Haute-Loire)

 

2 - Parution : Michel Laflandre, Tourelles de pierres sèches et cairns apparentés – Données comparatives et éléments d’interprétation, L'auteur, 2024, 420 p.

 

3 - Réouverture du site pierreseche.net par Gilles Fichou

 

4 - Colloque «Knowing the Vernacular: Critical Reflections and Future Directions»

 

5 - Conférence de M. Michel Daube, de l'association Canto Peira, à Lagrasse (Aude)

 

6 - Publications récentes de Louis Cagin, membre-correspondant dans la Drôme

 

7 - Dernière étape de la restauration de la « cabane du chef » à Vals-près-le-Puy (Haute-Loire)

 

8 - Parution du livre Archéologie et histoire des jeux de paume en France. De Versailles à la Marseillaise (XVIe-XVIIIe siècle)

 

9 - Journée « découverte du sentier des paysans bâtisseurs, entre cultures et apiculture » à Lézignan (Aude)

 

10 - Nouvelles inscriptions dans l'annuaire des maçons à pierre sèche du CERAV

 

11 - Cabane sarladaise à démonter (et à emporter)

 

 

1 - Remontage de la partie éboulée de la façade de la très grande cabane viticole dite « la cabane du chef » ou « la mairie », à Vals-près-Le Puy (Haute-Loire).

 

Gérald Pinault, membre-correspondant du CERAV en Haute-Loire, a suivi la deuxième étape du chantier de restauration de « la cabane du chef » (*) . Il nous livre ici quelques photos des réparations faites en prévision de l'inclusion de l'édifice dans le circuit touristique des « tsabones » de vigne, baptisées « chibottes » par l'érudit local Albert Boudon-Lashermes.

 

Le financement des travaux se monte à 45,400 euros, dont 40% provenant de la Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay (18 160 euros), 30% du Département (13 620 euros) et 30% de la Région (13 620 euros).

 

La restauration a été confiée aux muraillers de l'association « Pierre Sèche » de Haute-Loire.

 

Le cône en arrière de la façade sera terminé dans le courant de 2024.

 

(*) Voir http://www.pierreseche.com/nouvelles_du_monde_2022.htm

 

PHOTOS

 

Vue en plongée du manie-tout télescopique qui a permis de hisser les gros blocs de basalte sur la cabane. Cliché Gérald Pinault.

 

 

L'angle gauche remonté jusqu'au niveau du premier larmier. Les grosses pierres d'angle ont été hissées par l'engin télescopique. Cliché Gérald Pinault.
 

 

Les pierres du jambage de gauche de l'entrée (par rapport à l'observateur extérieur) étant trés endommagées, Marc Lhoste, carrier de Blavozy, a scié un jambage à l'identique dans le tuf volcanique de Polignac. Un cric de 9 tonnes a été utilisé pour mettre les blocs en place. Cliché Gérald Pinault.

 

 

Remontage de l'angle gauche de la cabane jusqu'au niveau du reste du larmier inférieur encore en place. Cliché Gérald Pinault.

 

 

Gérald Pinault (en bleu) et les muraillers (Manuel  Duveau, François-Christophe Januel, Medhi Dolmy et Nicolas Lebleu). Cliché Gérald Pinault.

 

 

La façade après achèvement du chantier.  Il reste à remonter l'arrondi du cône à l'arrière de la façade, à effacer les inscriptions récentes au rez-de-chaussée et à obturer l'entrée par une porte pour éviter les graffitis. Cliché Gérald Pinault.

 

 

Agrandissement de détail d'une photo des années 1950 provenant des archives de l'Unité départementale de l'architecture et du patrimoine (UDAP) de la DRAC 43.

Le sommet arrondi du cône de la cabane est bien visible à l'arrière du frontispice. L'éboulement ultérieur a peut-être eu pour cause la faiblesse de l'angle gauche de la façade au niveau de l'étage : au lieu d'un puissant chaînage d'angle alternant boutisses et panneresses comme à l'angle de droite, on a un appareillage quelconque de petites dalles et pierres.

Il est important de ne pas oublier que cette haute cabane est bâtie sur un versant assez pentu et qu'elle doit, de ce fait, résister à « l'appel au vide» découlant de cette situation. On peut se demander si son frontispice, au fruit très marqé, n'a pas pour rôle de contrecarrer, par sa masse, son poids et sa position en tas-de-charge, cet appel au vide.

J'ai fait le relevé de l'édifice, déjà ruiné, en 1979, je n'en menais pas large, surtout en prenant les mesures du feneston de l'étage. Le nouveau chaînage d'angle est des plus rassurants.

Il semblerait que les joints de la maçonnerie entre l'entrée et la fenêtre de l'étage aient été obturés par une sorte de plâtre dont le blanc fait tâche sur la façade. Se pourrait-il que ce colmatage ait été fait en raison de l'eau de pluie gouttant depuis les deux larmers et tombant non pas au sol mais sur le parement au dessus de l'entrée, fruit de la façade oblige ?

Ce même mélange blanchâtre aurait-il servi à badigeonner la devise en latin (Deus meus fecit omnia, « Mon Dieu a fait toutes choses ») sur le parement d'un bloc à l'intérieur de l'édifice ?

 

Christian Lassure

 

2 - Parution : Michel Laflandre, Tourelles de pierres sèches et cairns apparentés – Données comparatives et éléments d’interprétation, L'auteur, 2024, 420 p.

 

Passionné d’histoire et d’ethnographie, Monsieur Michel Laflandre nous fait part de la publication par ses soins d'une étude comparatiste sur les tourelles de pierres sèches (ou tours de berger) dans le monde. Cet ouvrage, dont on trouvera un petit résumé ci-dessous, récapitule les recherches qu'il a menées sur ce sujet depuis 2010. Fort de 420 pages et rédigé selon les normes universitaires avec de copieuses notes de bas de page, le livre est proposé à la vente en version E-book sur Amazon au prix de 10 euros.

Les tourelles de pierres sèches constituent une catégorie spécifique de cairns : des constructions pleines où l’on ne peut ni pénétrer, ni ranger quoi que ce soit, à la différence des classiques « abris de berger ».


On en trouve dans différents pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie, surtout dans des régions montagneuses de moyenne altitude traditionnellement affectées à l’élevage des moutons. C’est pourquoi ces tourelles sont souvent attribuées à des bergers, mais elles n’ont jamais fait l’objet d’une étude scientifique d’ensemble et restent jusqu’à présent assez mal comprises.


Au terme de recherches sur le terrain et d’une longue enquête documentaire comparatiste, cet ouvrage esquisse quelques réponses à trois questions fondamentales : qui a édifié les tourelles de pierres sèches ? quand ? et surtout, pourquoi ?


En complément de l’approche archéologique, historique et ethnographique, il met en évidence des données linguistiques originales apportant un éclairage nouveau et inattendu sur ces singuliers monuments d’architecture vernaculaire.

 

3 - Réouverture du site pierreseche.net par Gilles Fichou

 

Gilles Fichou, membre-correspondant du CERAV dans le département de l'Hérault, nous informe de la réouverture du site pierreseche.net, qu'il avait arrêté pour pouvoir se consacrer à la création d'un forum pierre sèche sur le réseau social Facebook.

Le nouveau site se trouve  à l'adresse http://pierreseche.net.free.fr/piediact.htm. Il présente pour l'instant essentiellement d'anciennes coupures de la presse régionale concernant des stages, restaurations et constructions de structures en maçonnerie sèche ayant eu lieu ces dernières décennies.

 

 

Rappelons l'adresse du forum géré par Gilles Fichou : https://www.facebook.com/groups/269111736912884/. On y trouve en abondance les photos de réalisations contemporaines affichées par des muraillers professionnels et amateurs, témoignage de l'engouement continu pour l'autoconstruction à pierre sèche en cette troisième décennie du XXIe siècle..

 

 

Souhaitons bon courage à Gilles Fichou, qui a désormais deux fers au feu.

 

4 - Colloque «Knowing the Vernacular: Critical Reflections and Future Directions»

 

Le professeur Marcel Vellinga, de l'université Brookes d'Oxford, nous informe de la tenue, les 26 et 27 octobre 2024, d'un colloque de l'Académie britannique intitulé «Knowing the Vernacular: Critical Reflections and Future Directions» (Connaître le vernaculaire : réflexions  critiques et directions futures);  Nous reprduisons ci-dessous l'invitation à assister au colloque.et le lien d'accès à la page de celui-ci sur la Toile.

 

Dear Colleague


It is with great pleasure that I invite you to attend the British Academy conference 'Knowing the Vernacular: Critical Reflections and Future Directions', which will take place at Oxford Brookes University on Saturday 26 and Sunday 27 October 2024.

Vernacular architecture refers to locally specific forms of architecture, which are rooted in community, place and tradition, and that have been made without the involvement of architects. The international and interdisciplinary field of vernacular architecture studies aims to document, safeguard, apply or advocate for the knowledge embodied in the vernacular traditions of the world.

This conference brings together a number of distinguished speakers from academia and architectural practice to reflect on the current state of play: to critically question what we think we know about the subject, how we got where we are, and the methods and concepts we use; to identify shortcomings, gaps and biases in our studies, and to identify new areas of research and new ways of engaging with vernacular architecture; and to explore ways to make the knowledge embodied in vernacular traditions more widely available beyond academia.

 

For further details on the conference and to book your place, please visit the conference webpage.

Please note that places are limited and allocated on a first come, first served basis.

I look forward to welcoming you in Oxford in October.

Best wishes,

 

Professor Marcel Vellinga
Oxford Brookes University
 
Director, Endangered Wooden Architecture Programme 
Editor-in-Chief, Encyclopedia of Vernacular Architecture of the World, 2nd ed. (Bloomsbury Publishing: 2022)

 

5 - Conférence de M. Michel Daube, de l'association Canto Peira, à Lagrasse (Aude)

 

M., Jean Courrent, membre correspondant du CERAV, nous fait bénéficier régulièrement de coupures de la presse régionale concernant la petite architecture rurale en pierre sèche et les activités de recherche, de préservation, de restauration et de vulgarisation dont elle fait l'objet. Cette fois-ci, il s'agit d'une conférence faite par Michel Daube, président de l'association Canto Peira, maçon et murailler de son état, sur les constructions en pierre sèche des Corbières. Le compte rendu est de Mme Madeleine Fraisse. On voudra bien nous excuser de la piètre qualité de la coupure.

 

 

À travers les vestiges pierreux (cabanes, murs d'enclos, terrasses soutenues, etc.) que l'on trouve dans une bonne partie du Midi de la France, c'est l'histoire nationale post-révolutionnaire qui ressurgit :: partage des anciens communaux villageois et accession des sans-terre à la propriété, puis extension de la culture de la vigne.  Les « bâtisseurs à pierre sèche », confrontés aux énormes quantités de pierres engendrées par le dérochement du sol, construisent, avec ce matériau et sans mortier, toute une infrastructure lithique agricole.
Cette réalité historique, longtemps occultée, est apparemment reconnue à Lagrasse.

 

 

6 - Publications récentes de Louis Cagin, membre-correspondant dans la Drôme

L'année 2023 aura été féconde en publications pour Louis Gagin, l'auteur du blog une pierre sur l'autre. On peut en consulter la liste sur le blog lui-même ou ci-dessous.

« Le Jardin Clos du Pré Nouveau à Arcens ; un site agraire exceptionnel », en collaboration avec Monique Gadais et Lise Madec, Les cahiers du Mezenc, n° 35, 2023, p. 41-55.

Article synthétique de nos travaux de restauration et d’études historiques, techniques et ethnographiques sur un jardin agraire dans les Boutières (Ardèche)

 

« Découverte d’une pierre romaine et d’une empreinte de dinosaure à la Paillette-Montjoux » , Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme, n° 94, 2023, p. 30-31.

Article descriptif de deux découvertes faites lors de la mise en place de dispositifs pierre sèche dans le cadre des aménagements des entrées de village de La Paillette-Monjoux (Drôme)

 

« Restitution des bâtis à pierres sèches ; entre étude archéologique et analyse technique des appareillages », Cahiers de l’Aser, n°23, Le Val, ASER (Association de sauvegarde d’étude et de recherche pour le patrimoine naturel et culturel du centre Var), juin 2023, p. 99 – 105.

Article méthodologique, théorisation de Louis Cagin à partir de la pratique du terrassement raisonné des ouvrages et aménagements pierre sèche historiques.

 

« Bâti en pierre sèche : critères typologiques des appareillages », in collectif, Sauvegarde et valorisation du patrimoine bâti, guide de protocoles d’interventions transfrontalier, Interreg – Pa Ce – Alcotra, 2023, p. 20-24.

Article méthodologique, théorisation des appareillages à partir de sa conceptualisation des liens installés entre les pierres pour faire ouvrage.

 

« Construction d’un mur vivant », revue du CERAV, (Centre d’études et de recherches d’architecture vernaculaire), Paris, 2023. Murs vivants

Article pratique et technique, mode d’emploi pour l’installation d’un mur destiné à accueillir la vie des espèces végétales et animales alentour

 

« À Grignan, une cabane en pierre sèche datant du règne de Louis XIV », Études Drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme, n° 93, 2023, p. 36-40.

Article d’analyse historique d’un bout de garrigues à Grignan, à partir du repère d’une cabane graffitée 1700

 

« Relevé de deux barmes aux Cugges, lieu-dit Le Mounié », archeo en-quete, Ou Pais mentounasc . n° 184, Société d’Art et d’Histoire du Mentonnais, Menton, 2022, p. 29-31.

 

7 - Dernière étape de la restauration de la « cabane du chef» à Vals-près-le-Puy (Haute-Loire)

 

Gérald Pinault, membre-correspondant du CERAV (cf. supra sujet No 1), a eu l'amabilité de nous envoyer des photos de la dernière étape de la restauration de la « cabane du chef » à Vals. Les muraillers, qui avaient remonté la façade en 2023, s'étaient arrêtés, faute de pierres, à ce qui restait du cône galbé de l'édifice, se promettant de terminer le travail à l'hiver 2024. C'est chose faite, ainsi que le montrent les photos suivantes.

 

Vue latérale du cône remonté. Photo Gérald Pinault.

 

.

Idem, de plus près de l'arrondi. Photo Gérald Pinault.

 

Nous avons sorti de nos archives personnelles un cliché de l'arrière de l'édifice pris en 1979, soit il y a 44 ans : le haut du cône avait disparu ainsi que le flanc non visible de ce dernier. La succession d'assises rudimentaires montre que le cône a été bâti assise après assise par le maître d'œuvre chargé du chantier de construction au XIXe siècle.

 

L'arrière du couvrement vu depuis le talus en amont à l'hiver 1979. Le personnage sur la droite est Jean Pestre, auteur du livre Le vignoble du Puy-en-Velay (1981), somme inégalée sur le vignoble du Puy. Photo Christian Lassure.

 

 

8 - Parution du livre Archéologie et histoire des jeux de paume en France. De Versailles à la Marseillaise (XVIe -XVIIIe siècle)
 

Jean-Yves Dufour, chercheur à l'INRAP, nous informe de la parution d'un ouvrage collectif sur les salles de jeu de paume en France, dirigé par ses soins et édité par le CNRS. Ce livre est le numéro 26 de la collection ou série « Recherches archéologiques »

 

 

 

À l’origine, en Europe, de pratiquement tous les jeux impliquant une balle frappée ou lancée avec un instrument tenu à la main — plus de deux cents répertoriés à ce jour —, le jeu de paume a une longue histoire. Ni le terme ni la notion de « sport » n’existent aux époques médiévale et moderne, mais de nombreux jeux d’exercices sont pratiqués depuis bien longtemps. Un voyageur anglais, Sir Robert Dallington, estime en 1598 que le nombre de jeux de paume était en France deux fois supérieur à celui des églises !

 

Que reste-t-il de tant de lieux construits par les aristocrates ou aménagés dans les villages entre la fin du XVe siècle et celle du XVIIIe siècle ? Les auteurs de cet ouvrage répondent dans cette première synthèse jamais parue. Les informations issues des écrits, des archives, mais aussi de récits et de manuels, et les représentations graphiques, qu’il s’agisse de plans, de dessins ou de tableaux, sont enfin rendues concrètes grâce aux données issues de la dizaine de fouilles archéologiques menées depuis le milieu des années 2000. Ensemble, ces spécialistes racontent l’histoire de ce qui semble bien avoir été une passion française.

 

CERAV's English summary

 

At the origin, in Europe, of virtually all games involving a ball hit or thrown with a hand-held instrument – more than two hundred have been recorded to date – the jeu de paume has a long history. Neither the term nor the notion of “sport” existed in the medieval and modern eras, but many exercise games have been played for quite a long time. An English traveller, Sir Robert Dallington, estimated in 1598 that the number of jeu de paume courts in France was twice that of churches!

 

What remains of so many places built by the nobility or set up in villages between the late 15th century and the late 18th century? The authors of this work answer in this first synthesis ever published. Information from writings, archives, but also accounts and manuals, and graphic representations, whether plans, drawings or paintings, are finally made tangible thanks to data from the ten or so archaeological  excavations carried out since the mid-2000s. Together, these specialists tell the story of what seems to have been a French passion.

 

L'annonce de ce livre se trouve à l'adresse

 

9 - Journée « découverte du sentier des paysans bâtisseurs, entre cultures et apiculture » à Tourouzelle (Aude)

L'association Les amis du patrimoine de Tourouzelle dans l'Aude organise, le dimanche 5 mai,  une journée « découverte du Sentier des paysans bâtisseurs. Entre cultures et apiculture », qui est en cours d'aménagement et sur lequel elle travaille depuis plusieurs mois.

Cette journée est destinée à faire connaître le projet  mais aussi à permettre aux membres de l'association qui ne connaitraient pas encore l'ensemble du parcours, de le découvrir en totalité.

Ci-joint une affiche décrivant le déroulement de cette animation.


 

LES AMIS DU PATRIMOINE DE TOUROUZELLE
Mairie
21, avenue du Lézignan
11200 TOUROUZELLE

 

 

10 - Nouvelles inscriptions dans l'annuaire des maçons à pierre sèche du CERAV

 

Notre association met gratuitement à la disposition des maçons à pierre sèche, ou muraillers, un annuaire leur permettant de faire connaître auprès des internautes leurs activités et leurs réalisations. Ces derniers mois, plusieurs inscriptions sont venues s'ajouter à la liste existante. Nous les reproduisons ci-dessous, telles qu'elles apparaissent dans l'annuaire, consutable ici.

 

Jérôme Pezzicoli, artisan paysagiste et  murailler à Aubagne (société Karavan and co) : réalisation de murs de soutènement, de piliers, de murs à double face, d'escaliers, de voûtes, d'opus incertum, essentiellement en région PACA. Pratique de la maçonnerie à pierre sèche depuis 20 ans. Courriel : jpezzicoli@karavanandco.org - Site Internet : https://www.karavanandco.org/

 

Arche en pierre. Photo Jérôme Pezzicoli.

 

* * *

 

Luc Allain - maçon du bâti ancien et murailler, formation «Ouvrier professionnel en restauration du patrimoine (OPRP) » suivie au Gabion, à Meyrargues (13) (module Pierre sèche), créateur de l'entreprise Osmia Rénovation, www.osmiarenovation.fr - 394, chemin Mouret 13100 Aix-en-Provence - 06 82 38 40 53 - osmia.renovation@gmail.com - secteur d'intervention: 13, 84, 83, 04 éventuellement 05, 26.

 

Remontage d'une brèche dans le mur d'enceinte d'une batterie militaire du XIXe siècle sur le plateau de Mallemort, en Ubaye (04), à Val d'Oronaye, réalisée avec deux autres maçons à pierre sèche avec réemploi des pierres. Photo Luc Allain (version plus grande ici). Photo Luc Allain.

 

* * *

 

Patrick Dupuis - 10, rue du Parc - 24000 Périgueux - 24000 Périgueux - tél. 09 67 47 98 23 - courriel : doc.dup@orange.fr - Murailler amateur auto-formé, avec une expérience de plus de trente ans. Patrick Dupuis a restauré en tout une cinquantaine de cabanes dans la région du Périgord blanc (Savignac-les-églises, Sorges, Coulaures, Mayac), dont deux entièrement reconstruites à partir de ruines ayant conservé juste une base circulaire. Depuis dix ans,  il agit dans le cadre de l'Association ADDCI dont le siège est à Mayac (24420).

 

Photo d'une cabane reconstruite en 2022 avec une petite équipe de cinq personnes. Photo Patrick Dupuis.

 

* * *

 

Bruno Sergent - Ancien maçon de pierre, CAP de tailleur de pierre,  CQP N2 « ouvrier professionnel en pierre sèche », murailler ou bâtisseur à pierres sèches, membre de l’association ABPS. .Zone d'intervention : région d'Argentat. Adresse : 19380 Saint Bonnet Elvert - Courriel : brubrune19@hotmail.fr - Tél. : 07 85 92 99 64.

 

Remontage d'un tronçon de muraille de soutènement. Photo Bruno Sergent

 

11 - Cabane sarladaise à démonter (et à emporter)

Nous avons reçu de M. Franck Travia une communication portant sur la mise en vente, sur le site leboncoin.fr, d'une « cabane en pierre sèche » à démonter (et à emporter) dans la région de Sarlat (Dordogne).

Voici le lien : https://www.leboncoin.fr/ad/bricolage/2844799449

L'annonce présente l'édifice dans les termes suivants :

« Borie pierre sèche Périgord en très bon état À venir démonter sur place accès très facile, faire offre »

Trois vues permettent d'en voir la façade, le côté et l'arrière.

Sauf erreur de notre part, il s'agit d'une ancienne cabane de vigne, sinon d'une « galinière » (un poulailler), comme il en existe des centaines dans le Périgord noir et dans le haut Quercy voisin.

La façade de la cabane.

Le corps de base, cylindrique, est en pierres plates maçonnées au mortier de terre ; le couvrement, conique, est formé d'une couverture de lauses sur une voûte d'encorbellement ; l'entrée est en grandes dalles retaillées posées de chant et a pour linteau une poutre en bois légèrement arquée ; la porte est en bois ; sur le côté, un fenestron. Des traces d'enduit sont visibles sur la paroi à l'arrière.

L'arrière : l'éminence sur laquelle la cabane est posée a été débarrassée de sa végétation.

La description donnée par le vendeur ne correspond pas tout à fait à la réalité de l'objet mis en vente. Tout d'abord, le bâtiment n'est pas une « borie », terme qui désigne la métairie dans le Sud-Ouest. Ensuite, la maçonnerie n'est pas à « pierre sèche » puisqu'il y a du mortier entre les pierres du corps de base (*).

Vue latérale : quelques lauses saillantes en rive ont disparu.

L'état de conservation du bâtiment n'est pas indiqué alors que les lauses, sous leur couche de mousse, sont vraisemblablement abîmées, depuis la rive saillante jusqu'à la dalle sommitale.

M. Travia s'inquiète, à juste titre, du sort qui attend cette cabane mais celle-ci appartient à un particulier, qui en dispose par conséquent comme bon lui semble, et elle n'est pas protégée en tant que monument historique. Le CAUE de la Dordogne pourrait peut-être s'intéresser à elle, sinon une bonne volonté locale pourrait procéder à un relevé architectural et photographique et glaner quelques indications sur le bâtiment.

(*) Rappelons que dans une maçonnerie de pierres sans mortier, celles-ci sont liaisonnées entre elles par leur disposition et leur agencement (boutisse, boutisse parpaigne, panneresse, carreau, une pierre sur deux, chaîne d'angle, cale), ce qu'on appelait autrefois la liaison (le liaisonnement).

 


© CERAV
Le 29 septembre 2024

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